Bulletin 20 / Juin 2003

Ascendance Louis Favre

Ascendance de Louis Favre (1822-1904), écrivain et naturaliste neuchâtelois

par Jacqueline et Pierre-Arnold Borel, La Chaux-de-Fonds

Louis Favre naît à Boudry, le 17 mars 1822, au 53 de la rue qui porte maintenant son nom. Son père, Abraham-Henri, fils d’Abraham-Louis, maître bourgeois et justicier du dit lieu, avait épousé Marguerite, fille de Guillaume Bindith. Louis fréquente l’école boudrysanne jusqu’en 1835, puis entre au collège de Neuchâtel où il suit très vite les cours en auditoire.

Son journal d’étudiant est déposé à la bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds (salle du maire Challandes) il y dit ceci, sur sa vie d’alors :

« … j’arrivai à Neuchâtel à 14 ans avec un bien mince bagage scientifique et littéraire. Je savais mieux manier la fourche, le râteau, travailler au pressoir, garder les vaches, youler avec les patiorets mes collègues et allumer les torrées dans les libres prairies des bords de l’Areuse, que parler français ou résoudre une proposition de géométrie. Toute mon habileté rustique et le patois, que j’avais entendu jusqu’alors autour de moi de la bouche des adultes, ne servaient qu’à m’égarer et à me tendre des pièges. Pourtant j’avais l’habitude du travail, dela soumission, du respect et de la confiance à l’égard de mes supérieurs. Je savais par coeur mon catéchisme d’Osterwald, demandes et réponses, avec les passages correspondants, beaucoup de psaumes, une grande partie des Evangiles et même du Télémaque de nos livres de lecture de notre école primaire de mon village de Boudry … quel changement ! … lire et analyser Corneille, Racine, apprendre par coeur l’art poétique de Boileau … Les cours de physique et de chimie de Henri Ladame bouleversent mes préjugés, mes superstitions de villageois. Les fascinantes expositions d’Agassiz nous font pénétrer dans les mystères de la nature et de la vie. Il nous communique l’ardeur joyeuse, l’appétit de connaître qui brûle en lui …

« … Le professeur Henri Ladame, mon beau-frère, chez qui je suis en pension, nous impose un code sévère, un dur régime rapporté de ses études à l’Ecole Polytechnique de Paris. Nous devons rédiger tous nos cours et ne jamais partir pour le Collège sans être exactement et complètement préparés. On se levait tôt, mais, le soir, à dix heures, il fallait être au lit. Nos veillées d’hiver étant éclairées par une chandelle placée au milieu d’une petite table de sapin divisée en trois aprties mathématiquement égales, pour les trois pensionnaires. Défense de parler, d’empiéter sur le voisin, obligation de moucher la chandelle à tour de rôle. C’était à la rue des Moulins, dans la maison de l’ancien banneret de Meuron. »

Premiers contacts avec les naturalistes

Depuis longtemps Louis Favre désirait manifester sa reconnaissance à son professeur Agassiz. Ses camarades obtenaient ses louanges en lui apportant des trouvailles géologiques. Agassiz avait presque embrassé un étudiant d’Outre-Sarine qui lui avait apporté un gros os découvert dans un gros caillou de grès cassé sur le Vully… c’était un fragment fossilisé du tibia d’un rhinocéros, découverte qui avait valu au jeune étudiant confédéré l’amitié du professeur. Enfin, une occasion favorable se présente de rendre service à son professeur; Louis Favre, aidé de son beau-frère Henri Ladame, découvre, après bien des essais, un mélange du moulage pour reproduire l’intérieur des coquillages. Les recherches du professeur Agassiz sur les mollusques fossiles, dont on ne découvre en général que l’extérieur de la coquille tandis que l’intérieur creux reste rempli de sa gangue éternelle, nécessitaient le moulage de l’intérieur de coquilles vivantes qe l’on collait ensuite, après comparaison, à un moulage de l’extérieur des fossiles. Louis Favre et Ladame eurent chacun leur part d’éloges d’Agassiz et leur invention fit encore parler d’elle lorsque Stahl, mouleur habile et qui devint par la suite mouleur au Jardin des Plantes, à Paris, employa leur méthode de métal fusible de Darcet pour tous les moulages délicats de fossiles fragiles.

Louis Favre côtoie alors le géologue et naturaliste Desor, ainsi qu’Arnold Guyot et Vogt, de Berne.

