Bulletin 19 / Automne 2002

Ascendance Léon Delachaux-dit-Gay

Ascendance de l'artiste peintre Léon Delachaux-dit-Gay (1850 - 1919)

Une famille originaire du Locle, des Planchettes, de La Chaux-de-Fonds et Bourgeoise de Valangin; de confession réformée

par Pierre-Arnold Borel

Léon Emile Aldala Delachaux dit Gay, né au Pissoux près des Villers-le-Lac (Doubs, France) le 30 juillet 1850, mort à Saint-Amand-Montrond (Cher, France) le 21 janvier 1919. Enfance dans la région du Pissoux et des Planchettes. Le 29 avril 1875, aux U.S.A. à Philadelphie, il épouse Marie Appoline Noël, née le 22 août 1846 à Estival (Vosges). Elle meurt à Paris le 10 novembre 1922. Ils ont un enfant: Clarence Léon, qui naît à Philadelphie le 14 décembre 1875; il meurt à Paris le 30 octobre 1941.
En cette ville, le 30 mai 1911, il avait épousé Marie Louise Lefebvre, née à Etampes le 21 avril 1888.

Copie d’un article paru dans « Le Nouvelliste du Centre » de Bourges en 1911: « Une récompense bien méritée » – Nous voyons dans l’Officiel du 18 que M. Delachaux artiste peintre vient d’être nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. Cette nouvelle nous a fait d’autant plus plaisir que M. Delachaux est un de nos compatriotes d’adoption, et l’honneur qui lui a été fait rejaillit sur notre bonne ville du Berry.

C’est en effet en fixant sur ses toiles les scènes de mœurs de nos paysans berrichons que M. Delachaux s’est fait connaître. C’est un de nos rares peintres modernes qui s’est plu à étudier la vie simple et ouvrière de nos braves populations paysannes, les prenant sans apparat, dans leurs occupations quotidiennes On sent dans ses toiles combien le peintre est en communion d’idée avec cette population forte par son labeur incessant et qui fait la richesse enviée du monde de notre beau pays. Monsieur Delachaux est, du reste, ce que l’on peut appeler le fils de ses œuvres, dans la plus large acception du mot. Fils de paysans de Franche-Comté, il s’est trouvé seul et sans ressources dès l’âge de 17 ans à sa sortie des Ecoles du Gouvernement Egyptien où ses parents l’avaient fait élever. Débarqué à Marseille sans un maravédis [petite monnaie espagnole] et sans métier, il a dû se mettre sur le trimard. Il y rencontre des confrères qui étaient peintres en voiture et qui l’emmènent avec eux à Draguignan. Il se fait embaucher, mais son peu de connaissances techniques dans ce premier métier le fait remercier rapidement. Peu découragé, il recommence ailleurs et, de ville en ville, et tout en apprenant le métier, il arrive à Paris au bout d’un an. Mais il connaît son métier et y gagne largement sa vie. Cependant, le hasard des places l’amène en Suisse où, en échange de leçons de dessin, son hôte lui apprend la gravure sur or. Devenu assez rapidement habile dans ce nouveau métier, il laisse la peinture en voiture pour entrer comme graveur dans la maison L. Favre-Bulle, de La Chaux-de-Fonds et c’est là qu’une maison américaine, à la recherche de graveurs d’art, est venue le prendre pour l’emmener à Philadelphie.

Là, le démon de la peinture le prend et, tout en faisant son métier, il suit des cours du soir à l’Académie de Philadelphie. Au bout de quelques années, ce qui devait arriver se produisit, c’est-à-dire qu’il abandonne la gravure pour se consacrer uniquement à la peinture.

L’homme qui gagne à la gravure 30.000 frs. par an, qui vient de se marier et a un fils et qui, délibérément, abandonne tout et brûle ses vaisseaux derrière lui pour faire de la peinture, sans savoir ce qui adviendra et sans, du reste, s’en soucier. Il eut, de suite, du succès en Amérique et, un marchand de tableaux qu ‘il avait persuadé que la France était le seul pays où l’on pouvait apprendre quelque chose en peinture, consent à l’envoyer à Paris moyennant une somme de 20.000 francs à condition qu’il lui enverrait toutes les toiles qu’il ferait.

