Bulletin 35 / Septembre 2008

Journal de Chaillet

Edition de Germain Hausmann

Dans notre Bulletin d’août 1997, M. Georges Fallet a publié des extraits des Mémoires d’Abram Chaillet tels qu’il les avait trouvés dans le Fonds Jean Pettavel, Classeur 14, B 14. 

Il s’agit en fait d’une copie abrégée de la publication parue comme bouche-trou dans notre revue locale d’histoire, le Musée neuchâtelois, dont voici le détail :

Abraham CHAILLET, «Mémoire de plusieurs choses advenues remarquées par moy, Abraham Chaillet d’empuis l’an 1614»,

  • dans Musée neuchâtelois 1880, p. 240-247 [pour les années allant de 1604 à 1621], p. 270-272 [années 1621-1623].
  • dans Idem 1881, p. 24-28 [années 1624-1625], p. 218-220 [année 1626].
  • dans Idem 1883, p. 97-98 [années 1626-1627], p. 192-193 [année 1627], p. 303-304 [suite de l’an 1627].
  • dans Idem 1884, p. 72 [année 1628], p. 134-136 [années 1628-1629], p. 216 [années 1629-1630], p. 244-246 [année 1630], p. 276-278 [suite de l’an 1630].
  • dans Idem 1886, p. 50-52 [suite de l’an 1630], p. 72-76 [années 1631-1635], p. 94-99 [années 1636-1639], p. 169-171 [année 1639], p. 200 [année 1640], p. 301-302 [années 1642-1644].
  • dans Idem 1887, p. 28-30 [années 1645-1646], p. 55-56 [années 1648-1649], p. 78-79 [années 1649-1651], p. 202 [année 1652], p. 314 [suite de l’an 1652].
  • dans Idem 1888, p. 53-54 [années 1652-1653], p. 102 [année 1653], p. 269-270 [suite de l’an 1653].
  • dans Idem 1889, p. 52 [année 1654], p. 219-220 [années 1654-1655], p. 296-298 [année 1655].
  • dans Idem 1892, p. 53 [suite de l’an 1655].
  • dans Idem 1893, p. 121-122 [année 1656], p. 218-219 [année 1656], p. 244 [année 1657].
  • dans Idem 1894, p. 21-22 [suite de l’an 1657], p. 44-45 [année 1658-1659], p. 71-72 [année 1659-1660].
  • dans Idem 1896, p. 18-20 [année 1661-1662], p. 75-76 [année 1662], p. 194 [suite de l’an 1662], p. 215-216 [année 1663].
  • dans Idem 1897, p. 284 [suite de l’an 1663].
  • dans Idem 1898, p. 50-51 [suite de l’an 1663], p. 73-74 [suite de l’an 1663], p. 122-123 [année 1664].
  • dans Idem 1900, p. 25 [année 1665]. En 1900, la publication s’arrête brusquement, même si la mention “à suivre” indique que le document original couvrait une période plus vaste

Signalons qu’il existe une autre publication fort partielle de ce journal dont voici la description bibliographique : Abraham CHAILLET, «Journal d’Abraham Chaillet», édité par Georges Auguste MATILE, dans Musée historique de Neuchâtel et Valangin 3, 1845, chapitre XV, p. 230-259.

Nous avons eu la curiosité de retrouver le ou les manuscrits qui avaient servi de base à cette publication. Notre recherche ne fut pas très compliquée, car nos sources se trouvent à la bibliothèque de Neuchâtel. Il s’agit de deux documents: le premier (Ms A 580 à la BPUNeuchâtel, n° 4868 de l’inventaire) est un registre (26 x 41 x 1 cm) contenant 93 p. Il contient une copie du XVIIIe siècle couvrant la période allant de 1614 à 1642. Le second (Ms A 636 à la PBU Neuchâtel, n° 3986 de l’inventaire) correspond à un registre (20 x 32 x 1 cm) contenant 61 f., original ou copie du XVIIe siècle qui décrit la période allant de 1643 à 1673. Mais quelques folios lui manquent en particulier ceux traitant des ans 1622 à 1643 (folios déchirés au début), des mois de juillet 1669 à septembre 1670 et de fin avril 1673 à novembre 1673.

