Bulletin 23 / 2004

Monographie de Jules Baillods

Monographie de Jules Baillods écrivain

Généalogie de sa famille

par Jacqueline et Pierre-Arnold Borel

Jules Fritz Baillods fils de Fritz-Emile; communiers de Couvet village de la naissance et de l’enfance de Jules qui y est né le 11 septembre 1889. Après ses études de lettres à l’Université de Neuchâtel il va à La Chaux-de-Fonds professer comme maître de littérature à l’Ecole de Commerce jusqu’en 1943. En 1943 il est nommé directeur de la Bibliothèque de la ville qui s’enrichit, grâce à ses acquisitions judicieuses, d’œuvres de grande valeur. Quant à ses propres ouvrages comme « Chez Nous » ou « Notre Môssieu » l’on peut les  qualifier de « régionaux », le premier, édité en 1919 chez Attinger à Neuchâtel est un livre orné de 38 dessins à l’encre de François Jaques; le second, paru en 1920 chez Haefeli à La Chaux-de-Fonds avec 20 dessins à l’encre, aussi du même dessinateur. Ces deux ouvrages dépeignent la façon de vivre des villageois de Couvet vers 1900. 

Voici, choisie parmi ses très fécondes œuvres poétiques une petite partie de l’Ode jubilaire pour le Premier Août 1925:

« ..Que l’orage ne soit que de pluie et de vent…Que le sang ne soit plus que celui des vendanges,… Que le feu ne soit plus que celui du soleil. Que notre pain ne soit que de farine blanche………… Et que la Liberté triomphe!.. Et que son clair flambeau qu’elle alluma chez nous dans la campagne du Grütli, ..Fasse mourir les bêtes méchantes Qui hurlent par le vaste monde! ..Peuples !! ..Tous les peuples!!..Unissez-vous..

Pour que du haut des Alpes blanches… Par toutes les vallées.. Des pays de la Terre……. La Paix aux mains grandes ouvertes… La Paix maternelle et divine…. La Paix – enfin descende…

ou bien, encore, dans « La Ronde des Mois », « Voici Décembre » -…Nous voici enfermés dans l’hiver… Le vieux village est mort et sous la neige et sous la glace emprisonné et la rivière sombre coule entre ses rives gelées..-.. Les arbres des jardins sont noirs de misère et le froid silencieux règne sur la forêt fermée. »

 

Nomenclature des œuvres les plus lues de J. Baillods: – « Promenades neuchâteloises » – « Rivières, l’Areuse, le Doubs » –  » Jura  » – « L’Ile de Saint-Pierre » – « Sommets et rivières » – « Le Voyage inachevé » – « La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ » – « L’Enfant prodigue » avec musique de Bernard Reichel. – « Les plus belles lettres de Jean-Jacques Rousseau » – « Requiem des vanités du Monde » oratorio, musique de H. Gagnebin. – « Les plus belles poésies du monde » – « Courbet vivant » – « Eve » – « Figures de héros suisses » ouvrage illustré de bois gravés par son fils Edouard. – « La Chaux-de-Fonds » – « Pays de Neuchâtel » pièce théâtrale en 3 actes, livret du Festival du Centenaire de la République neuchâteloise de 1948. 

Ascendance paternelle de Jules Baillods

Jules Fritz Baillods fils de Fritz-Emile, de Couvet. Né le 11 septembre 1889, décédé à La Chaux-de-Fonds le 27 mars 1952. Il a épousé Valentine Lebet, de Buttes, fille de Jämes directeur de la fabrique de ciment du Furcil près de Noiraigue, et d’Olga née Matthey, du Locle. Dont: 

  • Valentine traductrice chez Ciba Bâle; décédée en 1987.
  • Edouard 1917 – 1988; artiste peintre, fresques, tableaux. Villa au 7 du chemin de Belle-Combe à La Chaux-de-Fonds, relief sur porte d’entrée et fresque « Le Corbeau et le Renard » peinte sur le mur de la terrasse. Après la Deuxième Guerre mondiale, il s’établit à La Valette du Var. Sa femme est Jeanne Brandt, du Locle et de La Chaux-de-Fonds, elle est la fille de René, directeur de la Manufacture des Montres Ogival. Leurs enfants sont:
    • Laurent, dentiste à Toulon.
    • Pierre, aussi dentiste à Toulon
    • Le 20 octobre 1957 naissent les triplés: Luc + Marc + Yves