Il emploie une partie de ses vacances de l’année 1838 a relever les plans de la propriété de la famille Rougemont, à St-Aubin : « … j’eus même l’honneur, écrit-il dans son journal, de coucher dans le lit de monsieur Frédéric de Rougemont, le géographe… et dans ses draps; sa mère m’ayant demandé si on devait les changer, il n’y avait couché qu’une seule nuit … de grâce, Madame laissez-les, ils me communiqueront une parcelle du génie de votre fils : elle rit et me souhaita de beaux rêves.

Départ pour Le Locle

Louis Favre« … Vers la fin de mars 1840, je partais de Boudry, relate Favre dans son journal, pour Le Locle où j’allais remplacer Monsieur Gustave Borel; il venait d’être appelé à Neuchâtel, pour succéder à l’excellent Jean Laurent Würflein qui prenait sa retraite et allait finir ses jours à La Chaux-de-Fonds… » Voilà donc Louis Favre jeune régent d’école au Locle »…

Il a pour compagnon le jeune Barbier, de Boudry, nommé instituteur au Crêt-du-Locle et dont la soeur épousera le pasteur de la Chaux-du-Milieu, monsieur Gindraux (âgé de plus de 60 ans). … « J’avais 42 heures de leçons par semaine, une classe de jour, une du soir, et je venais d’avoir 18 ans le 17 mars : Comment suffire à cette tâche qui m’effrayait ? Si je parvins à me tirer d’affaire sans trop d’échecs, je le dus à la protection d’une sainte femme, Madame la ministre Andrié, l’épouse du pasteur du Locle, un ange auquel j’ai voué un culte qui ne s’éteindra qu’avec ma vie … »

Ici se termine brusquement le journal de l’écrivain. (Le Musée paysan et artisanal de La Chaux-de-Fonds a reçu en don les portraits du pasteur Andrié et de sa femme, née Sophie Sandoz).

Régent à la Chaux-de-Fonds

Lors d’un stage d’instituteurà La Chaux-de-Fonds, Louis fait la connaissance de la jeune fille qui deviendra sa femme.

Fille du notaire Jacot-Guillarmod, Mademoiselle Marie habite la jolie maison dite « Le petit château » et passe l’été dans la maison de campagne Jacot-Guillarmod à la Cibourg. Elle est d’une éducation parfaite, douée pour la musique, le dessin, fait des poèmes et, surtout, est une maîtresse de maison accomplie.

Modeste instituteur, ayant des idées évoluées, Louis n’est pas d’emblée agréé par Monsieur le notaire, fervent royaliste. On sépare aussitôt Marie de l’élu de son coeur en l’envoyant à Neuchâtel, chez l’ancien maire de La Chaux-de-Fonds, Monsieur Challandes, ami de la famille. Louis Favre promet à Me Jacot-Guillarmod de ne plus revoir sa fille ni de lui « écrire ».

Il n’est pas parjure de sa promesse lorsqu’il lui envoie de très nombreuses « bandes dessinées » par lesquelles il fait comprendre éloquemment, si l’on peut dire, à Marie le constant amour qu’il a pour elle. Ces délicieux dessins, caricaturant un peu la sévérité des parents, illustraient bien les doux sentiments de Louis à l’égard de Marie … Un jour, le notaire tombe sur l’un de ces dessins, cela l’amuse beaucoup … » Après tout, dit-il à sa fille, il a de l’esprit, ton instituteur, puisque tu y tiens tant, épouse-le ! » Cette jolie anecdote est contée par Madame Brinkmann, petit-fille de l’écrivain. 

Elle admire encore la finesse de son grand-père, qui réussit à faire sa cour à l’aide de sa seule plume d’oie. (Madame Brinkmann a offert un des ces précieux albums de dessins à la Fondation du Musée paysan et artisanal).