Pour être complet, nous signalons un troisième volume que nous n’avons pas utilisé : le Ms A 65 à la BPU Neuchâtel, n° 30144 de l’inventaire soit un registre (18 x 22 x 2 cm) contenant (p. 1-34) des “Remarques extraites d’un livre manuscrit de feu M. Abram Chaillet, maire de la Côte, bisayeul de mon épouse, écrit ledict livre de sa main. Il commence en 1623 et finit en 1642, ce qui précède 1623 est extrait du livre de son père”, copie du XVIIIe siècle.

Ces textes sont en grande partie inédits, car l’éditeur dans le Musée neuchâtelois se contentait de copier que quelques lignes par page manuscrite et s’est arrêté en 1665. Ce document renferme de nombreuses indications tant météorologiques que généalogiques. Les publier in extenso serait fort intéressant, mais, au vu de la longueur du texte, représenterait une entreprise de longue haleine et seul un ouvrage de plusieurs centaines de pages pourrait en rendre compte. Nous nous contenterons ici, plus modestement, de recopier les textes à contenu généalogique, ainsi que quelques notations pittoresques. Mais, même ainsi, notre transcription de cette petite partie de l’ouvrage d’Abraham Chaillet représente plus de 40 pages de texte. Aussi nous avons longtemps hésité à vous le présenter  dans ce modeste bulletin, ce d’autant plus que la langue utilisée (du XVIIe siècle) n’est pas toujours compréhensible à un homme du XXIe siècle. Voilà pourquoi, nous avons segmenté cette publication en huit parties qui paraîtra peu à peu au fil des bulletins de notre société.

Copie complète d'une page

Pour vous permettre de vous faire une idée du contenu réel de ce texte, nous avons pris le parti de copier intégralement la première page du second volume concernant l’an 1643. Vous y verrez sa richesse avec, en gras, les [rares] lignes éditées dans le Musée neuchâtelois. Puis, nous poursuivrons par une publication abrégée.

NB.
[] Entre crochets et en italique, mots rajoutés par nous pour expliquer une locution, un nom de lieu ou pour indiquer une pagination.
{} Entre parenthèses, nous indiquerons les mots que le contexte appelle et que nous insérons pour rendre plus facile la compréhension du texte.

[f. 1r] [en marge] 1643

Dès le 3 jeanvier jusques au 22, temps clair et beau, mais froyd et geloict les nuicts. Le 22 vend et pluye. Le 25, jour Saint-Paul, vend occidentaux et septentrionnaux tout le jour, un peu pluye le matin et le soleil claira jusques à troys heures après mydy, que le temps se couvrit, pleut un peu et nègea un peu à la Montagne. Le 26 fust l’arc céleste au ciel et encor le lendemain dès delà du lac tendant sur Chumond [Chaumont].

Le dernier dudict, un mardy, fust faict jeûsne public et général par touts les lieux réforméz du pays de Suysse, ici et à Genève.

Le moys de février fust froyd, nègeux, venteux et, sur la fin, venteux et pluvieux; parfoys quelque jour de beau et doux.

Le commencement de mars fust nègeux, venteux; le millieu assez beau et froyd les nuictz. Le 19 chaud et tonna du costé d’Yverdon. Le 25, tonna derechef et des esclairs et fist une bonne pluye doulce entre les huict et neuf heures du soir. On commença à fosseurer le 22. Le 26, un dymange, en allant au presche, les nuées fort basses envyron une bonne heure et, en revenant du presche, les nuées s’estant levées, la terre jectoict des vapeurs surtout sur les vignes desjà fosseurés comme des fumées qui s’eslevoyent en l’air. Et pluye sur le soir à la nuict.

