Bulletin 27 / Décembre 2005

Quatre familles neuchâteloises apparentées au Roi Soleil par les d'Aubigné Pige La Saintonge, berceau de la famille d'Aubigné

par Pierre-Arnold Borel

A une quinzaine de kilomètres au nord d’Angoulême, Brie est un nid de Anobliaux et de petits seigneurs, parmi lesquels, les d’Aubigné

Les parents de Jehan d’Aubigné, les sieurs de Brie vécurent sous le règne de Louise de Savoie (1476 – 1531); Louise de Savoie fille du duc Philippe de Savoie et de Marguerite de Bourbon; épouse de Charles de Valois duc d’Angoulême; Louise et Charles parents de François Ier roi de France.

Les d’Aubigné étaient-ils catholiques ou réformés? Calvin prêche en 1527, ont-ils adopté sa doctrine? Nous n’en savons rien.

Le sieur de Brie, Jehan d’Aubigné et sa femme Catherine née d l’Estang ont un fils, né à Pons, au sud de Cognac, le 8 février 1552, il se prénomme Théodore.

Théodore Agrippa d’Aubigné naît dans ce bourg de Pons, village fortifié, juché sur une colline dominant la rivière Seugne. De nos jours Pons conserve encore de beaux vestiges de ses remparts, donjon, château, de son église, de sa chapelle, du prieuré, de l’hôpital, le tout montrant des bases romanes.

Durant une certaine période, Théodore Agrippa, est attaché au service d’Henri de Bourbon futur roi de France. Il est son ami, son compagnon de luttes, son maréchal de camp. Mais dès l’abjuration d’Henri IV roi de France, Agrippa d’Aubigné entre dans l’opposition. Miraculeusement, il échappe au massacre de la Saint-Barthélemy.

Calviniste intransigeant, humaniste érudit, il compose une œuvre littéraire diversifiée. Il est un des plus grands représentants du baroque littéraire au royaume de France. Il écrit quelques uns des plus beaux vers de la langue française en poésie lyrique, d’où ressort sa vaste culture.

Hellénisant, latinisant, familier de nombreux idiomes et d’aussi nombreux patois régionaux, le picard, le gascon, le saintongeois, il consacre sa vie aux protestants persécutés ce qui lui vaut l’exil à Genève. Le royaume de France n’étant plus sûr pour lui lorsque Louis XIII décide d’exterminer les huguenots, Agrippa traverse la France à cheval. Avec son plus jeune fils Nathan ainsi que quatre gentilshommes, ils trouvent refuge à Genève.

Agrippa avait certaines compétences dans l’édification des fortifications et lorsque Genève voulut améliorer les siennes les magistrats de la cité s’adressèrent à lui pour mener à bien cet ouvrage. Ensuite, ce sont les villes de Bâle et de Berne qui l’appelèrent pour le même œuvre.

A Genève, en 1620, d’Aubigné achète la terre du Crest où, sur l’emplacement d’un vieux manoir, le manoir de Revorée, il se bâtit le château que l’on peut encore voir. C’est en ce lieu qu’il meurt en 1630. Son testament date du 14 mars 1627.

Théodore Agrippa d’Aubigné, gouverneur de l’île et château de Maillezais, vice-amiral des mers du Ponan, épouse en premières noces damoiselle Susanne de Luzignan-Lézai fille et héritière d’Ambroise baron de Surineau, et de Renée de Vivonne. Elle lui donne trois enfants:

  • Constant baron de Surineau, auteur de la branche française.
  • Artémise, dame de Murçay, épouse de Benjamin de Valois marquis de Villette.
  • Marie, fut la femme d’un noble de la famille de Caumont.

Agrippa, âgé de septante et un an, se remarie à Genève, en 1623, avec dame Renée Burlamachi fille de noble Michel, bourgeois de Genève, et de Claire Calandrini; Renée était veuve de César Baldini et décède en 1641.

D’après Galiffe [1], Agrippa aurait eu une fille de cette union, fille prénommée Marie et qui épousa François Dubois fils d’Augustin, de Genève.

Agrippa eut aussi un fils Nathan, né hors mariage, en 1601, en Saintonge. C’est dame Jaqueline Chayer, veuve de Pierre Margottan, amie d’Agrippa, qui lui donna ce fils naturel; Agrippa reconnut ensuite ce fils qui porta alors le patronyme de d’Aubigné.

