Bulletin 19 / Automne 2002

Sandoz industriels de Bâle

Famille Sandoz - Branche des industriels de Bâle

par Robin Moschard

Famille Sandoz

Connue au Locle dès la fin du XIVe s., la famille Sandoz s’est répandue dans toutes les Montagnes neuchâteloises, notamment à La Brévine et à Dombresson. Une branche anoblie a adopté au XVIIIe s. la variante orthographique Sandol. Afin de se distinguer les unes des autres, des branches prennent encore un nom composé de l’alliance comme celle de Jean-Henri Sandoz-Rollin (1698-1753) (en 1739), ou du lieu, suite à un partage : 3 frères donnèrent naissance à autant de rameaux : Ulrich Sandoz-Noiraigue (1682-1753), Jean-Jacques Sandoz-Travers (1684-1764) (en 1761), François Sandoz-Rosières (1692-1784) (en 1761).

Branche des industriels de Bâle

La branche qui nous intéresse ici est originaire des Ponts-de-Martel (depuis le XVIIe s.), représentée surtout par des notables tels justiciers, secrétaires ou notaires. [DHBS]

Génération 1

I. Daniel SANDOZ. ° ca. 1675, fils de David ° ca. 1650.

Génération 2

11. David SANDOZ. ° 1702, [ ] le 04.05.1775 aux Ponts-de-Martel à 73 ans, justicier et notaire.

Nommé justicier le 26.02.1733, il prête serment au château de Neuchâtel. Pratique le notariat pendant plus de 40 ans, de 1733 à 1775. En 1742, il obtint la commission des registres de Jean-Frédéric Ducommun. En 1775, son fils Théodore obtint à son tour la même commission. Et le 18 mai 1766, on sait que les notaires Sandoz père et fils commettent un acte irrégulier.

oo le 29.11.1729 aux Ponts-de-Martel, avec Madeleine JORNOD, [ ] le 28.04.1767 y, fille de David.

Elle est la veuve de Nicolas MON(N)ARD. En 1741, elle et ses enfants passent un accord avec son second mari pour un partage de biens, pour la résignation d’une partie de maison proche du temple, un échange de terres, sous la houlette du notaire Jean-Frédéric Ducommun.

Génération 3

12. Théodore SANDOZ. b 13.05.1731 aux Ponts-de-Martel, +16.06.1809 y, à 79 ans, secrétaire et arpenteur. Il obtient son brevet d’arpenteur le 27.05.1750. En tant que justicier de Rochefort, un mécontentement lui est témoigné le 17 novembre 1800 pour le retard qu’il a mis à informer son chef d’une affaire importante. Justicier de ce même lieu, il expédie des passeports l’année suivante, et demande son congé le 5 juin 1809.

oo le 28.10.1752 aux Ponts-de-Martel, avec Anne-Marie JEANMAIRET, fille du justicier Isaac.

 

Génération 4

13. Tite SANDOZ. b 17.11.1753 aux Ponts-de-Martel, [ ] 18.09.1790 y, à 37 ans, secrétaire, des Ponts, du Locle, bourgeois de Valangin,

oo le 25.06.1774 aux Ponts-de-Martel, avec Henriette ROBERT, fille de Jean-Frédéric.Sa veuve se remarie le 08.11.1791 au même lieu, avec Charles-David FEVRIER, fils de Daniel.

 

Génération 5

14. François SANDOZ. ° 06.08.1780 aux Ponts-de-Martel, + 23.04.1867 y,

l. oo 14.04.1804 aux Ponts-de-Martel avec Marie Eléonore COURVOISIER-PIOT, fille de François-Louis (+avl804), secrétaire.

ll. oo le 15.1.1843 à La Sagne avec Julie MAIRE, fille de Pierre-Frédéric (+av 1834). Nommé juge suppléant à Rochefort le 26 juin 1809, justicier du même lieu le 6 avril 1812, justicier des Ponts-de-Martel du 13 mars 1832 au 11 juillet 1838 et dès le 9 octobre 1844, doyen de la justice des Ponts, président du comité central de défense des Ponts, peintre.