Le mesme jour, Dieu a retiré à soy un filz au beau-frère, Emer Rossellet, ministre à Bevaix. Son nom : Daniel.

Froyd le 29 et gela le 30 et 31 la nuict.

Le commencement d’avril fust assez froyd et beau les 9 premiers jours. Le 10, tonnat et fist de la pluye. L’onze byse froyde et gela la nuict, et le 12, 13 et 14 encor. Le 15 un peu pluye. Le 16 les nuées basses. Le 17 froid. Le 18 pluye et nège aux Montagnes; ancor le 19. Beau et doux le 20, 21, 22, 23. Pluye un peu le 24. Froid le 25, 26, 27, 28. Doux le 29 et 30.

Le 6, Dieu a retiré à sa part mon oncle, Gulliaume Chailliet, envyron les deux heures du soir, aagé de 85 ans. C’estoict le plus vieux de cinq frères et les a touts survescus.

Le 9, Dieu a retiré à sa part Marrie, fille de feu mon frère, Louy Chailliet, aagée d’environ 15 ans, à Saint-Aubin le Lac où sa mère c’estoict remariée au chastelain dudict lieu.

Le 16 les nuées fort basses. Les pruniers, cerissiers et quelques autres arbres en fleurs, mais n’y heu peu du dommage (Dieu {soit} loué).

Le 17 dudict, Abraham, filz du beau-frère, le chastelain Rognon, mon fillieul, a esté ensevelict.

[en marge] may

Doulx et beau le 1, 2 et 3 de may. Tonnerres et pluye le 4. Grande byse le 5, 6. Et moyctié du 7 gela bien dès Chambrellin en hault. Pluye le 9, 10, 11, 12, 13 et 14. Vend et jouran le 15. Le 16 pluye, un peu froyd. Pleust tout le jour le 17 et nègea à la Montagne bien deux grands pieds et la nuict encor jusques au bas des Préz Devant, tout estoict blanc de nège jusques à Montmolin. Et le 18 encor nège et pluye ici, et fayssoict froid. Et la nège fust encor le 19 et 20 à la Montagne. Le 21 le beau temps se remit, mais un peu pluye la nuict. Beau et assez chaud le reste dudict moys.

Les vasches qu’on avoict mené à la Montagne le 16, l’en fallus ramener en bas le 18 à cause de la nège. On les remena le 22.

Le 20, le cousin Josué Rollin, de Neufchastel, a esté ensevellit.

Le 21, le cousin Louy, filz de feu mon oncle Gulliaume Chailliet, a presté sermant d’ancien du consestoyre en la place de son père. Je luy ay presté ledict sermant.

[etc.]

Notes généalogiques extraites du journal d'Abraham Chaillet (1604-1625)

Après cette transcription du texte dans sa totalité, nous nous limitons ci-dessous à extraire du journal d’Abraham Chaillet ces notations généalogiques. Nous y joignons quelques épisodes pittoresques qui, nous le pensons, intéresseront nos lecteurs. Pour rendre ce texte plus facile à dépouiller, nous marquons en gras les noms de famille des personnes baptisées, mariées ou décédées décrites dans ces extraits.

NB.
[] Entre crochets et en italique, mots rajoutés par nous pour expliquer une locution, un nom de lieu ou pour indiquer une pagination.
{}Entre parenthèses, nous indiquerons les mots que le contexte appelle et que nous insérons pour rendre plus facile la compréhension du texte.

[Extraits du Ms A 580]

[p. 1] J’ay trouvé sur un livre de feu mon père escrit de sa main comme [quoi] je {Abraham Chaillet} suis néz le treisième octobre 1604, un samedy.

