Bulletin 22 / 2004

Famille de Rougemont

Famille de Rougemont, originaire de Saint-Aubin-Sauges, Neuchâtel, Noiraigue, Travers et Buttes

par Jacqueline et Pierre-Arnold Borel-de Rougemont

Denis de Rougemont

Denis de Rougemont , fils de Georges-Arthur. Né en 1906 à Couvet; décédé à Genève en 1985.

Suit ses classes primaires dans le village de Couvet au Val-de-Travers; gymnase et université à Neuchâtel. Ecrivain suisse d’expression française, philosophe, analyste des composantes de la civilisation européenne, grand défenseur du fédéralisme européen (dictionnaire Larousse 1996). Cofondateur du Centre européen de la Culture, à Genève. Dans les années 1930, il a le courage de s’opposer au nazisme, le manifestant publiquement. En 1940, les troupes allemandes encerclant la Suisse, il se voit manquer de protection; il quitte alors son pays avec sa famille, se réfugiant aux Etats Unis d’Amérique jusqu’en 1947.

Il s’était marié en 1933 à Paris avec une Française, née en 1908, mère de ses enfants : Simone Vion, dont :

  • Nicolas Louis Antoine né en 1935; délégué au Centre International de la Croix Rouge, à Genève. Il épouse Christina Kjellberger, d’origine suédoise; née en 1936; dont :
    • Florence née en 1965
    • Philippe né en 1967; établi à Genève, père de Arthur né en 2000.

Nicolas épouse en deuxièmes noces Evelyne Miriam Kobel née en 1946, dont : Armelle née en 1985.

  • Martine née en 1940; maître assistante au département d’études théâtrales à la Sorbonne à Paris.

 » Le souvenir de l’écrivain Denis de Rougemont demeure vivant dans le canton de Neuchâtel. A Couvet, la rue où se trouve sa maison natale porte son nom. A Neuchâtel, son nom est inscrit sur les bus se rendant à la rue Denis de Rougemont et un lycée de la ville porte aussi son patronyme. Le 22 mars 2002, le dixième intercity pendulaire des C.F.F. est baptisé Denis de Rougemont; en gare de Neuchâtel, c’est son neveu Gilles Petitpierre qui officie à la fête pour le parcours inaugural de cette luxueuse rame grimpant au Val-de-Travers avec un arrêt en gare de Couvet.

Relevé dans la préface de l’ouvrage « Chronique de famille et livre de raison, quartiers d’Henri de Rougemont 1839-1900, par J. et P.-A. Borel » ce que D. de Rougemont écrit: « ….devant l’immense travail de mes cousins, ce que je ressens d’abord est un vertige de chiffres. Nous avons chacun deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents. A la sixième génération cela fait soixante-quatre ancêtres, à la dixième mille vingt-quatre, à la vingtième plus d’un million et à la trente-et-unième on dépasse le milliard d’ancêtres. Mais si les noms sont vérifiés, les chiffres que je viens de citer sont, de toute évidence, impossibles, bien qu’exactement calculés. A l’époque de notre ancêtre Charlemagne, l’Europe comptait moins de quinze millions d’habitants, or, il est sûr que nos ancêtres furent tous des Européens. Comment 15 millions d’Européens eussent-ils pu nous fournir plus de deux milliards d’ancêtres ? La seule explication arithmétique est donnée par les intermariages si fréquents dans notre pays. Si l’on s’en tient à nos ancêtres du XVIIIème siècle au XVème, le nombre théorique des aïeux fond comme neige au soleil par le simple jeu des mariages entre cousins plus ou moins rapprochés, ayant par conséquent les mêmes ancêtres.

Ce qui me renforce dans ma doctrine de l’Europe des Régions et dans ma conviction que les habitants de l’Europe, avant d’être sujets d’un de nos Etats-nations du XXème siècle sont d’abord d’une région mais, en même temps, dans nos petits pays surtout, sont de la grande famille européenne… Résumé de notre ascendance: racines solides dans la petite patrie neuchâteloise, mais à travers le couple Henri et Mathilde, afflux de toute l’Europe dans leur descendance… » Denis de Rougemont, La Chevance, France 01630 Saint-Genis-Pouilly, janvier 1983.

Denis de Rougemont est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages en tant que penseur et humaniste européen surtout axé sur l’exemple que peut donner notre petite démocratie à l’Europe dont elle est le centre géographique.

Documents à lire à son sujet: carnet du drame « Nicolas de Flüe » musique d’Arthur Honegger ainsi que la brochure éditée en 1990 par la commune de Couvet: Denis de Rougemont, natif de Couvet, par Eric-André Klauser.