 

Génération 6

15. Charles-Auguste SANDOZ. ° 26.04/08.1809 à La Chaux-de-Fonds, + 06.07.1883 (Renens ou Lausanne), marchand drapier.

Après un séjour à Vienne, Charles-Auguste travaille à Bâle dans le commerce des étoffes et des laines. Ayant fait fortune, il se retire au Château de Renens (aujourd’hui avenue du Château 20), racheté en 1865 par la famille Doxat.

oo le 28.10.1835 à Couvet NE, avec Marie-Louise LUYA, ° 10.11.1812 à Couvet, fille de Jean-Etienne (1766-1828), fils de Louis Luya (1735-1821) [214]1, et de Sophie DUBIED (+ av 1835).

Jean-Etienne Luya vient d’une famille du Refuge de Genève, en provenance de Mens en Dauphiné. Il fut capitaine au service de la France, et se fixa à Couvet au début du XIXe s. où il fit souche. Son fils Louis Luya-de Vattel (°1806), frère de notre intéressée, fut directeur des mines d’asphalte en 1862 à Couvet. Domiciliés à Couvet pour elle et à Bâle pour lui à leur mariage en 1835. Ont neuf enfants dont l’avant-dernier est Edouard Constant SANDOZ qui suit:23

 

Génération 7

1. Edouard Constant SANDOZ, industriel, mécène, originaire du Locle et des Ponts-de-Martel NE, ° 28.10.1853 à Bâle (Missionstrasse 24), + 09.01.1928 à Lausanne.
Après avoir suivi une école privée, puis le Collège à Bâle (1857-60), il poursuit ses études secondaires dès 1865 à Lausanne au Collège Galliard. Ensuite, il s’inscrit à l’Académie en 1870-71 où il est membre de Belles-Lettres. A 18 ans (1871), il retourne à Bâle et commence un apprentissage dans le commerce de la soierie brute chez un dénommé Adolf-Eberhard Vischer-Sarasin (1839-1902). En 1878, il travaille à Paris dans les Etablissements Poirier & Dalsace (aujourd’hui Société anonyme de matières colorantes) qui le charge de missions commerciales aux Etats-Unis, puis rentre à nouveau à Bâle (1880). Là, Edouard est engagé par deux associés français, Louis Durant de Lyon et Edouard Huguenin de Mulhouse, qui dirigent la fabrique de produits chimiques Durant & Huguenin.

Il prend rapidement du galon, est nommé fondé de pouvoir, puis quitte cette entreprise. Cherchant à créer sa propre entreprise, il s’associe avec le chimiste zurichois Alfred Kern (1850-93) et tous deux s’inscrivent au Registre de Bâle le 1er juillet 1886 sous la raison sociale « Fabrique de produits chimiques Kern et Sandoz ». Alors qu’en mars 1893, Kern meurt brusquement d’une crise cardiaque à l’âge de 43 ans, Sandoz reprend en main la direction transformée en société en commandite, sous la raison sociale « Sandoz & Cie » et puis « Sandoz SA ». Il quitte en octobre 1895 la présidence du conseil administration, mais conservera le poste d’administrateur-délégué jusqu’en 1921, laissant les responsabilités à ses deux fils Edouard et Aurèle. Ainsi l’une des plus florissantes entreprises en Suisse de produits chimiques et pharmaceutiques est apparue: Sandoz SA a en 1995 un chiffre d’affaires de plus 15 milliards de frs, et emploie 50’000 personnes dans 200 filiale» dans 60 pays… Comme si les chiffres n’étaient pas assez éloquents, Sandoz succombe à la mode actuelle des fuites en avant : sa fusion avec Ciba-Geigy SA, le 20.12.1996, donne naissance à Novartis qui est le plus grand groupe du monde dans ce domaine avec ses 100’000 employés…