Premièrement, j’ay remarqué comme, en ladicte année 1614, il nous mourrut un de mes frères nommé Jehan {Chaillet} de la petite vérole, au moys de septembre, un mercredy envyron les cinq heures du matin, aagé d’envyron cinq ans (Dieu luy a fait paix).

Et, justement huict jours après qu’il mourrut, encor un petit frère nommé Claudy {Chaillet}, âgé de deux ans, aussy un mercredy (Dieu nous veuille touts bégnir par sa grâce, amen, et nous veuille conduyre par son Saint-Esprit).

[p. 3] … Ce mesme jour, un dimange {mars 1617}, l’on ensevelict le sieur David Barrellier, duquel j’ay espousé la fille.

[p. 12] … Le IIIme mars 1623, furent faictes les fiançailles de ma soeur, Marguerite {Chaillet}, avec le sieur Jehan George Brelincourt, du Conseil de la Ville de Bienne et recepveur de l’abbé de Bellelay audict lieu.

Et le XVIme de may, un lundy, audict an, furent faictes les nopces ici chez nous, Auvernier, et espousséz à Collombier par Monsieur Daniel Berthoud, nostre ministre.

Et le XVIme dudict, fust madicte soeur menée à Bienne à batteau; je l’accompagnay avec mes frères, Jonas et Louys, avec plussieurs autres de nos parrens et des filles.

[p. 13] … Le 21me mars 1623, Dieu a retiré à sa part mon oncle, Daniel Junod, chastelain de Thielle (Dieu luy a faict paix).

Un vendredy IIIme octobre 1623, j’ay esté parrain d’un filz à Pierre, filz de David Jaynein, d’Auvernier, avec le sieur David Fornachon et Jonas, filz du sieur Blayse Lardy; et marreynes, la femme de Jonas Ruodolf de Bonstetten, Barbelly, fille du sieur feu mayre Barrillier, et Barbelly, fille de Jaques Baunar (Dieu le veuille bégnir, amen). Son nom : David. S’a esté mon premier fillieul.

Le 21e décembre 1623, j’ay esté parrain d’un filz à Pierre Lardy avec le sieur Philibert Junod, lieutenant de la Coste, et Pierre Regnaud, cousturier, de Cortaillods; et marraine, la femme de Monsieur le thrésorier Mouchet le Vieux et Estienna, fille du sieur cousin Blayse Lardy, et Jeanna, nourisse des enfans du sieur jeusne Mouchet, espouse de Pierrellon Choupart. Son nom : Philibert (Dieu le veuille bégnir, amen).

[p. 14] … Le sixième juillet 1623, il plust à Dieu rettirer à sa part feu Monsieur le gouverneur Jacob Wallier. Mon père étoit bien veu auprès de luy et avoict serment d’advoyer pour ses biens. Et ayant mon père esté requits de l’aller voir, allat à Solleure où il mourrut ledict an…. 

Le premier lundy du moys de mars 1624 furent faictes les nopces du cousin Gulliaume Robert, qui est propre cousin germain de ma mère, avec Hélise Sybelein, de Peseux (Dieu les veuille bégnir, amen).

Le premier de may 1624, nostre Dieu a retiré à sa part ledict cousin Gulliaume Robert.
……

Le lendemain {du 17 avril 1624}, estant de retour à Travers, me trouvay justement aux nopces de ma cousine, Sara, fille de mon oncle Cosme Dubois, mayre de Travers, qui espousa le sieur Samuel Jeanneret (Dieu les veuille bégnir).

[p. 15] … Le 22e Augst 1624, un dymanche, j’ay esté parrain d’une fille à Anthoyne Perrein, d’Auvernier, bouchier. Son nom : Catherine. Avec Jonas Pierre Chambrier et un nommé … [blanc]; et marreyne demoyselle Catherine, fille de feu joncre Isaac Chambrier et Jehanne, fille de Gulliaume, filz de feu Lienhard Rossel, et Magdelaine, fille de feu Michel Perroud (Dieu les veuille bénir, amen).
……….