Cela marcha à peu près pendant deux ans. Mais le goût américain devait être un peu en contradiction avec l’art, car notre peintre, justement influencé par les merveilles de notre Louvre, commence à devenir un artiste véritable. Cela ne fait pas l’affaire de son mécène qui, à chaque nouvel envoi, critique de plus en plus véhémentement et avec si peu de succès que notre artiste préfère manger de la vache enragée que de se soumettre et il informe son protecteur que, s’il ne veut pas prendre les tableaux tels qu’il les conçoit, il aimera mieux les conserver pour soi. La réponse ne se fit pas attendre.

Alors commence la période la plus dure: la lutte pour l’existence, sans fortune et sans nom. Il y a trente ans de cela et ce chemin parcouru a été long, mais supporté allègrement, soutenu par une conviction immuable. Et, par sa femme aussi, qui, sans jamais un murmure ni un reproche, a tout accepté, faisant des prodiges d’économie et le soutenant aux moments de défaillance, ayant foi elle aussi dans l’avenir de son mari.

Le Président de la République a tenu à honorer cette carrière au mois d’avril et, lors du vernissage, a manifesté le désir que notre compatriote soit décoré à la prochaine promotion. C’est maintenant chose faite.

On a de lui: 2 tableaux au Luxembourg; un tableau au Musée de Bourges; au Musée de Douai; à Munich; une salle au Musée de Philadelphie; à Berlin; à Baie; à La Chaux-de-Fonds; à Zurich, Genève et au Musée de Santiago du Chili.

Ascendance

Louis Auguste Delachaux-dit-Gay naît aux Planchettes le 26 avril 1827, où il passe sa jeunesse. Par sa famille, il est bourgeois de Valangin. Marié il s’établit à Morat pour y professer dans son métier d’horloger. Le 9 septembre 1855, il se noie dans le Doubs (probablement suicidé). Il s’est marié le 9 août 1851, au Locle, avec Mélanie Henry, née à Bard-les-Pesmes (Haute-Saône) le 27 juillet 1825, fille de Sébastien, et de Marie-Josèphe Garnier. Elle mourra à Nice le 4 septembre 1909. 

Leurs enfants sont:

  • Léon Emile Aldala, né au Pissoux (Doubs) le 30 juin 1850 et légitimé lors du mariage de ses parents le 9 août 1851, ligne directe. 
  • Valérie Eugénie, née à Morat le 23 décembre 1851.
  • Léonie Athénaïde, née à Morat le 9 février 1853, morte au même lieu le 15 avril 1854.
  • Marie Bertha, née à Morat le 7 février 1854, morte au même lieu le 2 avril 1854.
  • Adèle Athénaide, née à Morat le 14 juin 1855.

Auguste Delachaux-dit-Gay, né aux Planchettes le 17 janvier 1797, bourgeois de Valangin, il meurt en ce village le 28 juillet 1860. Il était agriculteur aux Planchettes où il épouse, le 9 septembre 1820, Emilie Jean-Petit-Matile, communière de La Sagne. Elle décédera aux Planchettes le 1er janvier 1850. C’est dans leur village planchottier que naissent et sont baptisés leurs enfants: 

  • Virgile Auguste, né le 10 septembre 1821, épouse, le 22 avril 1843, Elise Huguenin, communière du Locle, ville où elle meurt en 1902 et est enterrée aux Planchettes le 8 octobre de cette année 1902. 
  • Virginie, née, le 26 septembre 1823, morte le 2 juillet 1853, avait épousé le 10 décembre 1842, Ulysse Delachaux, fils de Florian et de Julie Robert Laurent, fille de François, du Locle. Ulysse était natif des Planchettes en date du 24 juin 1819; il y meurt le 29 août 1869. 
  • Louis Auguste, ligne directe, naît le 26 avril 1827 et meurt le 8 septembre 1855. 
  • Emile, né le 15 juillet 1829, décédé aux Planchettes le 15 octobre 1890, avait épousé Cécile Sandoz-Gendre, du Locle, morte aux Planchettes le 7 mai 1892. Dont descendance.
    En parler neuchâtelois « aller à gendre ou à geindre » se disait d’un mari qui va demeurer chez son beau-père et se nourrit, lui, sa femme et ses enfants, du bien commun sous condition d’exercer son industrie pour l’avantage de la maison, (voir p.275 du Dictionnaire du parler neuchâtelois, de W. Pierrehumbert) 
  • Adèle Euphrosie, née le 25 avril 1836, se marie en 1851, au mois de novembre, avec Auguste Eugène Alphonse Henry.