Branche française des d'Aubigné

Constant d’Aubigné fils de Théodore Agrippa, et de Susanne de Luzignan-Lézai; baron de Surineau, gouverneur de l’île de Maillezais et d’autres lieux. Il assombrit la vieillesse de son père par son abjuration de la foi réformée ainsi que par sa vie dissipée. De Jeanne de Cardillat il eut deux enfants:

  • Charles marquis d’Aubigné; époux de Geneviève Piètre; Geneviève et Charles sont parents d’Amable Charlotte Françoise d’Aubigné (décédée en 1739) qui épouse en 1698 Adrien Maurice duc de Noailles, maréchal de France, comte d’Ayen (1678 – 1765).
  • Françoise d’Aubigné marquise de Maintenon; née à Niort en 1635, décédée à Saint-Cyr en 1719. Elle perd ses parents très jeune, est élevée dans la confession calviniste qu’elle abjurera en 1649. Sans fortune, elle est contrainte d’épouser le poète Paul Scarron en 1652; elle fréquente alors une société brillante; mais veuve en 1660, sans ressources, elle devient gouvernante des enfants naturels de Louis XIV et de Madame de Montespan qu’elle supplante ensuite dans le cœur du roi; veuf, le Roi Soleil épouse secrètement Françoise de Maintenon, un an après la mort de sa légitime et royale épouse Marie-Thérèse, c’est-à-dire en 1684.
    Une fois dans la place elle encourage le monarque dans sa politique anti-réformée. Se souvenant de son baptême catholique et reniant définitivement ses 14 années d’enfance dans la culture protestante, elle propose un évêché, avec la puissance et la gloire à son cousin germain Samuel d’Aubigné, alors pasteur à Renan (en Erguel en l’évêché de Bâle), à condition qu’il se convertisse au catholicisme; Samuel refuse cette offre contraire à ses convictions profondes.

Branche suisse des d'Aubigné

Nathan d’Aubigné fils de Théodore Agrippa, et de Jaqueline Chayer, né à Nancray en Gatinais en 1601. Réputé être homme de valeur, véritable héritier moral de son père malgré l’ombre planant sur sa naissance, ombre vite effacée par la reconnaissance de la valeur de ce fils dans lequel Agrippa voit la continuité de sa lignée huguenote. Nathan associe sa vie à celle de son père, mettant son savoir de mathématicien, de géomètre à sa disposition. Nathan fait aussi des études de médecine à l’université de Fribourg-en-Brisgau.

L’astrologie, la chimie et l’alchimie l’intéressent aussi. II a laissé deux ouvrages scientifiques de valeur. En récompense pour les services rendus à la ville de Genève, Nathan est admis gratuitement à la bourgeoisie le 10 mars 1627; il siège au Conseil des Deux-Cents (C.C.). Il habite une maison de la Grand-Rue où il meurt le 11 avril 1669. De ses trois mariages, il a eu 7 enfants.

Il a épousé Claire Pellissari de Genève; fille de noble Antoine, et de Marie Pionjon (fille du sieur de Bellerive). Décédée à 31 ans.

Veuf, Nathan épouse Anne Crespin fille de Samuel, fils de Jean, fils de Charles. Réfugiés d’Aras en Artois.

Il épouse en 3èmes noces Elisabeth Hubertari qui est alors veuve d’Estienne Charbonnier, bourgeois de Genève.

Ses enfants sont:

