La présidente a reçu dans les délais deux propositions de Charles Matthey-de-L’Endroit (voir pièces jointes)

1) Numérisation et mise en ligne sur internet des archives de la « Feuille d’Avis des Montagnes »

C’est une proposition intéressante qui suscite un débat animé. Dans l’ensemble, l’assemblée convient que cette mise en ligne serait un plus pour les généalogistes, mais cela soulève un certain nombre de questions. D’abord celle de savoir à qui appartiennent ces archives ; ensuite celle de la méthode et du coût.

Actuellement, ce journal peut être consulté à la Bibliothèque de la ville du Locle sur microfilms. Techniquement, il devrait être possible de passer du microfilm à la numérisation. Ensuite, pour être efficace, la recherche doit pouvoir être faite par mot-clé, ce qui implique un travail d’indexation préalable. 

Roger Bühler rappelle que pour l’Impartial, ce travail a été fait par une entreprise basée en Israël. 

Quand au financement, il requerrait nécessairement  des partenariats.

C’est un projet ambitieux et alléchant, mais notre société n’a ni les moyens financiers ni les moyens humains pour le soutenir.

Toutefois, la SNG enverra un courrier aux autorités de la Ville du Locle et de la Bibliothèque du Locle pour solliciter cette mise en ligne en soulignant l’intérêt de ce patrimoine régional pour le public.

2) Numérisation et mise en ligne sur internet des registres paroissiaux et registres d’état civil archivés aux « AEN » (Archives de l’Etat de Neuchâtel)  

Plusieurs cantons suisses ont déjà mis en ligne l’état civil jusqu’en 1875 (voire 1885). Evidemment, pour les généalogistes, notamment ceux qui sont loin des AEN, une mise à disposition des registres de l’état-civil sur internet faciliterait énormément leurs recherches.

Trois membres du comité de la SNG ont déjà numérisé une grande partie des registres. Ce travail de numérisation, fait avec l’accord des responsables des AEN, ne peut en aucun cas être mis en ligne. D’ailleurs, ces photos d’amateurs, faites avec les moyens du bord, ne sont pas toujours d’excellente qualité. Elles restent propriété de ceux qui les ont faites et rendent de grands service pour répondre aux demandes d’entraide qui nous sont adressées, et les membres de la SNG peuvent aussi en profiter.

Michel Kreis souligne que depuis une dizaine d’années, le budget alloué par l’État de Neuchâtel aux AEN est en constante diminution. Les heures d’ouverture des AEN ont été réduites, tout comme le nombre de postes à disposition. Les postes de l’archiviste cantonal et de son adjointe ne sont pas des pleins temps.

Enfin, faut-il le rappeler, le canton de Neuchâtel se trouve sans budget pour 2018 et toutes les administrations cantonales ont reçu des directives interdisant tout nouveau projet. C’est dire que le moment est mal choisi pour une telle proposition.

Pour autant, les archivistes ne seraient pas opposés à un tel projet, bien au contraire. L’idée de collaboration entre les AEN et la société, émise par Michel Kreis, ne rencontre pas une véritable adhésion. En effet, pour l’instant impossible de dire ce qu’il y aurait à faire et quelle serait l’importance du temps à consacrer.

Germain Hausmann rappelle qu’un projet de numérisation du fichier de l’état civil avait été mis à l’étude il y a quelques années. Un devis avait été demandé à une entreprise spécialisée, le coût avait été estimé à environ 100’000 CHF, ce qui était hors de portée des moyens des AEN. Un sponsoring de privés avait été jugé inopportun pour un projet de l’État, et le projet s’est arrêté là.

Maurice Frainier rapporte que le Cercle de Généalogie de l’Ancien Evêché de Bâle (canton du Jura) a choisi une autre méthode pour faciliter les recherches des généalogistes en pratiquant des relevés systématiques des naissances, mariages et décès des communes avec le logiciel Nimègue. C’est là une tâche énorme, entreprise depuis environ 10 ans par les membres du cercle. Cela ne permet pas d’avoir un accès direct aux actes, mais permet de savoir où et quand l’évènement a eu lieu et de se procurer ensuite l’acte aux archives cantonales. Le coût est nul en termes de finance (le travail est effectué bénévolement par les membres du cercle) mais il est très élevé en moyens humains.

Dans la foulée de ce débat, Germain Hausmann demande que la SNG fasse une démarche auprès des AEN pour demander ce que sont devenus les registres des bancs de mariages et les registres des index de 1824 – 1875