Bulletin 16 / Avril 2001

Famille Dubied

Sept générations d'industriels alliées à d'autres lignées du monde économique et vues sous les angles généalogique, anthroponymique et héraldique

La famille Dubied, originaire de Couvet

par Eric-André Klauser

Patronymes associés à un lieu

Comme les Delavy et les Dessoulavy (du latin « via » = chemin, route), les Deléglise, les Delessert (du latin « exsarire » = sarcler, défricher), les Dubey (du bas latin « bedum », issu du gaulois = canal d’un moulin, fossé, lit d’une rivière), les Descombes, les Desmeules, les Dubuis (du latin « buxum » = buis), les Ducre(s)t, les Dumont, les Dupont, les Dufaux et les Dufey (du latin « fagus » = hêtre, fau, fey, fou, fayard, foyard), les Duflon (du latin « flumen » = cours d’eau), les Dufour, les Dumas (du latin « mansum » = habitation, maison rurale isolée), les Dumur, les Dunant (du gaulois « nantu » = vallée encaissée, torrent), les Dupasquier (du latin « pascuum » = pâturage), les Duperray ou Duperrex (du latin « petra » = pierre, endroit pierreux), les Dupert(h)uis (du latin « pertusiare » = percer, d’où pertuis, perte), les Duplain (du latin « planus » = terrain plat, replat en pays accidenté), les Duport, les Dupré et les Delapraz (du latin « pratum » = pré, prairie, pâturage), les Dupuis (du latin « puteus » = puits), les Durussel ou les Duruz (du latin « rivus » = ruisseau), les Duteil (du latin « tilia » = tilleul), les Dutoit (à cause d’un toit de tuiles ou d’ardoises distinguant une maison de la plupart des autres recouvertes de lauses, de bardeaux ou de chaume), les Duvanel (du gaulois « vanno » = pente rocheuse, défilé, gorge étroite) et autres Du val, les DUBIED portent un patronyme très « parlant », étroitement associé, à l’origine, au lieu ou à une caractéristique du lieu habité par les premiers représentants de cette souche, désignés non plus seulement par un prénom, mais aussi, dès la fin du Moyen Age, par un nom de famille.

Origine Dubied

Les Dubied du Val-de-Travers – cités dès le milieu du XIVe siècle – doivent sans doute leur appellation au fait que l’un d’entre eux était primitivement établi près du bied de Boveresse, un ruisseau jadis connu sous le nom de La Nouëta avant d’être canalisé en 1847. Le substantif « bied » ou « bief » dérive du bas latin « bedum », issu d’un mot gaulois signifiant canal, fossé ; il s’agit souvent d’un canal de dérivation qui conduit les eaux d’une rivière vers une installation hydraulique (moulin; raisse = scierie; rabatte = broyeur à fruits, à lin, à chanvre, etc.; foule = foulon à cuir ou à draps de laine, fouloir, foulerie; huilière = huilerie; martinets; forge, etc.). Toutefois, en plus de ceux qui sont originaires de Boveresse, on connaît une branche des Dubied communiers de Couvet dès la fin du XVe siècle (traités dans cet article), qui a donné naissance à un rameau originaire des Geneveys-sur-Coffrane.

« Cette famille portait primitivement le nom de Dumont. En 1429 existait à Boveresse un Pierre Dumont et à Couvet un Huguenin Dumont. Le nom de Dubied apparaît quelque trente ans plus tard, avec Perrod, en 1462, qui est très probablement un descendant de Pierre Dumont de 1429. Au milieu du XVIe siècle, les Dubied sont encore appelés alias Dumont, ou dit Dumont. Les premiers membres de la famille devaient habiter le Mont de Boveresse ». [1] Certains membres de la famille ont été reçus bourgeois de Neuchâtel : Pierre DuBiez, le 08.09.1588 ; David Dubied, de Couvet, le 03.08.1637 ; Jean Jaques Dubied, le 03.08.1787 ; James Charles Dubied, de Boveresse, le 15.07.1871. L’anthroponyme Dubey (famille fribourgeoise originaire de Domdidier) a la même étymologie.

Quant à la graphie du nom, après bien des avatars (du Bié, du Bied, du Biez, du Byed, Dubié, DuBiez, Dubiey), elle s’est définitivement fixée en Dubied au XIXe siècle.