Rodolphe Delachaux-dit-Gay a été baptisé aux Planchettes le 30 juin 1754. Il y décédera le 15 juin 1819, justicier et ancien d’Eglise. Il se marie là le 9 décembre 1777 avec une communière du Locle, Marianne Robert qui meurt le 3 mars 1827 aux Planchettes. Ils ont eu des enfants nés et baptisés aux Planchettes, en la mairie du Locle: 

  • Charles Henry, né le 6 novembre 1778, épouse, en novembre 1832, à Saint-Symphorien d’Ozon du Dauphiné au royaume de France (actuellement Rhône), Marie Dufet. 
  • Olivier, né le 26 septembre 1779, mort aux Planchettes le 14 janvier 1839. En 1819, il est dit vivre à Smyre (?).
  • Charles Frédéric, né le 8 juin 1782, mort le 2 juin 1837 au Locle, a eu 4 enfants avec Philippine Steiner. 
  • Humbert, né le 7 octobre 1784, mort le 11 décembre 1854 aux Planchettes, où il avait épousé, le 6 mars 1809, Zénobie Guinand, communière des Brenets. 
  • Auguste, né le 21 mai 1787, mort le 11 février 1789.
  • Henry François, né le 21 septembre 1788, mort le 27 décembre de la même année. 
  • Marianne, née le 9 novembre 1789.
  • Erlestine ou Eimestine, née le 23 juin 1792, morte le 3 octobre 1851. Le 3 novembre 1809, aux Planchettes, elle se marie avec Charles Henri Guinand, des Brenets. 
  • Julie, née le 4 novembre 1794, meurt célibataire aux Planchettes le 4 mai 1872. 
  • Auguste, né le 17 janvier 1797, ligne directe. On sait qu’il est veuf et qu’il épouse en secondes noces, aux Planchettes, le 4 décembre 1852, Augustine Matthey-Doret, du Locle, qui mourra aux Eplatures, à l’âge de 88 ans, le 1er novembre 1899. Ils ont une fille:
  • Louise, née en 1853, meurt aux Eplatures à l’âge de 18 ans.
  • Augustine, né le 15 janvier 1799, épouse aux Planchettes, le 11 mai 1820, Charles Henry Matthey, communier du Locle.

Charles – Frédéric Delachaux-dit-Gay, 1782 – 1837, fils de Rodolphe, sera l’époux de Philippine Steiner. Leurs enfants naissent au Locle:

  • Adèle, née le 19 mars 1809, meurt au Locle le 30 décembre 1843. Elle avait épousé Edouard Richard. 
  • Numa, né le 6 avril 1810, meurt au Locle le 15 août 1841. Le 11 août 1838, il a épousé Marie Euphrasie Millier
  • Elmire, né le 24 mars 1812, morte le 4 octobre 1836 au Locle, épouse, en 1858, Jacques Jules Bernard Elzire.
  • Emile, né le 10 février 1813.

David V Delachaux-dit-Gay, a été baptisé aux Planchettes le 22 janvier 1713. Il s’est marié au temple de ce village le 23 septembre 1746 avec Susanne Courvoisier-dit-Voisin, communière du Locle. Leurs enfants naissent aux Planchettes et y sont baptisés: 

  • David VI, baptisé le 23 septembre 1747, mourra à l’âge de 15 ans, le 9 avril 1761.
  • un jeune enfant meurt le 14 octobre 1750.
  • Félix est baptisé le 1er août 1751. Il meurt en 1767, le 12 juin.
  • Rodolphe, ligne directe, a été baptisé le 30 juin 1754.
  • Daniel, baptisé le 14 juin 1750, époux de Madeleine Jeanneret.

