Bulletin 10 / Février 1998

Réunion du 17 octobre 1997

par Germain Hausmann

Présents : 14 personnes
Excusé : 1 personne

En l’absence de M. Nicolas JUNOD, notre vice-président ouvre la séance. Il passe tout de suite la parole à Madame Monique Béguin qui poursuit sa conférence sur ses ancêtres BOREL. Elle nous parle en particulier de Charles Aimé (1812-1867), accusé de menées révolutionnaires à Paris, ainsi que de sa famille. Toute personne intéressée pourra en savoir plus en consultant l’ouvrage déposé aux Archives de l’Etat, à la Bibliothèque du Locle et à celle de Neuchâtel (Pierre Arnold Borel, Jacqueline Borel, Monique Béguin, Les descendants de Valcherius BOREL, 700 ans d’histoire d’une famille de Couvet, bourgeoise de Neuchâtel, 1291-1991, tome V, à paraître).

Après cet exposé, M. Bernard de Montmollin s’étonne du nombre et de la précision des renseignements que notre conférencière a trouvés. Il précise cependant que la révolution de 1831 s’est déroulée en trois phases: tout d’abord, il y eu le 28 juin l’élection du Corps législatif. Ce dernier ne prenant pas les décisions espérées, en ne réglant pas en particulier le problème de la double appartenance du canton (à la Prusse et à la Suisse), les Républicains fomentent et mènent à terme un coup d’Etat militaire le 12 septembre 1831. Après un premier règlement du conflit, Bourquin prend une seconde fois les armes en décembre. Sa troupe, mal préparée, composée souvent de civils, est défaite dans des combats qui eurent lieu près de Boudry et de Couvet. C’est ensuite qu’une répression s’abattit sur les patriotes.

Pour sa part, M. Clerc aborde plusieurs points: contrairement à une opinion trop répandue, la majorité n’est pas fixée à l’âge de 20 ans. En réalité, il existe plusieurs majorités, la majorité civile, la majorité politique, la majorité matrimoniale, etc., fixées souvent à des âges différents. Il convient donc de ne pas les confondre. En deuxième lieu, il précise que lorsque l’on parle du retour des cendres de l’Empereur – Napoléon n’a jamais été incinéré – il s’agit bien de ses restes. Quant à l’interdiction d’extrader des nationaux, elle subsiste jusqu’à aujourd’hui. Cette règle est cependant en discussion et elle pourrait changer dans les années à venir. Précisons que l’expulsion de Borel fut une décision uniquement politique, sans qu’il y ait eu intervention judiciaire. La demande de dédommagement engagée par la suite par Borel est fort intéressante. C’est une formule très actuelle qu’on ne s’attend pas à trouver au XIXe siècle. Enfin, il indique à notre conférencière un moyen de découvrir une date de décès à Paris; les archives d’état civil qui ont brulé peuvent être avantageusement remplacées par celles des pompes funèbres.

M. Portmann termine en nous indiquant quelques-unes de nos prochaines rencontres et lève la séance à 21 heures 45.