Des armoiries parlantes, mais mouvantes

Selon les héraldistes Léon et Michel Jéquier, [2] « il n’existe pas de documents anciens sur les armoiries de cette famille [Dubied] qui ont beaucoup varié : [3] coupé d’or et de gueules à une rivière (bied) d’azur brochant sur le trait du coupé et accompagnée en chef d’une flèche d’argent ; [4] ou parti de gueules à une rivière d’azur en fasce, et de sable à une flèche d’argent armée de gueules ; [5] ou coupé d’azur à une rivière d’argent en fasce, accompagnée en chef d’une fleur de lis d’or et de deux étoiles du même, et d’or à trois sapins de sinople ; [6] ou encore de gueules à la fasce d’or chargée d’une rivière d’azur et accompagnée en chef de deux étoiles d’argent, en pointe d’une fleur de lis d’or ». [7]

Quelle que soit leur version, les armoiries des Dubied sont « parlantes » puisque toutes contiennent un cours d’eau (fasce ondée), en l’espèce un bied, également à l’origine de leur patronyme. Quant aux autres pièces et meubles (fleur de lis, sapins, étoiles et flèche) figurant dans des dispositions différentes sur ces écus, ils pourraient avoir été déclinés de cas en cas pour distinguer les diverses branches de la famille. A propos de la fleur de lis, Léon Montandon a émis cette hypothèse :  » II y avait autrefois une vieille famille noble de l’Artois, qui compta, entre autres, un maréchal de France sous François 1er. Son nom s’écrivait ‘du Biez’. Elle s’est éteinte, sauf erreur, au XVIIIe siècle. Il n’en fallait pas davantage à des Dubied neuchâtelois établis en France pour chercher à se rattacher à cette famille et à invoquer une émigration dans notre canton à la suite de persécutions religieuses. Ils expliquent notamment que la fleur de lis de leurs armoiries était une concession du roi de France Charles VII ». [8] Les sapins, eux, symbolisent souvent la propriété de terres. La flèche pourrait évoquer l’esprit cynégétique ou polémologique de tel membre de la famille. Enfin les étoiles ne paraissent pas avoir de signification particulière.

Armoiries, Famille Dubied

De la dentelle aux machines à tricoter et au ciment via l'absinthe

Notre propos n’étant pas, ici, de dresser l’arbre généalogique complet des Dubied de Couvet, mais de montrer comment Daniel-Henri Dubied (1758-1841), fils du terrinier-poêlier Pierre Abram Dubied (né en 1723), est devenu le tronc d’une dynastie d’entrepreneurs de haute volée, nous nous contenterons de citer les principaux acteurs de cette saga biséculaire. En effet, à partir de Daniel-Henri Dubied et sur sept générations, la trajectoire de la branche covassonne des Dubied ne laisse pas de révéler l’importance des connexions matrimoniales établies avec d’autres familles actives dans les secteurs industriel et commercial (forme d’endogamie [9]), et de confirmer l’hérédité professionnelle – soumise, évidemment, aux mutations économiques engendrées par le machinisme – des membres de cette lignée. Ainsi que l’a observé Sylvia Robert dans son étude du Musée Neuchâtelois sur l’industrie dentellière dans les Montagnes neuchâteloises (voir bibliographie au bas de l’article), « il est intéressant de relever ce même intérêt, à travers les générations d’une famille [Dubied], pour le textile: l’arrière-grand-père [Simon Duval] fabricant des bas, le grand-père [Daniel-Henri Dubied] négociant en dentelles et le petit-fils [Henri Edouard Dubied] fondateur d’une fabrique de machine à tricoter. » Dans son étude propédeutique [10] intitulée Horlogerie et horlogers de la principauté et canton de Neuchâtel (Suisse) 1750-1900, 1995-1996, Hugues Scheurer, passant en revue quelques familles de négociants-horlogers (Berthoud, Jequier, Bugnon, Dupasquier, Yersin, Jacot-Guillarmod, Dubois, Houriet, Courvoisier et Dubied), conclut :

Si de toutes les familles étudiées ici, les Dubied ne sont pas seuls à rester actifs dans l’industrie, ils constituent un cas unique en abandonnant les domaines traditionnels de la dentelle et de l’horlogerie pour se lancer dans la production de biens nouveaux. Henri Edouard [1823-1878] innove en concentrant sa main-d’œuvre dans une usine. Non seulement ils démentent le principe d’incapacité qui caractérise la troisième génération des familles d’industriels [la première génération crée l’entreprise; la deuxième la développe, et la troisième y met un terme], mais en plus, ils donnent à l’héritage de leur père une expansion prodigieuse grâce à leurs connaissances techniques et commerciales.