Vie du couple Favre - Jacot Guillarmod à Neuchâtel

En 1850, le ménage s’installe au chef-lieu, où Louis Favre enseigne le dessin technique et d’autres branches à l’académie. Il se consacre entièrement à l’enseignement et à la littérature. Pendant 17 ans, il remplit les fonctions de directeur du Gymnase cantonal. Député au Synode, député au Grand Conseil, il est également vice-président du Conseil général de Neuchâtel. On le compte également parmi les membres fondateurs de la Société d’utilité publique, de la Société cantonale d’Histoire et d’Archéologie. Avec la collaboration du Docteur Guillaume, il fonde « Le Rameau de Sapin », organe du Club Jurassien. Il autographie texte et illustrations avec la collaboration de sa femme qui dessine pour les jeunes clubistes « Les papillons du Jura ». Malheureusement, Madame Louis Favre meurt du thyphus, en 1871, ayant contracté la maladie en soignant les soldats réfugiés de Bourbaki. Pour surmonter sa cruelle épreuve, Louis Favre se donne encore plus fiévreusement aux nombreuses tâches qu’il désire mener à chef.

N’oublions pas de signaler qu’il préside aussi à la rédaction du « Musée Neuchâtelois » et du « Messager Boiteux » de Neuchâtel. Pour la Société des Sciences Naturelles, dont il est l’un des fondateurs, il publie le texte et les planches des « Champignons comestibles et dangereux du canton de Neuchâtel ».

Durant ses longues promenades pédestres, il aime converser en patois avec les gens de la campagne. De ces fructueuses rencontres, naissent la plupart de ses romans. Ainsi, bon patoisant, il peut apporter une aide précieuse lors de la publication du volume « Le Patois neuchâtelois ».

Comme il ne sort jamais sans son album et un crayon bien taillé, ses dessis et ses écrits restent pour nous une grande source de renseignements sur les us et coutumes de notre canton à son époque.

Nous savons aussi que Louis cousinait avec Oscar Huguenin, qu’ils étaient tous deux de Boudry; c’est Oscar Huguenin qui illustra très finement le livre de Louis Favre « Le Robinson de la Tène » et, référence honorable pour notre auteur romand, la célèbre romancière française George Sand dit avoir pris un réel plaisir à lire ce « Robinson de La Tène », elle qui est connue pour ses amours tumultueuses avec Frédéric Chopin, pour sa « Mare au Diable » et sa « Petite Fadette ».

Liste des principaux ouvrages de Louis Favre

  • La Fille du Taupier
  • Croquis jurassiens
  • Nouvelles Jurassiennes
  • Les Esprits du Seeland
  • André le Graveur
  • La Boutique de l’Ancien
  • Le Robinson de la Têne
  • Le Chasseur de fouines de Pouillerel
  • Le Pinson des Colombettes
  • A Vingt ans
  • Le Cloutier de Noiraigue
  • Vieux Portraits
  • Huit jours dans les neiges
  • Deux Récits et

« Jean des Paniers » dont l’édition originale est ornée de dessins à la plume par le peintre Huguenin-Lassauguette. Il y est raconté comment le vannier des Bayards, qui animait les bals du Val-de-Travers du son mélodieux de sa clarinette, se sauva de la gueule d’un loup affamé par la tempête de neige en lui jetant un à un les bricelets destinés à ses enfants. Les biscuits ne suffisant plus à arrêter la bête menaçante. Jean des Paniers tira des sons affolés et discordants de sa chère clarinette ce qui mit immédiatement le loup en fuite : La Clarinette du héros de cette historiette est conservée au musée régional du Val-de-Travers, à Môtiers.

Généalogie de l'écrivain Louis Favre

Favre Abraham-Louis, né le 17 mars 1882, mort en 1904 fils d’Abraham-Henri, bourgeois de Boudry instituteur, écrivain,

Mariage en 1848, à la Chaux-de-Fonds avec Jacot-Guillarmot Marie, fille de Guillaume et de Madeleine Borle de La Sagne et de La Chaux-de-Fonds, bourgeoise incorporée de Valangin.

Descendance

I. Favre Abraham-Henri, fils d’Abraham, né le 29 mars 1777, à Boudry, maître-bourgeois, justicier, ancien, vigneron et 1818 exploite le péage pour 3 ans. Maître bourgeois dès 1819, secrétaire de bourgeoisie dès 1830. En 1837, reçoit 12 louis d’or pour avoir inspecté les travaux de la Maison de Ville, hélas, destitué de ses fonctions, en 1839;

se marie le 9 février 1811, à Boudry avec Bindith Marguerite, fille de Guillaume, soeur de Marie-Elisabeth qui est elle-même la grand-mère maternelle de l’écrivain Oscar Huguenin;

enfants nés à Boudry :

