Cheminement d'une robe

Cette robe, en soierie de Lyon, a été confectionnée pour être portée par Henriette Dorothée de Pury (1751-1818) fille du colonel Abram de Pury, de Monlési sur Boveresse, et de Régine née Le Chambrier. Henriette épousa Pierre Alexandre DuPeyrou. Cette robe, portée par elle lors de réceptions au palais DuPeyrou à Neuchâtel ou lors d’invitations, est à la mode des robes de cour des dames sous Louis XVI.

Ensuite, c’est la nièce d’Henriette, Agathe Henriette Louise de Pury (1789-1826) qui en hérite. Agathe est la fille d’Alexandre (1760-1799), frère cadet de Mme DuPeyrou. Agathe épouse Félix Quentin Gromard de Mimont, gentilhomme normand protestant.

Leur fille, Agathe Sophie Charlotte, épouse en 1833 Frédéric Constant de Rougemont (1806-1876), fils de Georges, le procureur. Quittant la principauté lors du changement de régime, Sophie Agathe Charlotte emporte la robe de soie au Valentin près d’Yverdon.

Sa fille, Sophie Marguerite Agathe de Rougemont (1845-1915), devenue baronne Ferdinand von Botzheim, emporte la robe au château de Mattsies près de Munich. En 1934, Albert von Botzheim, probablement le petit-fils des Botzheim-de Rougemont, dit que cette robe était portée dans sa famille à l’occasion des fêtes et des charades et qu’il profitait de l’occasion des fiançailles du pasteur Jean de Rougemont avec Antoinette Sluyterman van Loo pour rapatrier ce vêtement de famille Rougemont.

Lors d’une fête dans la maison du Pâquier au Val-de-Ruz, les Borel découvrent cette robe et l’offrent au Musée Rousseau de Môtiers-Travers. Elle y rappelle le souvenir d’Henri Alexandre Borel (1781-1837), de Rochebulon, filleul de M. et Mme DuPeyrou et trisaïeul de Pierre-Arnold Borel. Henry Alexandre rendait visite à sa marraine Mme DuPeyrou en sa maison Jolimont-Pury, construite en 1803 sur Monlési au Mont de Boveresse. Rochebulon et Monlési se touchent.

(Voir Patrie neuchâteloise vol. III, p. 81 à 98 – JOLIMONT-PuRY, de Jacques Petitpierre.)

Photo de la robe :