 

Fritz-Emile Baillods de Couvet, fils de Frédéric-Constant. Il est mécanicien à Couvet; il a épousé Louise-Cécile Perrin fille d’Henri Edouard, de Provence Vaud, et de Caroline-Esther née Perrinjaquet, de Travers. Baptisés au temple de Couvet, leurs enfants sont:

  • Jules-Fritz né le 11 septembre 1889
  • Edgar-Emile né le 22 juin 1893
  • Edouard-Edgar né le 30 septembre 1898
  • Pierre né le 24 juillet 1900
  • Jeanne-Cécile née le 23 septembre 1901

 

Frédéric-Constant Baillods fils de Frédéric-Constant. Né à Couvet le 27 janvier 1830. En 1900, Frédéric-Constant demande aux autorités du canton de Neuchâtel à être mis au bénéfice du décret accordant une pension aux vétérans nécessiteux ayant participé activement, en 1848, à la Révolution neuchâteloise. Le 30 décembre 1853, il a épousé, à Couvet Marie Weber qui est tailleuse d’habits. Elle est née à Golaten Berne le 4 juin 1830 fille du charpentier Samuel, et de Barbara née Schori; leurs enfants sont baptisés à
Couvet, ils sont :

  • Louise-Marie née le 25 juin 1854; elle épouse N…Tuetey; en 1896 Louise-Marie est agrégée à son ancienne commune d’origine, Couvet.
  • Sophie-Elisa née le 31 juillet 1857
  • Frédéric-Constant naît et décède le même jour, le 31 juillet 1859.
  • Fritz-Emile né le 12 mars 1861, ligne directe
  • Paul-Henri né le 18 décembre 1862; pierriste, il épouse Bertha Strasser fille de Johann, de Wangen, et de Marianne née Moser. Bertha et Paul-Henri habitent au Bourgeau de Couvet, lui y est marchand de combustibles. Leur fils Pierre-Frédéric-Constant y naît le 3 janvier 1903.
  • Anna-Louise naît le 3 septembre 1864
  • Charles-Albert naît le 17 novembre 1865. Il sera hôtelier dans les Ardennes belges. En 1939, au début de la guerre, son hôtel est fermé; il perd tous ses biens. Malades, âgés et indigents, sa femme et lui, demandent des secours financiers à la Suisse par l’intermédiaire de son ambassade. Sa femme est Alice Borel, de Couvet et de Neuchâtel, fille de Louis, et de Louise née Petitpierre. Alice et Charles-Albert ont eu une fille et un fils:
    • Charlotte née à Couvet en 1895
    • Henri-Albert aussi né à Couvet, en 1898, sera secrétaire d’hôtel à Verviers Belgique.
  • Julia-Esther née le 9 avril 1867
  • Lina-Mathilde née le 21 août 1869.

 

Frédéric-Constant Baillods fils d’Henri-François. Né le 7 août 1806 à Couvet. Il est mécanicien à La Brévine. Soldat au Bataillon des Tirailleurs de la Garde du roi de Prusse, à Berlin, il ne pourra être présent à son propre mariage qui sera célébré par procuration; la procuration étant datée de Berlin le 2 novembre 1829 lorsqu’elle est reçue à Couvet c’est son frère Henri-François qui le représente le 28 décembre 1829. De ce mariage avec Louise-Charlotte Matthey-PetitAbram fille de Pierre-Frédéric, du Locle, paroissiens de La Brévine, bourgeois de Valangin, et de Charlotte née Sandoz; ils ont : 

  • Frédéric-Constant, ligne directe, né le 27 janvier 1830
  • Lydie qui est née le 30 avril 1839.

 

Henry-François Baillodz fils de Madelaine-Henriette fille de François-Rodolphe fils de Daniel fils de François-Anthoyne fils de Jonas fils de Balthazard qui est fils de Claude le fils de Jehanne qui est la fille de Perrod Baillodz. Le dit Henry-François est père de :

  • Charles-François né le 21 décembre 1796, de lui descend la branche de Louis-Alphonse-René Baillods commandant dans l’Armée française pendant la guerre 1914-1918. Décédé le 23 mai 1929 à Levallois (France). Il a commandé le secteur du Fort de Vaux-Damloup, du 11 au 30 octobre 1916 lors de la bataille de Verdun
  • Frédéric-Constant né le 7 août 1806, ligne directe, branche de Jules Baillods l’écrivain.