David IV Delachaux-dit-Gay, bourgeois de Valangin, mourra aux Planchettes le 12 juillet 1746. Il avait épousé, le 27 octobre 1708, aux Planchettes, Madelaine Melanjoye dit Savoye, communière du Locle, qui décédera le 6 avril 1762. Ils ont eu ces enfants qui naissent et sont baptisés aux Planchettes:

  • Josué, baptisé le 10 décembre 1709, mort le 10 mai 1772 dans son village. Sa première femme Anne Contesse, épousée aux Planchettes le 27 avril 1748, qui mourra le 30 avril 1758, lui a donné:
    • Josué
    • Pierre-Frédéric
    • David-Louis
    • Marie-Anne.
Veuf, il épouse en secondes noces, Marie-Madeleine Schaffter, une Suissesse alémanique et cela le 23 octobre 1762. 
  • David V, ligne directe, baptisé le 22 janvier 1713. 
  • Abraham, baptisé le 21 juillet 1715, meurt aux Planchettes le 12 décembre 1781. C’est en ce village qu’il avait épousé Esther Dubois, du Locle, le 6 février 1740 et qui mourra le 25 mars 1758 après lui avoir donné:
    • Marianne
    • Abram-Louis

David III Delachaux, laboureur rière Les Planchettes. Le nom de sa femme ne nous est pas connu, mais ils ont eu:

  • Guillaume, qui vit aux Planchettes, où il meurt le 26 juillet 1744. Le 21 avril 1705, il avait épousé Marie Jouhard au dit lieu. Elle y décédera le 12 avril 1757 à l’âge de nonante ans. 
  • David IV, ligne directe.

David II Delachaux est fils de David I. Il est dit feu avant 1719, communier de la mayrie du Locle. Ses frères sont Pierre et Abraham. Le nom de sa femme ne nous est pas parvenu, mais on sait qu’elle est morte aux Planchettes le 20 février 1712. Leurs enfants sont:

  • Marie, baptisée le 1 août 1658 au Locle.
  • Judith, meurt le 11 février 1735 à l’âge de huitante ans. Son époux, Josué Tissot-Daguette, était communier du Locle et des Planchettes.
  • Ester sera enterrée le 20 mai 1719 aux Planchettes. 
  • David III, ligne directe.
David II, le 3 septembre 1662, étant franc-habergeant des Montagnes de Valangin, est en indivis avec son frère Abraham ainsi qu’avec leur sœur Judith. Lors de l’établissement de l’acte, la dite Judith, absente, est représentée par son tuteur, Jaques fils de feu David Robert. David, Abraham et Judith reconnaissent posséder au Bas et au Haut du Dazenet, en la mayorie de La Chaux-de-Fonds, un bien-fonds avec maison, terre arrible, prés et bois. Au Dazenet, un morcel de terre, maison, fontaine et abrevoire, prels, cernils et bois.

David I Delachaux est fils de Guillaume qui est fils de Pierre. Franc-habergeant du Locle, condition reconnue en 1552 par devant Blaise Junod, commissaire du prince de Neufchastel. Partage de ses biens, le 5 juin 1630, devant Isaac Robert notaire, entre ses fils au Dazenet et à La Sombaille. Nous ne connaissons pas le nom de sa femme. Ils ont eu: Abraham Judith David II, ligne directe.

Guillaume Delachaux est fils de Pierre. Il est gruerin, c’est-à-dire meunier, sur les rives du Doubs au lieu dit « Les Moulins Delachaux ».

Pierre Delachaux est fils de Guillaume, gruerin. Il lui est accordé, en 1573, une autorisation lui permettant d’exploiter un moulin à grains sur le Doubs, avec Guillaume, fils de feu Henry, son neveu. Son épouse, dont le nom reste inconnu, a eu deux fils:

  • Guillaume, ligne directe.
  • Pierre, dont la descendance s’établit au Dazenet en la mayorie du Locle: Josué, qui a eu a son tour un fils: Pierre

Guillaume Delachaux est gindre en l’hostau (maison) de feu Este venin de La Chaux. Este venin est concessionnaire d’un moulin, foule et rebatte avec droit d’établir rouages sur le cours du Doubs au rivage de la Principauté de Neufchastel. Guillaume, le gendre d’Esté venin, le 11 décembre 1556, teste par devant Biaise Duboz notaire au Locle. Il avait épousé, ce qui lui avait donné, par mariage matri-local, le droit de vivre sur les terres de son beau-père: Guillauma de La Chaux, fille d’Esté venin. En 1552, la condition de franc-haber-gement de la famille est reconnue. Guillaume et Guillauma ont: 