  • Rose Marguerite née en 1811
  • Suzanne Augustine née en 1813
  • Jacques Henri né en 1817
  • Abraham Louis né le 17 mars 1822, parrain : Henri Louis Borel, grand conseiller de la ville de Neuchâtel, marraine : Madame Borel née Boyer, femme du parrain

II. Favre Abraham, fils d’Abraham, né en 1746, maître bourgeois de Boudry, vigneron.

marié à Boudry, le 18 janvier 1772 avec Courvoisier Suzanne Madelaine, du Locle, fille d’Abram François ancien et de Madelaine Vouga, de Cortaillod, meurt le 8 mai 1816, à 71 ans et 6 mois;

enfants nés à Boudry :

  • Jeanne Madelaine née en 1772
  • Rose Marie née en 1774
  • Abraham-Henri né en mars 1777, à Boudry
  • David Jonas né en 1780.

III. Favre Abraham, fils de Pierre; né le 9 mars 1710; ancien, maître bourgeois de Boudry; vit encore en 1770, meurt avant 1774; il prête serment de nouveau communier de Boudry, le premier janvier de l’année 1739; il est un vigneron aisé;

Mariage à Boudry, le 28 février 1738 avec Barbier Esabeau, fille de feu Jean-Jacques, franc-bourgeois de Boudry;

enfants du premier lit :

  • Jean Pierre, baptisé le 8 février 1739; mariage en 1764 avec Marguerite Marie Barbier fille de Pierre, bourgeois de Boudry;
  • Abraham, baptisé le 27 novembre 1740
  • Jeanne Esabeau baptisée le 7 juillet 1742
  • Abraham baptisé le 18 janvier 1746, catéchumène à Boudry en 1761
  • Elisabeth Madelaine baptisée le 5 janvier 1755.

Mariage en deuxièmes noces le 24 octobre 1759, à Boudry avec Manganel Marie Madeleine, de Moncherrand au bailliage d’Yverdon, fille de Pierre David le justicier et de Jeanne Guillot née en 1735, baptisée le 14 août;

enfant du deuxième lit :

  • Marie Marguerite née en 1760, épouse Jean-Louis Vouga en 1784.

IV. Favre Pierre, fille de Pierre, dit d’Areusa, franc bourgeois de Boudry; boucher, habite la maison héritée de sa mère, vers le pont, au bas du bourg; aussi viticulteur. Il reconnaît des biens fonciers très étendus en indivis avec sa soeur Esabeau et venus de leur père et mère, ceci le 21 décembre 1707. Va payer à S.M. au château de Boudry, 2 sols et 8 deniers d’argent, de cens, pour la maison. Parchets de vigne à Pontareuse, Bergeresse, à La Liévra, au clos guileta, aux Gillettes. Cultive aussi des céréales, du chanvre, fait de l’élevage sur ses champs de Trey-Rods, Pré-Landry, Vaulanueux, Bellemont et aux Prés-d’Areuse.

Pour tous ses biens, il doit payer 3 émines de froment, 4 copets d’avoine, 5 pots et 30 deuxains de vin, 1 once de cire, 1/4 de chapon, 70 deuzains d’huile, 5 sols et 5 deniers d’argent lausannois, 9 sols argent faible et 1 denier bâlois.

Epouse à Boudry, le 7 mars 1704 Barbier Marguerite, fille de Guillaume, ancien d’église, lui-même fils de Guillaume, de Boudry née et baptisée le 27 juillet 1677, à Boudry,

enfants :

  • Marie et Suzanne Marguerite jumelles, baptisées le 5 septembre 1704
  • Jonas Pierre, baptisé le 19 octobre 1705, régent d’école et secrétaire de mairie à Boudry, épouse en 1730 Anne Barbe Schmalz
  • Guillaume, baptisé le 11 décembre 1707
  • Abraham, baptisé le 9 mars 1710
  • Jean Pierre, baptisé le 23 décembre 1711
  • Marie Marguerite, baptisée le 13 août 1713
  • David, baptisé le 19 septembre 1715.

V. Favre Pierre, fils de Guillaume; né le premier janvier 1654, mort avant 1704, épouse Baroud Suzanne; elle hérite de son père une maison au bas du bourg de Boudry;

enfants :

  • Esabeau;
  • Pierre vit à Boudry dans une maison héritée de sa mère, vigneron, agriculteur, boucher et maréchal, riche propriétaire terrien.