Six alliances, en tout cas, ont été conclues par des Dubied avec des femmes ou des hommes appartenant au monde des affaires: 

  1. l’épouse de Daniel-Henri Dubied (1758-1841), Rose-Marguerite Duval, était la fille de Simon Duval, important fabricant de bas au métier à Couvet; 
  2. l’épouse de Henri Edouard Dubied (1783-1843), Julie Charlotte Courvoisier (1800-1874), était la fille de Louis Courvoisier (1758-1832), propriétaire d’une manufacture horlogère à La Chaux-de-Fonds, et de Julie Houriet (1774-1812), graveur, négociant et fabricant de fournitures horlogères; 
  3. l’épouse de Henri Edouard Dubied (1823-1878), Cécile Koechlin (1827-1888), était la fille de Ferdinand Koechlin, industriel cotonnier à Mulhouse; 
  4. l’épouse de Paul Edouard Dubied (1854-1911), Marie Cécile Houriet (1856-1935), était la fille d’Alexandre Houriet (1827-1859), fabricant d’horlogerie et premier président de la Société d’émulation du Val-de-Travers, à Couvet, et de Rose Sophie Dubied (1829-1899), elle-même fille de Henri Edouard Dubied (1783-1842); 
  5. l’épouse de Pierre Edouard Dubied (1887-1955), Agnès King (1885-1962), était la fille de John William King, industriel, directeur de l’aciérie Bessemer à Sheffield, dont le fils, John-Stuart King (1881-1959), industriel lui aussi, membre du Conseil d’administration de Edouard Dubied & Cie S.A., se maria en 1910 avec Thérèse Emma Dubied (*1883, +1967), soeur de Pierre Edouard; 
  6. la première épouse de Rodo de Salis (1910) et la mère de Sker de Salis (1940), Pierrette Rosemary Dubied (1917-1948), était la fille de Pierre Edouard Dubied (1887-1955).

D’autres mariages ont allié les Dubied à des familles influentes de la vie économique, notamment les Pernod, distillateurs d’absinthe; les Vaucher, industriels cotonniers; les Mauler, élaborateurs de vins mousseux, et les Coulin, banquiers.

Généalogie

Daniel-Henri Dubied (1758-1841)

1. Daniel-Henri Dubied, dit le major Dubied
*15.11.1758, + 22.04.1841. Fils de Pierre Abram Dubied (*1723), terrinier-poêlier, et de Rosé Marguerite Petitpierre. ∞ 1779 Rose-Marguerite Duval (*15.02.1755, + 13.09.1821), fille de Simon Duval (+1795), réfugié français fabricant de bas au métier, et de Marie Elisabeth Boiteux. Père de dix enfants et grand-père de 29 petits-enfants. Enseigne en 1791, sous-lieutenant de la compagnie de milice du Val-de-Travers en 1795 et major en 1807, il a terminé sa carrière militaire comme lieutenant-colonel, chef du quatrième département. D’abord commerçant en bas, en dentelles et en denrées alimentaires, il entreprit en 1797-1798, avec ses fils Henri-Edouard (*1783, +1843), Marcelin (*1795, +1841), Constant (*1786, +1873), Gustave (*1790, +1817) et Emile (*1798, mort jeune) et son gendre Henri-Louis Pernod (*1776, +1851), mari d’Emilie Dubied (*1781, +1867), sous la raison sociale DUBIED PERE & FILS la fabrication industrielle d’extrait d’absinthe. La distillerie de Couvet, d’abord établie dans un petit bâtiment de 32 m2 entre les Nos 2 et 4 de la rue de Grand-Clos, puis dans la « vieille maison » contiguë au No 3 de la Grand-Rue, ferma ses portes en 1843, tandis que la succursale de Pontarlier fut reprise en 1872 par Fritz Duval, petit-neveu du major Dubied.

Henri Edouard Dubied (1783-1843)

2. Henri Edouard Dubied
*08.02.1783, + 10.03.1843. Fils de 1. ∞ 1821 Julie Charlotte Courvoisier (*05.12.1800, + 19.04.1874), fille de Louis Courvoisier et Julie Houriet (voir ci-dessus), et sœur de Fritz Courvoisier, chef militaire de la Révolution du 1er mars 1848. Père de dix enfants (quatre garçons et six filles). Capitaine quartier-maître, il codirigea avec son père – le major Dubied – jusqu’à la mort de celui-ci, en 1841, la distillerie de Couvet avant de mourir deux ans plus tard. Fervente royaliste, protestante à la neuchâteloise et militante antialcoolique, sa veuve ferma peu après l’entreprise familiale, ayant décidé bien antérieurement que ses deux fils survivants ne succéderaient pas à leur père à la tête d’une telle affaire procurant de l’argent aux uns, mais du malheur aux autres. Constant Dubied (*01.02.1786, + 24.01.1873), frère de Henri Edouard, s’occupa du marché italien et de la succursale de Pontarlier jusqu’à sa reprise, en 1872, par Fritz Duval.