Georges Arthur de Rougemont

Georges Arthur de Rougemont fils de Philippe-Henri. Né aux Bayards en 1875, décédé à Areuse en 1947. Après des études en théologie protestante à la faculté indépendante * de l’Etat à Neuchâtel, il prend en charge la paroisse réformée de Baigts dans le Béarn, en Basses-Pyrénées; puis celle de Couvet de 1905 à 1919, enfin celle de Colombier de 1919 à 1943. (* A la suite de la révolution neuchâteloise de 1848 l’église protestante devint politiquement et financièrement dépendante de l’Etat-Canton république. Après la loi ecclésiastique de Numa Droz, en 1873 l’église protestante s’est coupée en deux, ses fidèles et leurs pasteurs restés attachés à l’ancien régime royaliste fondèrent à leurs frais, une faculté et une église indépendante de l’Etat qui dura jusqu’en 1943, année où l’église nationale et l’indépendante se regroupèrent en l’église réformée évangélique neuchâteloise).

Georges et sa famille habitent une maison d’Areuse, entourée de vergers et de vignes, maison héritée des parents de son épouse Sophie Alice Bovet, qu’il a épousé en 1901. Elle est originaire de Fleurier, de Boudry et de Neuchâtel; née en 1877, elle meurt en 1973. Fille du viticulteur Louis Jämes Henri, et d’Elise née Du Pasquier. Cette branche de la famille Bovet descend des maîtres indienneurs venus de Fleurier s’installer à Grandchamp au XVIIIème siècle. Enfants d’Alice et de Georges:

Henri Denis 1902 – 1942

Antoinette 1903 – 2002, épouse Max Petitpierre, originaire de Couvet et de Neuchâtel; avocat conseiller fédéral de 1944 à 1961; président de la Confédération suisse en 1950, 1955 et 1960. Parents de

  • François, né en 1930, docteur en droit époux d’Imena Valenzuela; parents de
    • Caroline Antoinette, née en 1970
    • Marie Louise, née en 1972
  • Jean-Claude, né en 1932; licencié en droit et en langues orientales; épouse Délia Vuithier, Neuchâteloise; parents de:
    • Béatrice Isabelle née en 1958; épouse René Bugnion, Vaudois licencié en droit, dont Louis Rodrigue né en 1983
    • Monique Antoinette née en 1959
    • Anne Mathilde née en 1964
  • Eliane née en 1933; épouse Nicolas Bouvier écrivain voyageur genevois, décédé en 1998; parents de
    • Thomas Thierry né en 1962
    • Manuel Antonin né en 1964
  • Gilles Olivier Max né en 1940. Docteur en droit, professeur de droit civil à l’université de Genève; siège douze ans au Conseil national, puis quatre à Berne au Conseil des Etats. Epoux de Renée Emilia Sauvain née en 1943.

Denis, 1906 – 1985, ligne directe.

Anne-Marie, 1910 – 2002, épouse en premières noces Pierre Berthoud médecin à Neuchâtel, fils de l’écrivain Dorette Berthoud née Röthlisberger. Epouse en deuxièmes noces Jean Bouvier genevois né en 1921. Parents de:

  • Jean-Denis William né en 1954; géologue; époux de Marie Christine Kaufmann, ils ont
    • Anita Saschia née en 1982
  • Jean-François Christian né en 1955; technicien en mécanique licencié S.E.S.; épouse Nathalie Sidler Lucernoise, dont
    • Céline Alice Caroline née en 1984.

Henri Philippe de Rougemont

Henri Philippe de Rougemont fils de Denis-François-Henri. Né à Saint-Aubin à La Béroche le 10 décembre 1839; décèdera à Neuchâtel le 4 juillet 1900. En cette ville, il étudie la théologie, puis ensuite à Halle en Saxe-Anhalt puis au Bade-Wurtemberg à Tübingen. Dès 1865 il est pasteur aux Bayards, cela jusqu’en 1881. Alors il occupe le poste de professeur d’exégèse de l’Ancien Testament, de théologie pratique à Neuchâtel; il est aussi chapelain de l’hôpital Pourtalès. A côté de diverses publications, il laisse un
manuscrit « Réminiscences et mémorial de famille » souvenirs de sa vie jusqu’en 1862. A Neuchâtel, le 10 juillet 1866, il épouse Charlotte Mathilde de Pierre 1841 – 1895; fille de Louis-Philippe et de Marie-Henriette de Pourtalès. Leurs enfants naissent aux Bayards, ils sont:

  • Elisabeth-Mathilde-Edwige 1867-1959; dite tante Beth, célibataire.
  • Louis-Henri-Philippe 1871-1920; officier de parade à la cour de Prusse; il épouse Edith Hemans-Lee dont descendance, mais branche éteinte.
  • Léopold-Alfred 1873-1941; propriétaire de La Nalière sur Saint-Aubin. Il épouse Jeanne, dite Jeannie, de Montmollin 1873-1913, de Neuchâtel. Parents de Pierre-Antoine de Rougemont 1900-1996, président de la section neuchâteloise d’études généalogiques de 1971 à 1989 puis président de la Société suisse d’études généalogiques de 1970 à 1971.
  • Georges Arthur 1875-1947 ligne directe
  • Florence-Berthe 1877-1974; épouse Charles Odier pasteur à Genève; dont descendance.
  • Marthe Marie 1880-1965; épouse Max Monvert originaire de La Sagne et d’Auvernier, dont descendance

 

Famille de Pierre anoblie en 1729 par le roi de Prusse; descend de Jaques De Pierre bourgeois de Vercel en Franche-Comté, village où il est cité en 1536. Chronique et quartiers de famille de Pierre, par J. et P.-A.Borel

Famille Pourtalès, descendante de Claude, originaire du Castanet-des-Perdus aux Cévennes; famille huguenote anoblie par Frédéric-Guillaume III de Prusse qui donne à Jaques-Louis et à sa descendance le titre de comte.