  • Jaques, qui sera père d’une Marie qui épousera sieur Tournier, de Genève.
  • Anne, sera l’épouse de noble François le Sage seigneur de La Colombière (petite noblesse bourguignonne).
  • Elisabeth, épousera Jean Goulet, de Confignon; Jean est membre du Conseil des C.C. de Genève.
  • Théodore, capitaine de cavalerie; cité en 1657.
  • George Louis, châtelain de Troinex; membre du Conseil des C.C. de la ville de Genève, médecin (comme son père Nathan), très célèbre. En 1681, il épouse Madeleine Sarasin (1637- 695) fille de Jean le châtelain de Peney, et de Marie Favori. George Louis décédera en 1717. N’ayant pas d’enfant, George Louis avait adopté son neveu George-Louis fils de Samuel le pasteur.
  • Tite d’Aubigné 1634-1688, citoyen et bourgeois de Genève; va s’établir en le comté de Neuchâtel, où, le 1er mai 1663, il reçoit ses lettres de naturalisation. Le 27 novembre 1666, il demande « à estre médecin du Prince de Neuchâtel », ce qui lui est accordé. Le 5 janvier 1670, il prête son serment de médecin. Le 14 novembre 1672, reçoit, des « Quatre-Ministraux », une lettre d’affranchissement de la cense foncière pour sa vigne au Parc du Milieu, à Neuchâtel. Le 18 novembre 1688, on enterre le docteur d’Aubigné. Tite avait épousé, le 23 septembre 1667, noble Esther de Montmollin fille de George membre du Conseil du Ville, et de Marguerite née Favarger. Esther, épousant Tite, était déjà veuve d’Hugues Dardel et d’Abram Convert. Leur contrat de mariage, passé chez Philibert Perroud, est daté du 21 août 1667. Esther mourra d’hydropisie et sera enterrée à Neuchâtel le 19 décembre 1683. (Voir les Revues « Musée neuchâtelois » des années 1865 [p. 93], 1871 [p. 201, 206, 216, 292, 293 et 294]; 1880 [p. 48 à 51] et 1900 page 276, à propos de Tite).
  • Samuel 1638-1710; pasteur. Il réclame à son fils Tite la succession de son oncle docteur médecin Tite citoyen de Genève et bourgeois de Neuchâtel, qui avait fait de ce neveu et filleul son héritier universel en passant par-dessus son frère Samuel, selon le testament du 16 novembre 1688 déposé chez A. Perrelet notaire. L’investiture lui fut accordée le 29 décembre 1688.

Samuel d’Aubigné fils de Nathan, et d’Anne Crespin. Né en 1638, à Genève. Adulte et marié, il émigre à Neuchâtel où il fonctionne comme régent d’école de 1674 à 1679; durant ce temps de magister il est secondé par un bachelier; la maison d’école, ancienne demeure des chanoines, se trouve en dessous de la collégiale; il y avait une seule classe pour plusieurs degrés. (tiré de l’ouvrage « le canton de Neuchâtel » tome II d’Edouard Quartier-la-Tente). A Neuchâtel, le 14 février 1675, Samuel enterre un de ses enfants. En 1679, il s’établira à Renan comme premier pasteur de cette paroisse. Il réside à la cure du village. De 1627, date de la construction du temple de Renan, à 1679, année où Samuel d’Aubigné arrive dans la paroisse du Haut-Erguel, c’étaient les ministres du Saint Evangile de Saint-Imier qui venaient officier au temple de la petite paroisse. Samuel d’Aubigné, bourgeois de Genève, comme cousin de Madame de Maintenon aurait pu, grâce à la position de sa cousine faire carrière dans les hautes sphères catholiques du royaume de France, mais il préféra annoncer humblement la Parole de Dieu dans ce petit village du haut du vallon d’Erguel. Aubigné répétait du haut de la chaire à ses paroissiens montagnards « Cherchez premièrement le Royaume de Dieu » (évangile selon Matthieu chap. 6, v. 33).

Pendant les années passées à Renan, Samuel va par deux fois à Neuchâtel pour affaires.

Par devant Nicolas Huguenaud notaire à Neuchâtel, le 14 décembre 1682, Samuel d’Aubigné déclare vouloir vendre à Georges-Louis son frère, tous droits, part et portions, sous réserve qu’il tient et possède avec ses frères et sceur par indivis des fonds et bastiments qu’ils ont au village de Troinex son territoire et lieux circonvoisins, tant de paternel, maternel et fraternel, pour 600 livres tournois or.

Puis, pris dans le manuel de justice de la principauté de Neuchâtel et Valangin tome années 1691 à 1693, page 279: « ministre à Renan Samuel d’Aubigné est poursuivi en justice pour sestre permis de faire bénir le mariage d’une personne estrangère sans dire  permission, et contre les ordres et constitution ecclésiastiques de cet Etat, à Neuchâtel le 2 janvier 1692.

En 1695, il quitte Renan pour occuper le poste de pasteur à Bévilard dans la Prévôté mais toujours dans l’Evéché de Bâle. Agé, fatigué, il se retire en 1710 à Renan chez une parente; il y meurt quelques mois plus tard. Sa dépouille est déposée dans le chœur du temple de Renan où une stèle rappelle le souvenir de ce grand prédicateur.