[p. 17] … Le second jour de jeanvier 1625, j’ay esté parrain d’une fille à Jonas Perregaux, des Geneveys-sus-Coffrane (son nom : Elizabeth), avec Jehan Barroud et Jaques Perregaux, serviteur chez Monsieur le mayre Chambrier, d’Auvernier; et marraines, Barbelly, fille de feu Mayre Barrellier, de Corcelles, et Marie, fille de Louys Jaynein, d’Auvernier, et Elizabeth, [p. 18] fille d’Abraham Donzel, de Montmollin (Dieu la veuille bégnir, amen).

Le 21e jeanvier 1625, un vendredy, j’ay esté parrain d’un filz au compère Blayse, filz de feu Abraham Perroud (son nom : Phillibert) avec le cousin David Fornachon; et marreynes, Estienna, fille du cousin Blayse Lardy, et Magdeleine Belpoidz, et Jeanna, fille de Gulliaume, filz de feu Lienhard Rossel (Dieu le veuille bégnir, amen).
……

Le 23e mars 1625, un dimanche, j’ay esté parrain d’un filz à maîstre Emerand, de Genève, maîstre d’escholle ici {à} Auvernier (son nom : Abraham) avec le cousin Louy Robert et Gulliaume Carrel, maistre d’escholle à Neufchastel; et marreynes, Magdeleine, fille du sieur Jehan Marva, dudict Neuchastel, et Horcelet Pottaudy, femme du secrétaire Abraham Gallandre, et Susanne, sa soeur, femme de David Cortaillods (Dieu le veuille bégnir, amen).

Le 27e mars 1625, j’ay esté parrain d’un filz à Jehan, filz de feu François Boyon, d’Auvernier, un dimanche (son nom : Abraham) avec le secrétaire Gallandre; et marreynes, Horcelé, femme dudict Gallandre, et Françoise Grandjean, femme de Claudy Fornachon, et Magdeleine, fille de Michel Convère (Dieu le veuille bégnir, amen).
…..

[p. 19] … Le 26e dudict mois {juin 1625}, un dymanche, j’ay esté parrein d’une fille estant à Pierre Regnaud, de Cortailliod, cousturier, habitant Auvernier (sa femme estoict Anna, file de Mychel Conver; son nom : Magdeleine) avec le cousin Jonas Lardy, et Jaques Pochon, chappuicts de Cortailliods; et marreynes, Magdeleyne, fille du sieur Jehan Marva, de Neufchastel, et la cousine Isabeau Calamar, de Morat, et Barbely, fille de Pierre Boychard (Dieu la veuille bégnir, amen).

Le premier juillet 1625, un vendredy, j’ay esté parrain d’une fille à Jehan, filz de feu Henry Lardy (son nom : Anthoyna) avec Jonas-Pierre Chambrier, et Jaques Robert; et marreynes, dame Dorothée Wittembach, femme de Monsieur le mayre Benoist Chambrier, et Margueritte Tillier, femme du sieur thrésorier Jehan Mouchet, et Barbely, fille de feu Daniel Cortaillods (Dieu la veuille bégnir, amen).

[p. 20] … Le 28e septembre 1625, un dymange, j’ay esté parrain d’un filz à Jehan Rossel qui estoict en Piedmont et y est mort (son nom : Abraham), mon oncle, Jacques Chaillet représentant le père, et Jacques Robert, parrain; et marreynes, Marguerite, fille de mon oncle Josué Fornachon, et Barbelly, fille de Jehan-Jacques Rossel, et Jehanna. fille de Louys Jaynin (Dieu la veuille bégnir, amen).

Le 9e octobre, an que dessus {1625}, est décédé de ce monde le cousin Louys Robert, à deux heures après la minuict (Dieu nous fasse la grâce de bien vivre afin d’heureusement mourir, amen).

A suivre…