En 1896, il retourne définitivement se fixer à Lausanne, et rachète à la famille Saugy la campagne du Denantou. Dans cette propriété, il organise parfois de somptueuses réceptions comme l’assemblée de la Société des officiers où 800 couverts furent alignés sous les arbres en juillet 1901, ou encore la fête du centenaire de Belles-Lettres où il reçut le ruban d’honneur en juin 1906. Après son décès, ses fils décident de conserver la partie nord de la campagne et la maison de maître, et vendent à la commune le reste du terrain qui deviendra le magnifique parc du Denantou. Edouard Constant fait encore don à la ville de Lausanne de 100’000 frs pour la création d’une grande salle, cinq fois plus pour la création d’un hôpital qui porte son nom, inauguré en août 1932, et qui fut démoli en septembre 1980. Il multiplie encore les dons pour des asiles, des hôpitaux, des institutions et des orphelinats à Lausanne, à Châteaux-d’Oex et à Lavigny, sans oublier ses communes d’origine du Locle et des Ponts-de-Martel. En tout, ces libéralités représentent à sa mort en 1928 une somme d’un million de francs (env. sept fois plus en frs actuels). D’autre part, il ne voulait pas que son décès fut annoncé avant que sa dépouille n’eût été incinérée, cela afin d’épargner à ses vieux amis des fatigues inutiles… – Une rue de Lausanne porte son nom (dès 1929). oo le 18.06.1880 à Lausanne,

Olympe DAVID, de Lausanne et Jouxtens-Mézery VD, ° 06.03.1855 à St-Quentin (France, Aisne 02), + 25.07.1915 à Lausanne, fille de Maurice (1815-90), secrétaire du département du commerce 1870-74, négociant à St-Quentin (Aisne 02), d’une famille du Refuge venue de Queyras en Dauphiné, et Cécile MARCEL-MAYOR (1825-88), petite-fille d’un célèbre chirugien de Lausanne Mathias Mayor (1775-1847). La maison de la famille David – où Olympe a passé son enfance – se trouve à la rue de la Grotte 7 à Lausanne. Elle est la benjamine d’une famille de cinq enfants. Peintre elle-même, elle est la nièce du paysagiste Emile François David (1824-91) né à Lausanne et mort à Rome. Elle a encore un frère – Jacques David (1845-1912) – qui est un des précurseurs dans le développement des Longines 2b. Domiciles : Holbeistrasse 46, Bâle (dès 1880), Le Denantou à Lausanne (1896-1928).

Ont trois fils SANDOZ nés à Bâle, qui suivent:3

 

Génération 8

1.1 .Edouard Marcel SANDOZ, chimiste, sculpteur animalier et peintre, ° 21.03.1881 à Bâle, + 20.03.1971 à Lausanne.

Jeunesse à Bâle, classes au Collège Henchoz de Château-d’Oex, période en Italie. Etudie à Rome, à l’Ecole des Arts industriels de Genève 1900-03. Il est à la fois peintre-décorateur, ingénieur, physicien, chimiste (recherches en matière de colorants et leurs applications), inventeur de nombreux projets divers ; on lui attribue l’invention de la lumière noire. Toutefois, il décida de se consacrer à l’art et son importante œuvre de sculpteur animalier le fit connaître loin à la ronde. Participe à l’Exposition Nationale des Beaux-Arts de Lausanne en 1904. A l’Ecole des Beaux-arts de Paris 1903-05, il a été l’élève des sculpteurs français Antonin Mercié (1845-1916), Antoine Injalbert (1845-1933), et du peintre Fernand Cormon (1854-1924).

Il a exposé à Paris, depuis 1906, ainsi qu’à Bruxelles et Barcelone.