Henri Edouard Dubied

3. Henri Edouard Dubied
*21.02.1823, +02.12.1878. Fils de 2. ∞ 1853 Cécile Koechlin (*20.05.1827, +21.03.1883), fille de Ferdinand Koechlin, industriel cotonnier à Mulhouse. Père de trois enfants. Etudes à l’Ecole centrale de Paris: en 1843 (année du décès de son père), il en sortit premier de sa promotion avec le diplôme d’ingénieur-mécanicien. Il travailla d’abord au Havre dans un atelier de constructions navales, puis, dès 1847, comme associé, il accéda à la tête de l’importante fabrique de machines Huguenin et Ducommun, à Mulhouse où il se maria et où naquit, le 17.09.1855, son premier enfant, Paul Edouard Dubied. Il gagna ensuite la capitale française pour diriger, de 1861 à 1866, l’atelier parisien de construction de la grande usine de machines pour bateaux à vapeur Mazeline & Cie, du Havre. 

De retour à Couvet en 1867, il fit construire, au bord de l’Areuse, une sorte d’usine-relais avant la lettre, dont le rez-de-chaussée devait servir d’ateliers aux mécaniciens du village jusqu’alors dispersés, et le premier étage à lui-même pour la construction en série de machines et d’outillage pour l’horlogerie. Or, la même année, il découvrit à l’Exposition universelle de Paris une machine à tricoter rectiligne à main inventée par l’Américain J.W. Lamb (d’après le métier à tricoter les bas de 1589 du pasteur anglais William Lee), en acquit le brevet pour l’Europe et en commença la fabrication à Couvet, en association avec Charles-Louis de Watteville, lui aussi ingénieur-mécanicien. De 1868 à 1871, il siégea au Grand Conseil dans les rangs du parti libéral.

Paul Edouard Dubied (1855-1911)

4. Paul Edouard Dubied
*17.09.1855, +16.11.1911. Fils de 3. ∞ 1882 Marie Cécile Houriet (*19.01.1856, +05.04.1935), fille d’Alexandre Houriet et de Rose Sophie Dubied (voir ci-dessus). Père de cinq enfants. Ingénieur-mécanicien diplômé de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, il collabora au démarrage de la fabrique de ciment de Saint-Sulpice que son oncle, Louis Gustave Dubied (*06.05.1827, +02.05.1899), allié Rosalie Gottofrey, * 19.02.1839, +22.09.1914) a créée en 1877, avant de prendre la direction de l’entreprise covassonne le 01.01.1879, alors qu’il n’avait que 23 ans, au lendemain de la mort de son père.

Dès 1896, à la division des machines à tricoter, il adjoignit une division de mécanique générale et de décolletage (pièces de vélos, vis, boulons-écrous, armement). Une première succursale fut ouverte en 1898 à Pontarlier (pièce pour cycles et autos). Une rue de Couvet perpétue sa mémoire.

Pierre Edouard Dubied (1887-1955)

5. Pierre Edouard Dubied
*11.02.1887, +03.06.1955. Fils de 4. ∞ 1910 Agnès King (*19.03.1885, +06.10.1962), fille de John William King, industriel anglais de Sheffield. Père de trois enfants: 

  • Jacques Edouard (*10.11.1911, +01.05.1941, formé à l’Ecole textile de Chemnitz en Saxe), 
  • Jacqueline Agnès (*07.06.1914, +29.12.1934) et 
  • Pierrette Rosemary (*28.07.1917, +25.12.1948).

Au terme d’études commerciales à l’institut Schmidt de Saint-Gall, il est entré en 1905 dans l’entreprise de Couvet pour en prendre la direction en 1911 après la mort de son père, alors que son frère aîné, Edouard Alexandre Dubied (* 14.05.1885, + 18.03.1938, allié 1916 Edith Anna Carbonnier, *13.06.1889, +12.10.1969, fille de Jean Carbonnier, architecte) assumait celle de la succursale de Pontarlier.

La maison Edouard Dubied & Cie étant devenue en 1919 une société anonyme, Pierre Edouard Dubied en devint l’administrateur-délégué. En 1917, il fit construire un réfectoire à l’intention du personnel des villages avoisinants; en 1920, il délocalisa à Neuchâtel le siège social et la direction de la firme; en 1937, il créa une délégation du personnel et une caisse de retraite; en 1941, il ouvrit une troisième division spécialisée dans les machines-outils (tours et affûteuses). Il siégea dès 1912 au Conseil général de Couvet dont la vie associative bénéficia longtemps de ses largesses. L’ancienne rue des Moulins du village porte maintenant son nom.