Elisabeth Le Sage sa femme, lui survit et meurt à Genève en 1732 à l’âge de nonante-sept ans.

Leurs enfants:

Judith, qui épouse au Locle, le 2 août 1690, Jacob Brandt, de La Chaux-de-Fonds, bourgeois de Valangin, fils d’Isaac notaire.

Esther, née à Neuchâtel le 29 janvier 1678 (lorsque son père est régent d’école à Neuchâtel). Elle épousera le pasteur de Bévilard, David Faigaux, de Sorvilier, il mourra en 1746.

Perrette, se mariera avec un monsieur Berseth, de Berne. 

Anne-Marie, résidera à Paris; elle épouse Daniel Vuille, de La Sagne. 

Tite, architecte et ingénieur militaire au service de la Hollande, est rappelé à Genève en 1711 pour restaurer les fortifications dont l’édification est due à l’art et au savoir de son grand-père. Sa fille Isabelle Comélie d’Aubigné épousera, en 1730, son cousin germain Louis Faigaux, de Sorvilier, à Malleray.

Joseph, hoste à Bévilard; sera enterré dans le caveau de son père au temple de Renan. Il avait épousé Judith Brandt communière de Locle et de La Chaux-de-Fonds. Leur fille, Elisabeth dite Babel (1719-1792) tombera dans l’indigence dans sa vieillesse; voici ce que rapporte le pasteur Frêne dans son journal (Journal de ma vie): « …elle demeurait chez un paysan à Malleray et gagnait sa vie comme dentellière aux fuseaux. En 1783, âgée de plus de soixante ans elle devint indigente; après de longues démarches faites par le maire, le voêble et le prévôt, dès 1786, Leurs Excellences de Berne consentirent enfin à verser à Mademoiselle d’Aubigné une somme d’argent pour payer son bois de chauffage et son grain. En 1790, la comtesse de Tessé, à la foire de Chaindon, rencontre une vielle femme en guenilles et découvre que c’est sa parente Babel d’Aubigné; émue de voir cette déchéance, elle l’embrasse et la baise et lui achète du pain et de l’étoffe pour lui confectionner un vêtement; elle lui assure même une rente de douze louis d’or par semestre, lesquels lui seront payés par son père le Maréchal Adrien Maurice duc de Noailles. La comtesse quitte Babel pour retourner chez elle à Reuchenette en l’invitant à venir lui faire visite, ce qui fut fait le dimanche de Pentecôte suivant. Monsieur le pasteur Moschard chargeant son cocher de conduire en chaise Mademoiselle d’Aubigné nouvellement habillée grâce à la générosité de sa cousine. La comtesse habitait à la cure de Péry avec d’autres réfugiés chassés du royaume de France par la révolution, tous chez le pasteur G.A. Liomin. La  comtesse fait mille grâces à Babel, lui offre une tabatière à priser avec le portrait de Lafayette en « mignature »; Monsieur le bailli étant présent, trace la généalogie de Babel jusqu’à Agrippa et la comtesse peut dire alors comment elle en était aussi parente.  Mademoiselle Babel profita jusqu’à sa mort des largesses de ses cousins et mourut à Malleray en octobre 1792.

Georges-Louis, 1689-1732; citoyen et bourgeois de Genève; en 1721, membre du Conseil des C.C. de Genève. Puis, toujours à Genève, auditeur en 1725 et docteur en médecine. Son oncle, frère de son père, l’adopte car il est son parrain; ce dernier, Georges-Louis d’Aubigné, en mourant, lui lègue sa maison de ville de la rue des Peyrollets dont la cour porte le no 16 de la rue des Chaudronniers. La maison rustique avec fermes, manoir, bois prés, à Troinex, ancienne propriété de campagne de son bisaïeul Samuel Crespin lui fut aussi léguée par son père adoptif. Georges Louis épouse, en 1721, Jeanne-Lucrèce Dufour fille de François syndic et bourgeois de Genève, et de Charlotte Rilliet. Ils n’ont pas de descendance mâle mais six filles:

  • Lucrèce qui épousera le citoyen de Genève Pierre Eynouf
  • Aymée épouse de Jaques Plan
  • Charlotte épouse de Daniel Argand citoyen de Genève
  • N…. elle épousera le sieur Vautrain
  • Eléonore, décédée en 1786, et
  • Elisabeth fille de Georges-Louis donc petite-fille de Samuel d’Aubigné, épousera en 1743 François Merle fils de Jean-Louis, et d’Elisabeth Vals, de Nîmes; prosélyte. Cette même année de 1743 François obtient la bourgeoisie de Genève; il est également communier d’Arnex. Parmi les enfants de François et d’Elisabeth citons Aymé Robert Merle d’Aubigné .