Il est le continuateur de l’œuvre de François Pompon (1855-1933), le plus grand animalier du début du siècle. Il a créé un bestiaire nombreux, dont :

« La fontaine des singes », au parc Denantou, « Les Marmottes », à Zermatt, « La fontaine des ânes », au parc Denantou, « Le taureau ailé » (1948), au temple St-Luc à La Pontaise, « La 1ère chevauchée de Bacchus » (1960), à Entre Deux Ville à Vevey, angle Quai Perdonnet et Quai Roussy, « Le cygne » (1957), au port de Pully, « Jeunes filles jouant sur des hippocampes » (1967), au Jardin du Rivage, « Le faune de bronze », (1955), au parc Denantou, et au Musée des Monts du Locle : « Jeune fille au lévrier », « Gros poisson » (au centre du parc), « Tête de lionne » (à l’angle de la terrasse), « Guépards » (à l’entrée principale).

Il est le créateur avec son frère Aurèle de la réserve naturelle à Château-d’Oex « La Pierreuse » (1957) : une plaque commémorative est apposé au-dessus du Chalet du même nom.

A fondé l’œuvre des Enfants d’artistes, président de la Fondation Taylor, Entr’aides aux Artistes. Travaille pour le théâtre. Vraie révolution dans l’emploi des colorants et les lumières colorées. Membre de nombreuses Sociétés : Académie de Coimbra (Portugal) ; correspondant des Académies de Barcelone, Valence, Cordoue, Tolède, Malaga et Saragosse ; Institut à titre d’associé en remplacement de Paderewski le 26.3.1947 ; membre du Cercle interallié ; membre d’honneur de l’Académie Culturelle de l’Adriatique ; Fellow de la Research University d’Andhra.

Titres de nombreuses Sociétés : -Chevalier de la Légion d’honneur. -Chevalier de l’Ordre de Léopold 1936. -Nommé avec son frère Aurèle, bourgeois d’honneur de

 Château-d’Oex le 30.09.1948. -Docteur es sciences honoris causa, univrtdité de Lausanne. 1959. -Diplôme de grande médaille d’or (mai 1961), décerné par la Société française des Arts-Sciences-Lettres. -Nommé bourgeois d’honneur de Lausanne 25.09.1962, en témoignage d’un don de 4 millions de frs fait en 1960.

oo le 06.04.1909 à Bâle, Adèle PASSAVANT, de Bâle, ° 20.03.1882 à Bâle, + 24.07.1965 à Lausanne, [ ] id. fille de Hans Franz et de Anna Magdanela ISELIN. Ont une fille SANDOZ : Nicole 1916, qui suit.

– Domiciles : 2, villa d’Alésia, Paris 14e (dès 1904) ; Le Denantou, ch. Edouard

Sandoz, Lausanne.4

1.2.Aurèle Gilbert SANDOZ, financier, banquier, administrateur, célibataire,

° 15.01.1884 à Bâle, + 05.02.1952 à Montreux. Premières écoles à Château-d’Oex où il passa une partie de son enfance. Poursuit ses études à Lausanne, Berlin, Leipzig et Heidelberg où il il obtint son doctorat en droit en 1908.

Il est associé avec son cousin Robert de Meuron-Marcel (1853-1935) dans la banque privée « de Meuron & Sandoz » à Lausanne dès 1912. Devient aussi administrateur de la société chimique de son père à Bâle, où il y siège en tout pendant 42 ans, vice-président (1929-35), puis président (1935-51), et président d’honneur. Fait partie de multiples conseils d’administration, comme la Compagnie du Chemin de Fer LausanneTOuchy et des eaux du Bret 1931-51, du Beau-Rivage Palace à Ouchy, de l’UBS, des Hôtels Seiler à Zermatt 1942-52, de nombreuses sociétés moins connues. Il avait acheté un pâturage non loin de Château-d’Oex, au pied de la Gumfluh, pour en faire une réserve de chasse et un jardin botanique.

