Bulletin 25 / 2005

Unique descendance de Emer de Vattel

par Evelyne Duros, membre de la SNG

Louise Luya 1832-1921. Louise résida un certain temps à Couvet. Elle fit alors la connaissance d’un monsieur marié, père de famille qui devait être médecin. Ils eurent une relation amoureuse; s’apercevant qu’elle était enceinte et ne voulant pas briser le ménage du père de son enfant elle quitta la Suisse pour Paris. Agée de 43 ans, elle mit au monde une petite fille qu’elle appela Marguerite Berthaude. Louise assuma seule la tâche d’élever sa fille mais la fit passer pour être sa nièce ne voulant pas prendre le rôle de mère célibataire vis-à-vis de ses relations. Louise mourut avec son secret, s’étant toujours fait dire « tante Louise » par Marguerite.

Elle a probablement fait inscrire le patronyme de Berthaude sur l’acte de naissance de sa fille. Marguerite devenue adulte pensa lever un peu le voile du secret en trouvant une similitude avec le nom de famille de Berthoud. Les Berthoud sont des familles de Couvet et de Fleurier. D’ailleurs, Marguerite, en vieillissant trouvait qu’elle ressemblait toujours plus à sa « tante » et se persuada qu’elle avait été plutôt sa mère, surtout que la sœur de Louise ne l’en dissuadait pas.

Louise, peintre miniaturiste, était aussi peintre sur porcelaine, exposait dans une galerie parisienne. Sa sœur Sophie Cécile Meyer-Luya, très riche, contribua à son entretien et à celui de sa fille Marguerite qui avait été mise en pension pour ses études. Louise et sa sœur voyageaient beaucoup, prenaient les eaux à Karlsbad en Bohême. A Paris, Louise et sa fille menaient une vie mondaine. Elles avaient « leurs jours » et recevaient entre autre chaque vendredi, jouant au bridge, suivaient régulièrement théâtre et concert.

Marguerite Berthaude fille illégitime de Louise Luya. Née à Paris en 1875, décède à Paris Vème arr. en 1954. Elle épouse Paul Alexis Adolphe Koch 1865-1939; colonel, d’origine française, dont 4 enfants:

  • Raymond, général d’armée, aide de camp du maréchal Alphonse Juin, dont il fut le bras droit. Raymond fut le plus jeune général de France. Avant la Deuxième guerre mondiale, il avait épousé Caroline Jaquet, journalise en Amérique, divorcée avec enfants, elle revint en France. C’est lors de la Campagne du Liban qu’elle rencontra Raymond Koch à Beyrouth. Il l’épousa par la suite.
  • Maurice, mort jeune sans descendance.
  • Roger, meurt noyé dans l’Oise, sans descendance.
  • Yvonne ligne directe

Yvonne Koch 1894-1989, violoniste et alto, épouse Antonin Dupuis. Tous deux musiciens, interprètes de musique classique. Ils faisaient partie des célèbres concerts Colone et Padelou à Paris, étaient également engagés à la radio française. Ils ont deux enfants:

  • Paulette Dupuis née en 1917; épouse Jacques Leclère commissaire de police.
  • Maud Dupuis ligne directe

Maud Dupuis, fille d’Antonin, née en 1918 à Paris, épouse à Rennes en 1939 Lucien Benhamou né en 1913 à Relizane en Algérie, où son père possédait une fabrique de cuirs et de peaux. En 1930, âgé de 17 ans Lucien arrive à Paris, muni de ses deux baccalauréats, pour faire l’Ecole des Travaux Publics. Il fonctionna ensuite en Bourgogne puis à Caen en Normandie depuis 1960, comme ingénieur des Travaux Publics et géomètre expert. C’est là qu’il décéda en 1972. Leurs quatre enfants sont nés à Venarey-Les Laumes, en Côte d’Or :

  • Jean-Pierre, 1945-1946
  • Evelyne, née en 1946, ligne directe.
  • Jean-Pierre, né en 1948, chirurgien dentiste, écrivain, historien spécialiste de La guerre de 1939-1945 et conservateur du Musée de La Bataille de Normandie à Bayeux. Il épouse Monique Rabuteau, pharmacienne à l’hôpital de Caen. Parents d’Hélène et de Carole.
  • Joëlle, née en 1949, professeur d’anglais, épouse Jacques Euvrie, descendant d’une famille normande, ingénieur de l’Ecole d’Arts et Métiers, parents de Gaëlle et de Thomas.

Evelyne Benhamou fille de Lucien, née en 1946, professeur d’espagnol à Caen, épouse en 1975 Patrice Duros né en 1945 à Dinan en Bretagne, travailleur indépendant, parents d’Olivier Duros né en 1976. La famille Duros est d’origine normande.