Bulletin 17 / Automne 2001

Le Bourrelier

Relation de Janine Giraud-Leoni, cercle généalogique de Vichy

Dans les statuts qu’ils soumirent vers 1268 à l’homologation du prévost Estienne Boileau, les bourreliers se qualifièrent ainsi: «Feseres (faiseurs) de coliers à cheval et de dossières de seles, et de tout autre matière de bourrelerie apartenant à chare-terie, fête de cuir de vaches et de chevaux» strictement limité ainsi, le métier étoit libre mais tout bourrelier qui vouloit employer le cordouan devoit acheter le métier au maistre des fripiers, délégué lui mesme du grand chambrier de France.

Les maistres bourreliers pouvoient engager un nombre illimité d’apprentis et fixer comme ils l’entendoient les conditions de l’apprentisage. Ils étoient autorisés à travailler la nuit.

On ne fait pas de mention de jurés, peut-être parce que les bourreliers étoient soumis à ceux des selliers.

La Taille de 1202 mentionne 24 bourreliers et celle de 1300 en cite 23.

Dès de 20 février 1404, les statuts de la corporation des bourreliers avoient esté revus et reformés par le roy Charles VI à la demande des 24 maistres alors établis à Paris.

Cette nouvelle rédaction ne diffère guère de la première que sur deux points: le nombre des jurés est fixé à quatre, et le chef-d’œuvre est rigoureusement exigé pour parvenir à la maîtrise.

De nouveaux statuts datés d’aoust 1578 limitent à quatre ans la durée de l’apprentissage, ne permettant à chaque maistre qu’un apprenti et réduisant à deux le nombre des jurés.

Ces statuts furent révisés encore en décembre 1665 et en octobre 1734. L’apprentissage fut alors étendu à cinq ans et dut estre suivi de deux ans de compagnonnage. Le chef d’œuvre consista en un harmois de limon complet. Quatre jurés surveillèrent le métier. Les statuts de 1734 sont les premiers qui donnèrent aux maistres de ceste communauté le titre de Bourreliers-Bastiers-Hongroyeurs.

En 1716 ils avoient estes autoriser à hongroyer les cuirs dont ils se servaient. Vers la fin du XVIIIème siècle, le nombre des maistres etoit de 250 environ. Depuis le XVème siècle au moins ils étoient placés sous le patronage de Nostre Dame des Vertus. On les trouve aussi nommés Bourreliers.

Texte pris dans le Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le XIIIème siècle. Edition Lafitte Reprints, Marseille, par Alfred Franklin.

Borel 2785 foyers dont 234 en Auvergne, surnom du bourrelier, de l’occitan borel, soit celui qui fabrique les harnais.

Borrel 621 foyers répartis au Puy de Dôme, Rhône-Alpes et sud-ouest.
Texte tiré du Dictionnaire de familles en Auvergne, par Pierre Gabriel Gonzalès, éditions De Borée.

La famille Borel, de Couvet n’a aucun lien avec les familles Borel de France.

Les ancêtres des communautés rurales possédaient des biens allodiaux. Ils bâtissaient leurs maisons où les prédécesseurs avaient défriché les terres et le hameau avait comme nom de lieu le patronyme de la famille, (exemple en pays neuchâtelois, Les Roulets, Les Jeannerets, Les Calâmes, Les Leuba,…)

Tiré de l’ouvrage «Les communautés familiales et agricoles» par Henriette Dussouard.