  • Pierre, ligne directe. 
  • Jehannette sera femme d’Othenin Calame, du Locle.
  • Blaise
  • Jaques aura des fils:
    • Blaise, le départ de la branche du Dazenet.
    • Claude, de qui part les Costes sur le Doubs.
    • Abraham, branche de la Sombaille. 
  • Pernette, épouse, avant 1559, Pierre Calame, fils de Jaques. Plus tard, étant relicte (veuve) de Pierre, Pernette se remariera avec Laurent Humbert-Droz, du Locle. 
  • Jaqua, a épousé, avant 1556, Jehan Jacot des Combes, du Locle. 
  • Henry, le 23 novembre 1579, a vendu une terre sise au Dazenet. Son fils:
    • Guillaume sera meunier sur les rives du Doux (Doubs). 
  • Blaisa Clauda se marie, le 30 septembre 1540, avec Humbert Brenet, fils de Jaques, du Locle.

Estevenin de La Chaux, né au XVe siècle. Il est dit feu en 1547.
Henry NN…, gendre en la maison d’Estevenin de La Chaux dont il a épousé la fille. Henry est dit feu en 1547. Les enfants de N… de La Chaux et d’Henry: Octhenot, épouse Clément Courvoisier, fils de Guillaume. Elle donnera à ses frères une quittance de dot datée du 3 avril 1582.
Estienne sera dit feu en 1582. Il a eu des enfants, cités dans un acte du 3 mars 1582:
François
Esayé
Antoyne
Elie
Magdelaine Jehan Girard, le 11 octobre 1588, épouse Magdelaine Robert, fille de Grandpierre, qui apporte 50 bestes de dot. Guillaume, dit feu en 1582.
Le 27 juin 1547, Claude comte de Chalant, seigenur de Valangin, accense la rivière Doubs au Bas de la Combe de la Sombaille pour y édifier un moulin, une rabatte et une foule, un moulin à eau aux quatre fils de La Chaux. Guillemette ou Vuillemette, épouse Jehan Seymond, le fils d’Henri, de Sonvilier en seigneurie d’Erguel.

Descendance de l’artiste peintre Léon Delachaux

Clarence Léon Delachaux dit Gay, fils de Léon Emile Aldala, né à Philadelphie en Pennsylvanie aux Etats-Unis d’Amérique, le 14 décembre 1875, mort à Paris le 30 octobre 1941. Le 30 mai 1911, en cette même ville, il avait épousé Marie Louise Lefebvre, qui était née le 21 avril 1888 à Etampes en Seine et Oise. Leurs enfants sont:

  • Philippe Charles Jean, né le 10 septembre 1912 à Paris, mort à Grez sur Loing en Seine et Marne dans les années 1980. Il épousa, à Paris, Geneviève Mathieu.
  • Robert Louis Armand, né le 1 décembre 1913 à Paris. 
  • Jean Léon Georges, né le 30 juillet 1915, époux de Geneviève Gohin. 
  • Anne Marie
  • Pierre Jacques, né le 9 mai 1922, époux de Jacqueline Pelletier d’Oisy. 
  • André, né le 21 décembre 1926 à Paris, négociant en vins, épouse, en cette ville, Eliane Beuzelinl, née le 26 janvier 1933. Ils sont parents de:
    • Sophie, née à Paris le 29 août 1956, épouse Denis Thivion. 
    • Patricia, née à Paris le 18 janvier 1958, épouse Christian de Gentile 
    • Clarence Paul, né le 1er juin 1959 à Paris (XV), épouse à Grez sur Loing, le 5 juin 1987, Valérie Raimon, fille de Daniel, et de Roselyne Grimprel, née à Paris le 2 juillet 1961. Leurs enfants sont:
      • Victor, né à Paris le 14 octobre 1988.
      • Margaux, née le 29 décembre 1990 à Issy les Moulineaux (92). 
      • Athénaïs, née le 29 mars 1994 à Neuilly (92) et décédée le 12 septembre 1994.
      • Roxane, née le 23 octobre 1995 à Neuilly (92). 
    • Nathalie, née le 16 mai 1961 à Fontainebleau. 
    • Stéphane Luc, né le 1 avril 1965.