Rodo de Salis (1910-)

6. Rodo de Salis
*15.06.1910. ∞ 1. Pierrette Rosemary Dubied (*28.07.1917, + 25.12.1948), fille de 5; ∞ 2 Claude de Mulinen. Père de cinq enfants. Docteur en droit. Avocat au barreau de Zurich. Industriel. Conseiller communal à Jongny (Vaud). Membre de la direction générale de Nestlé, il est appelé en 1961 par le Conseil d’administration de Edouard Dubied & Cie S.A. (auquel il appartenait depuis 1959) comme administrateur-délégué de l’entreprise jusqu’en 1973, avant d’assumer jusqu’en 1980 la présidence dudit conseil.

Sker de Salis (1940-)

7. Sker de Salis
*25.05.1940. Fils de 6 et de Pierrette Rosemary, née Dubied ; ∞ Madeleine Verena Gut (* 14.06.1947). Père de trois enfants. Ingénieur. Administrateur-délégué de Edouard Dubied & Cie S.A. de 1973 à 1988, soit jusqu’à sa reprise par la société Monk-William Cotton sous le nom de Monk-Dubied S.A. (machines à tricoter) et par Edco Engineering S.A. (décolletage).

Sources

Léon et Michel Jéquier, « Dubied », dans Armorial neuchâtelois, tome I, 1944, 225; 

Sylvia Robert, Dentelle et dentellerie au Val-du-Travers, XVIIIe et XIXe siècles (mémoire de licence de l’Université de Neuchâtel), 1986; 

Sylvia Robert, « L’industrie dentellière dans les Montagnes neuchâteloises aux XVIIIe et XIXe siècles: la comptabilité d’un négociant en dentelles de Couvet, le major Daniel-Henri Dubied », dans Musée neuchâtelois, 1988, 69-95; 

Gaston Rub, « La fabrication des machines à tricoter Dubied à Couvet », dans Le Val-de-Travers industriel, collection « Mon Vallon », No 1, 1936; 

Jules Baillods, Petite histoire d’une grande entreprise: La Maison Dubied à Couvet 1867-1947, 1947;

Marcel North, La maille et ce qui s’ensuit, Dubied 1867-1967, 1967.

Léon Montandon, « Familles neuchâteloises: Dubied », dans Le Véritable almanach du Messager boiteux de Neuchâtel, 1938, 71-72

 

Notes

  1. Léon Montandon, « Familles neuchâteloises: Dubied », dans Le Véritable almanach du Messager boiteux de Neuchâtel, 1938, 71-72.
  2. Armorial neuchâtelois, tome I, 1944, 225.
  3. Or = jaune; argent = blanc; azur = bleu; gueules = rouge; sinople = vert; sable = noir.
  4. Armorial du capitaine Louis Benoît fils (1755-1830), manuscrit de 1791, publié en 1891 par Maurice Tripet et Jules Colin sous le titre Armoiries des familles neuchâteloises tirées du mns. du capitaine Louis Benoît fils.
  5. Or = jaune; argent = blanc; azur = bleu; gueules = rouge; sinople = vert; sable = noir.
  6. Armorial de Jean-Jacques Berthoud (1711-1784), manuscrit de 1779; Armorial historique de Neuchâtel, de Louis-Alphonse de Mandrot, 1864, et Armorial de la Noble Compagnie des Mousquetaires de la Ville de Neuchâtel, par Maurice Tripet, 1898. Ce blasonnement était celui des armoiries de Jean Jacques Dubied, reçu bourgeois de Neuchâtel le 03.08.1778, et de ses fils Abram Henry et Henry David, ainsi que de Fritz Dubied (1884) et de Philippe Louis Alphonse Dubied (1890), membres de la Noble compagnie des mousquetaires.
  7. Or = jaune; argent = blanc; azur = bleu; gueules = rouge; sinople = vert; sable = noir, et Armorial Henriod, manuscrit de 1802.
  8. Léon Montandon, « Familles neuchâteloises: Dubied », dans Le Véritable Messager boiteux de Neuchâtel, 1938, 71-72
  9. Endogamie = Obligation, pour les membres de certaines tribus, de se marier dans leur propre tribu (opposé à exogamie).
  10. Propédeutique = Se dit de connaissances qui préparent à une étude plus approfondie.