Aymé Robert Merle d’Aubigné 1755 – 1799; cabinotier de pendules. Stagiaire et compagnon à Paris, à Bruxelles et à Londres. Après son mariage, il ouvre un comptoir de courtier à Marseille où il vend des montres « à l’anglaise », du baume de Chiron, de l’eau de cerises de Morat et de l’extrait d’absinthe du Val-de-Travers. La famille Merle releva le nom d’Aubigné ce qui fut admis pour elle et ses descendants.

A Cartigny, en 1788, Aymé Robert Merle d’Aubigné épouse Susanne Marie Elisabeth Barbezat 1766 – 1846; fille de Daniel communier du Grand Bayard en la principauté de Neuchâtel, directeur des postes suisses à Genève, et de Marie Velay; Susanne Marie Elisabeth est petite-fille de David-Henry Barbezat, cosandier aux Chavannes à Neuchâtel, et de Susanne Marie Monnier, de Dombresson.

Judith d’Aubigné fille de Samuel ministre, et d’Elisabeth Le Sage; bourgeois de Genève; elle épousera, au Locle, en 1690, Jacob Brandt, fils d’Isaac communier du Locle et de La Chaux-de-Fonds, greffier substitué du Locle et membre de la commission de rénovation des reconnaissances de biens de la mairie de Rochefort, à partir de 15 janvier 1690. Jacob décède le 13 février 1700. Le père de Jacob, Isaac Brandt lieutenant civil de La Chaux-de-Fonds, notaire depuis mai 1654 est aussi commissaire de la baronnie de Rochefort. Le poste de maire de La Chaux-de-Fonds étant vacant Isaac Brandt, en tête de la liste des dignitaires candidats à la place, est nommé à cette mairie en date du 22 octobre 1708. Il démissionnera de cette charge, pour cause de vieillesse, en 1722.

Toujours au sujet du père de Jacob, Isaac: il est enterré dans le temple de La Chaux-de-Fonds, le 20 juin 1726, étant décédé à l’âge de nonante-deux ans. Isaac descendait d’une des plus anciennes familles bourgeoises de Valangin. II était fils d’Abram, fils d’un autre Abram qui était fils de Clément, fils de Jaques fils d’Othenin.

Sources

  • « Une famille du Refuge; Jean-Henry Merle d’Aubigné, ses origines, ses parents, ses frères » par Blanche Biéler, éditions Labor 1930.
  • « Le canton de Neuchâtel » tome II d’Edouard Quartier-la-Tente, éditions Attinger 1895. Dictionnaire historique et biographique de la Suisse
  • « Journal de ma vie » de Théophile Rémy Fresne 1732 – 1804, édité par la Société d’Emulation jurasienne 1993.
  • « La Chaux-de-Fonds au temps des Orléans-Longueville » par Charles-Henri Thomann, éditions du Griffon 1975.
  • « L’église de Renan 1627 – 1977 » plaquette éditée pour le 350ème anniversaire de sa construction.
  • Divers documents consultés à la Bibliothèque de La Chaux-de-Fonds et aux Archives de l’Etat de Neuchâtel.
  • Schweizerische Gesellschaft für Familienforschung Société suisse d’études généalogiques.

Notes

  1. La famille Galiffe, particulièrement Jaques-Augustin dit James (1776-1853), s’est illustrée par des travaux généalogiques et historiques importants, qui ont servi de base et de modèles à ceux qui ont suivi, cela malgré un parti pris très fort, chez James Galiffe, contre les partisans de Calvin et de la première génération des ministres protestants, presque tous d’origine française. La collection Galiffe, comprenant des notes généalogiques et historiques abondantes et une série d’archives de familles, est
    conservée aux Archives d’Etat de Genève.