Pierre-Arnold Borel est né le 3 mai 1921 à Peseux-Les Deurres, fils de (Oscar) Arnold, originaire de Couvet, et de Mathilde Jeanneret-Grosjean.
Le 14 juillet 1951, il épouse à Couvet Jacqueline de Rougemont. Ils auront 3 filles, 8 petits-enfants et 5 arrière petits-enfants.
Il s’est éteint le 13 août 2012 à La Chaux-de-Fonds. 

Peu après sa naissance, la famille Borel va s’établir en France, à Froncles (Haute Marne), où Arnold avait trouvé un emploi. Mais il décède brusquement, après quelques jours de maladie, alors que Pierre-Arnold n’a que 9 mois. Un événement qui va le marquer et le hanter toute sa vie.
Sa mère revient alors en Suisse et s’installe à Péry-Reuchenette où Pierre-Arnold grandit et fait toutes ses classes. Il souhaitait devenir instituteur, mais la vie en décide autrement quand son oncle Samuel Jeanneret, qui n’a pas d’enfants et dont il est l’unique neveu, lui propose de l’engager dans son magasin de vêtements et de trousseaux à La Chaux-de-Fonds. L’oncle souhaite le former et lui léguer ensuite son magasin. Pierre-Arnold tiendra ce commerce jusqu’en 1977.

Enfant, Pierre-Arnold aimait entendre sa mère lui parler de ce père qu’il n’avait pas connu, et il interrogeait tous les membres de sa famille pour en savoir plus sur celui qui lui avait donné la vie. 
A 18 ans, il se met a fréquenter les Archives de l’Etat de Neuchâtel et part a la découverte de ses ancêtres. Une quête qu’il poursuivra toute sa vie.

Très jeune, il adhère à la Société Suisse d’Etudes généalogiques (SSEG) dont il sera le vice-président de 1968 a 1970. Par la suite, chaque année, il enverra fidèlement des articles en français pour l’Annuaire suisse. En même temps, il entre à la Section neuchâteloise de la SSEG (qui deviendra la SNG en 1998) et on lui doit d’avoir démocratisé cette société : « A l’époque, c’était un cercle très fermé, où l’on ne côtoyait que des gens de la bonne bourgeoisie neuchâteloise. Autant dire que je me suis d’abord fait passer pour un révolutionnaire ! » aimait-il raconter. Il présidera la SNG de 1989 à 1996 et il en deviendra alors président d’honneur.

La somme de travail généalogique qu’il a fait est énorme. Il a rédigé près d’une centaine d’ouvrages de généalogie ascendante, remontant parfois jusqu’au 14e siècle, qui sont conservés à la Bibliothèque de la ville du Locle et/ou de Neuchâtel. Sans parler des nombreux articles publiés dans les Bulletins de la SSEG et de la SNG. Si on lui reproche aujourd’hui de n’avoir pas cité ses sources, c’est qu’à cette époque, « on ne le faisait pas… »! Il faut aussi rendre hommage à son épouse, Jacqueline Borel-de Rougemont, qui non seulement l’a secondé dans ses recherches, mais a dactylographié tous ses ouvrages ! 

Excellent conteur, il savait réjouir son public en racontant des anecdotes qui donnaient vie à ses ancêtres.

A côté de ses activités généalogiques, Pierre-Arnold s’est aussi intéressé aux vieilles pierres, et à ce titre, il a été membre fondateur et honoraire de l’Association pour la sauvegarde du patrimoine des Montagnes Neuchâteloises (ASPMN) et co-fondateur du musée paysan des Eplatures, et une des chevilles ouvrières du Musée régional du Val de Travers. Il a également participé au sauvetage de la Ferme des Brandt où la SNG l’a fêté lors de son nonantième anniversaire. 

La SNG gardera de lui le souvenir de sa gentillesse, de son humour, de sa générosité et de son enthousiasme.