Evolution du patronyme à travers les siècles

Par acte du 27 juin 1547, le comte René de Chalant (Challant), seigneur de Valangin, accense à Guillaume, gindre (gendre) de feu Estevenin de La Chaux, du Loucle, à Estienne, Jehan, Guillaume et Girard ses nepveux, frères et enfans de feu Henry, gindre du dict feu Estevenin de La Chaux, assavoir le cours de Peaux du Doux depuis le moulin de Pessoux (Le Pissoux) jusques à l’endroit de la Combe de la Sombaille pour faire construire et édifier un moulin, une rebatte et une foule (ce sera le moulin Delachaux) pour la censé annuelle et perpétuelle de trois bons testons de Roy (Acte reproduit dans les Reconnaissances des Montagnes de Vallangin tome VI folio 286). Cet acte confirme que Guillaume et Henry avaient contracté des mariages matrilocaux en épousant les filles d’Estevenin. Ses gendres vivent et exploitent le domaine d’Estevenin de La Chaux, et ses petits-enfants porteront le nom de de La Chaux.
A la Xe génération, Pierre de La Chaux, le fils de Guillaume de La Chaux, est dit bon et loyal sujet de S.A.S. Monseigneur de Longueville, prince souverain de Neufchastel et Vallangin.

David I Delachaux, meunier sur le Doubs, est franc-habergeant des Montagnes de Valangin.
David II Delachaux en l’an de grâce 1658 exploite les moulins Delachaux avec Jean, son fils.
David III Delachaux, franc-habergeant des Montagnes de Valangin, habite le Dazenet; il y est meunier. Vers 1700, lui et sa famille commencent à porter irrégulièrement le patronyme Delachaux dit Gay.

D’où viennent les Gay dont le nom conserve l’orthographe de la Renaissance ? Famille probablement franc-comtoise, originaire des Hauts-Plateaux ? En 1658, Jehantôt Gay vit sur la Coste du Pissou (Pissoux) du costé de Bourgongne, terre de Mortau dominant les gorges de Morron, où il possède sa maison. Ce site est presque en face des moulins Delachaux. Cette proximité a très probablement facilité les mariages avec la famille des meuniers Delachaux. David I ou David II peuvent très bien avoir pris femme chez les Gay, dans l’autre sens. Pour « déconnaître » le rameau Delachaux des autres branches de la famille, on y a « appondu », dès la fin du XVIIe siècle, le patronyme Gay.
Pour de nombreuses familles neuchâteloises, surtout celles des vallées et des montagnes, déjà au XVIe siècle, les patronymes composés ont été adoptés. Cela permettait de différencier plus aisément les diverses branches les unes des autres, partant d’une même souche, avec différents sobriquets, noms de lieux, prénoms d’un ancêtre. Exemples: Delachaux-dit-Péter, Huguenin-Elie, Sandoz-Gendre, Robert-Charrue, Matthey-Doret, Tissot-Daguette, Courvoisier-Voisin, Melanjoye-dit-Savoye.
Non loin des Moulins Delachaux, Jaques de La Chaux dit Petter possède aussi maison et moulin sur le Doubs avec un passage par Maison Monsieur (ici, Monsieur nomme le comte de Neuchâtel, qui y a une maison), (voir Description de la frontière des Montagnes de Valangin, par Abraham Robert et Benoist de La Tour, 1658).

Les moulins de Jeantot Gay en Bourgogne
Au XVIe siècle, sur la rive gauche du Doubs, se trouvent les Moulins Gay, appartenant à la communauté de la Grand’Combe en Bourgogne et sont un peu plus haut que ceux de Jean Biaise Droz, au comté de Valangin… ce qui suit est emprunté à la Description de la frontière des Montagnes de Valangin, par Abraham Robert et Benoist de La Tour:
…. leur escluse qui est grande et belle, plus que nulle autre qui soit sur ladite rivière, traverse ladite rivière d’un bord à Vautre. Cela ne se peut sans en payer censé à son Altesse de Longueville…..
…Veau de la rivière Doux ne le fait pas tourner, quoy qu’il soit tout proche. Il est eslevé sur une petite colline où est un rocher duquel il sort une fontaine qui le fait moudre…

Liens

Article corrigé

Une correction pour cet article a paru dans le bulletin n°20

Bulletin 20