Il fit partie de nombreux comités : -Conservatoire de Lausanne, -membre honoraire de l’Union Sportive de Lausanne, il donna aussi en 1925 la fameuse Coupe suisse de football, membre d’honneur du Lausanne-Sports et membre de l’Association suisse de football et d’athlétisme. -Membre honoraire du Cyclophile Lausannois. -Président des Cuisines scolaires dès 1941. -Membre des Belles-Lettres de Lsne 1903-08…

Nommé bourgeois d’honneur avec son frère Edouard de Château-d’Oex le 30.09.1948. -Domicile : avenue Juste-Olivier à Lausanne.5

1.3.Maurice Yves SANDOZ, chimiste, écrivain, compositeur, poète, collectionneur, mécène, célibataire. ° 02.04.1892 à Bâle, + 05.06.1958 à Lausanne (suicide). Maurice fait des études scientifiques à l’Université de Lausanne, Berlin et Munich, où il fut l’élève des professeurs allemands Wilhlem Conrad Rôntgen (1845-1923) inventeur des rayons X, et Baier. A Lausanne, il a été l’assistant du chimiste allemand Friedrich Kehrmann (°1864-+ap 1926) avec lequel il a fait d’importants travaux sur la constitution des matières colorantes. Il a fait en outre des recherches sur les anesthésiques locaux et sur la tricaine (sic)(?), et de curieuses expériences à l’aide de poissons.

En même temps, il travaillait la musique, le piano, avec les compositeurs allemands Adolf Sandberger (1854-1943) en Allemagne, et Cari Ehrenberg (°1878) à Lausanne. Son nom apparut pour la première fois à l’affiche d’un concert symphonique où fut jouée en 1913 sa «Suite chorégraphique symphonique», écrite pour Serge de Diaghilev (1872-1929, créateur des Ballets russes, réalisateur de «Petrouchka», du «Sacre du printemps» et de «L’Oiseau de feu»). On lui doit des lieder (chants ou mélodies dans les pays germaniques), des compositions pour la voix, le piano, de la musique de chambre, des morceaux pour orchestre même dont l’un fut donné vers la fin de sa vie en première audition par un ensemble réputé du Portugal («Adala et Morgiane», le «Rubaya», …).

En 1920, il commence de publier une quarantaine de poèmes, nouvelles, contes et souvenirs qui paraissent à Lausanne, à New-York, où il vécut plusieurs années. Il a aussi séjourné à Rome où il possédait une belle résidence, et à Lisbonne. Ses publications à Lausanne : «Le jeune auteur et le perroquet» (roman)(1920), «Epigrammes et Sonnets» (recueils de vers)(1928), «Trois histoires bizarres» (nou-velles)(1931) ; à New York : «Fantastic Memories», illustré par Salvador Dali (1945), «Twice Besieged», illustré par lui-même (1947), «La salière de cristal» (1949), «La limite», «Le labyrinthe», illustré par Salvador Dali (1950), «La maison sans fenêtre» (1948), etc., des adaptations de poèmes anglais, des récits de voyages sur le Brésil, …

Maurice Sandoz fut aussi membre de multiples sociétés étrangères et littéraires, où il fut l’objet de nombreuses distinctions : de l’«Authors Guild of America», de «la Pontifica Accademia Tiberiana», de 1′ «Accademia Latinitati Excolendae» à Rome,

de l’ «Accademia d’onore de l’Istituto délia belle Arte» de Pérouse, de l’ «Ateneo Veneto», grand officier de la Couronne d’Italie, chevalier de la Légion d’honneur, membre honoraire de la «Mark Twain Society» à New-York, membre correspondant de l’Institut de Coïmbra à Lisbonne.

C’était un collectionneur de choses précieuses, qu’il avait réunies chez lui au château Burier à la Tour-de-Peilz. Il y avait là des tableaux rares, une précieuse collection de gemmes, et un des plus magnifiques ensembles d’automates qui tentèrent des voleurs en 1952, lesquels s’emparèrent de deux pièces retrouvées à Milan. Cette collection d’automates ira à sa mort (1958) au Musée d’horlogerie du Château des Monts du Locle où une salle porte désormais son nom.