VI. Favre Guillaume, fils de Pierre, dit « le dernier » d’Areusa; maréchal-ferrant; franc-bourgeois de Boudry, épouse non connue.

Enfants nés à Boudry :

  • Jean, né le 26 septembre 1641
  • Anthoina, née le 14 avril 1644
  • Marguerite, née le 6 avril 1645
  • Anne, née le 10 février 1647
  • Jean, né le 25 février 1649
  • Guillaume, né le 17 février 1652
  • Pierre, né le 1 janvier 1654
  • David, né le 9 mars 1656

VII. Favre Pierre, nommé d’Areusa ou d’Areuza; fils de Jehan, bourgeois de Boudry. Reconnaît des biens fonciers importants hérités, pour la plus grande part, de feu son grand-père paternel, ceci le 18 janvier 1597; habite la maison de famille dans le bourg, héritée de père en fils depuis quatre générations, épouse NN…

Enfant connu : Guillaume dit le dernier

VIII. Favre Jehan, fils de Guillaume, bourgeois de Boudry; vigneron, laboureur sur les terres venues de ses aïeux; mort avant 1597; épouse non connue lui donne cinq enfants.

enfants :

  • Pierre
  • Guillaume
  • Jehanne, reconnaît ses biens le 18 janvier 1597
  • Jaqua, épouse le 18 mars 1563 Salomon Resson fils de Jehan
  • Jehan, maréchal; reconnaît ses biens le 18 janvier 1597, mort vers 1630-40 épouse en 1ères noces NN…, en 2èmes noces N.. Marguerite qui sera mère de quatre enfants :
  1. Jehan, aussi maréchal, épouse Jehanne Péchat
  2. Guilalume, aussi maréchal et qui part en guerre comme mercenaire en 1639
  3. Jehanne qui épouse Antoine Martenet, fils de Claude
  4. Marguerite, épouse Jehan Regnauld (Renaud), de Cortaillod

IX. Favre Guillaume, fils de Collet, bourgeois de Boudry, de la branche d’Areuza. Riche paysan vigneron, il agrandit le domaine de famille par de très nombreux achats de terres (ainsi, le 15 juin de 1559, il achète le Prel du Seigneur pour 400 livres). Il a sa maison au bourg, tenue de feu son père; le 10 octobre 1544, il reconnaît ses biens. Epouse NN…

Enfant connu : Jehan

X. Favre Collet, fils de Claude, bourgeois de Boudry; y habite, vigneron-laboureur; épouse NN…

Enfant : Guillaume

XI. Favre Claude, fils de Jehan, bourgeois de Boudry; riche propriétaire; vigneron, forgeron; il est banneret de Boudry, le 9 décembre 1499, cité avec son grand-père Perrin Nardot, de Boudry, Claude livre des « … gonds et paumelles pour la porte de la galerie du château-fort de Boudry … » (Musée neuchâtelois 1958, page 166); son épouse est inconnue :

  • Pierre, indivis avec son frère Claude, reconnaissent posséder de grands biens à Boudry le 10 octobre 1544, Pierre est banneret, il meurt vers 1550; Claude est sans doute un ecclésiastique, car il est appelé « messire Claude »
  • Collet
  • Estévenin, s’établit à Neuchâtel où il est cité en 1544; le 10 octobre 1544, reconnaît posséder des biens à Boudry avec une maison sur rue; le 5 mars 1556 « débile de sa personne, teste … »; il a épousé en premières noces la veuve de Pierre Gravel, en deuxièmes noces la veuve Paillardet, citée le lundi avant la saint Thomas 1544 …, en troisièmes noces, Pellié Guillauma, les enfants d’Estévenin sont :
  1. Isabelle qui épouse Gaspard Alliody
  2. Perrenon
  3. Jehan qui épouse Colette, fille de Guillaume Pellié

XII. Favre Jehan, pourrait descendre d’un certain Julion, vivant en 1390; bourgeois de Boudry, vigneron; d’âge adulte déjà le 19 octobre 1432.

A la Saint-Martin de 1433, il s’engage à payer 31 florins d’or à Jean de Fribourg, comte de Neuchâtel. Le comte lui accorde une censière à Vauxvilliers-rière Boudry, le 5 février 1460; il épouse Nardot Jaquette, fille de Perrin.

Seul enfant connu : Claude