Mécène, Maurice Sandoz distribue des millions aux nécessiteux, à d’importants monuments antiques de Rome. Une foule de sociétés et d’institutions bénéficièrent de ses largesses. A l’occasion du centenaire de la mort de Pestalozzi en 1946, il remit à la Fondation Pestalozzi de New-York pour 10’000 $ de tablettes de chocolat au calcium pour les enfants d’Europe sous-alimentés. Il crée encore le prix Maurice Sandoz, pour le concours national des Jeunesses musicales de Suisse (bourses). Ses cendres reposent dans le petit pavillon à fronton grec, qui se trouvait à l’origine au bas de la propriété de Bellerive, à Ouchy. Le rachetant en 1951, il le fit démonter pierre par pierre et reconstruire dans une vigne, face au lac Léman, entre Chexbres et Chardonne.

Esthète, raffiné, dandy, il était aussi un être tourmenté.

Domiciles : Château Burier à la Tour-de-Peilz ; Via Cilone, 13 (San Saba) ; 21, Rua Caetanos, Lisboa.6

 

Génération 9

1.1.1.Nicole SANDOZ

° 11.12.1916 à Bâle

oo le 08.10.1937 à Lausanne, avec Jacques LANDOLT, de Aarau AG, Dr. méd. Ont quatre enfants LANDOLT : Monique 1939, alliée de Meuron, Marc-Edouard, allié de Coulon, Pierre et François, allié Paix.7

 

Sigles

° : né
b : baptisé
oo : marié
+ : mort
[ ] : inhumé
ca : à peu près
y : au même endroit

 

Sources

– AG Armoirial Genevois, éd. Atar Genève, 1961.
– ATS Dossiers ATS (Agence Télégraphique Suisse) (aux ACV) .
– BGS Bibliographie Généalogique Suisse, s. Sandoz, éd. SSEG 1993.
– DHBS Dictionnaire Historique et Biographique Suisse, éd. Attinger, Ntel.
– BLL Belles-Lettres de Lausanne.
– BLVS Biographisches Lexikon Verstorbener Schweizer, Band IV.
– DPSDG Dict. des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, de E. Bénézit, éd. Griind 1999.
– FPS Filiations Protestantes, Suisse, tome 1, de Eric Bungener, éd. Familiales, F-74240 Gaillard, 1999.
– NRN Nouvelle Revue Neuchâteloise.
– Polla Les rues de Lausanne, de Louis Polla, éd. 24 H.: Edouard Sandoz père (1853-1928) et Mathias Mayor (1775-1847).
– SB A Schweizer Biographisches Archiv, Band VI, p.96.
– SL Schweizer Lexikon, éd. Verlag 1999, en 12 vol.

Notes

1. Numéro sosa par rapport à l’auteur [1] (Fondet [3/6] -> Henry [13/26 ] -> Baylon [27] -> Rey [53] -> Luya [107/214].
2a. [AEN : fichier Sandoz] [AG, Luya, p.272] [DHBS s.Luya].
2b. Cf. Liens familiaux dans la fondation des Longines, de R. Moschard, in : Informations Généalogiques, Bulletin du CGAEB, n° 15, 1996.
3. [Polla, p. 180-182] [ATS] [L’Illustré, 26.1.1928, n°4, p.65] [SL s. Sandoz et s. Novartis] [DHBS].
4. [ATS] [Musée du Château des Monts] [NRN : Musée d’horl. du Locle 1999] [SL] [DPSDG] [SBA, Band VI, p. 96].[Bibliogr. : Edouard Marcel Sandoz, de Félix Marcilhac, éd. de l’Amateur, Paris, 1993].
5. [ATS] [BLVS, Band IV, p. 13-13b].
6. [ATS] [Musée du Château des Monts] [NRN p. 27 : Musée d’horl. du Locle 1999] [SL] [SBA, Band VI, p. 96/202] [DHBS].
7. [FPS/t.1/522 s. Meuron] [FPS/t.l/177bis s. de Coulon].

N.B.1 : ce travail (branche A2.4), est un extrait de la descendance de Mathias Mayor (1775-1847) de Grandcour VD, qui est actuellement en cours de réalisation.
N.B.2 : la descendance de François Mayor (1776-1850) – frère du précédent – a fait l’objet d’une étude publiée dans le Bulletin de la SNG n°13, août 1999.