Documents:

  • « Les Pourtalès » par Louis Malzac, édition Hachette 1914.
  • « Les Pourtalès 1300-2000 » par Robert Cramer, Editions familiales.
  • « Chronique et quartiers de famille Pourtalès » par J.et P.-A. Borel.

Denis François Henri de Rougemont

Denis François Henri de Rougemont fils de Georges. Né le 21 mars 1810 à Saint-Aubin; décédé à Neuchâtel le 21 mars 1894. Viticulteur à La Béroche; capitaine d’infanterie dans l’armé suisse. Propriétaire d’une maison à Saint-Aubin « La Combe de Savoie » et une autre à Neuchâtel au Faubourg de l’Hôpital. A Paris, il fait la connaissance d’une jeune fille de famille noble, catholique, convertie au protestantisme. Il l’épouse à Hellessen en Flandre, région de Valenciennes, Marie-Joséphine-Philippine du Buat la fille du comte Louis-Joseph seigneur de Sassegnies sur Sambre, chevalier de la Légion d’honneur vivant au château d’Helesme, propriétaire des mines d’Anzin, et de Marie-Thérèse Valentine von Mandell, d’origine bavaroise. Philippine est née à Metz le 22 septembre 1810; mourra à Saint-Aubin le 9 mai 1850. Leurs enfants sont baptisés à Saint-Aubin, ils sont:

  • Hedwige Sophie Adolphine 1838-1910
  • Philippe Henri 1839-1900, ligne directe
  • Louise Henriette Gabrielle 1841; meurt enfant
  • Georges Paul 1842 ; meurt enfant
  • Berthe Elise 1845 ; elle a épousé Pierre de Montmollin pasteur aux Eplatures, dont descendance.
  • Mathilde Pauline née en 1846, meurt en bas âge.
  • Philippe Albert né en 1850; docteur en philosophie, publie plusieurs livres de sciences; il a épousé Fanny von Pannewitz de noblesse allemande; sans descendance.

 

Documents:

  • « la famille du Buat, noblesse normande » par Xavier Rousseau, deux brochures éditées par Le Pays d’Argentelle, no. 82 de décembre 1951 et no. 84 de juin 1952.
  • « Principes d’hydraulique » par le chevalier Pierre Louis du Buat, deux volumes édités à l’Imprimerie de Monsieur, Paris 1786. (Ancêtre de Philippine).
  • Chronik der Familie Mandell, von Wolfgang Mantel, 1948.

Georges de Rougemont

Georges de Rougemont  est fils de François Antoine III. Né à Saint-Aubin le 12 octobre 1758; mort à Neuchâtel le 22 décembre 1824. Bourgeois de Neuchâtel. De 1781 à 1790 occupe le poste de maire de la Seigneurie de Travers: afin de sortir le Val-de-Travers de l’isolement il favorise l’ouverture de la route de La Clusette rapprochant le Vallon de Neuchâtel, évitant aux Valloniers La Côte Rosière et La Tourne. Pour marquer leur reconnaissance les villages de Noiraigue, Travers et Buttes l’honorent du titre de communier.  Cet indigénat étant transmissible à sa descendance. Il arrive au faîte de sa carrière en 1800 en devenant Procureur général de la Principauté de Neuchâtel; il préside le Conseil d’Etat à partir de 1809. Pour signer l’Acte d’entrée de la Principauté comme Canton dans
la Confédération helvétique en 1815, il se rend, suprême honneur, à la Diète de Zürich; il est accompagné des Conseillers d’Etat le comte Louis de Pourtalès et Frédéric-Auguste de Montmollin. Georges, à Colombier, le 24 juillet 1797, a épousé Charlotte Louise Albertine d’Osterwald, fille de Ferdinand, et d’Elisabeth de Purry. Elle est née le 19 octobre 1769; mourra le 26 janvier 1851 à Neuchâtel. Leurs enfants sont:

  • Rose-Henriette née en 1798
  • Rose-Frédérique née en 1800, morte en 1880; elle épouse Louis de Marval, de Voëns.
  • Marie-Françoise-Henriette 1801-1830
  • Georges 1802-1810
  • Frédéric-Constant 1808-1876; sera Chevalier de l’Ordre de Hohenzollern; député à la Diète de Berne; délégué, en 1857, pour les négociations au Traité de Paris auprès de Napoléon III. Publie des ouvrages théologiques et géographiques. En 1833, il a épousé Agathe Sophie Charlotte Gromard de Mimont qui mourra en 1866; elle est de souche normande, protestante; dont descendance. Veuf, Frédéric-Constant épouse en secondes noces: Anne Marie Joséphine baronne von Stein-Lausnitz, du duché de Hesse; dont descendance.
  • Denis-François-Henri 1810 – 1894 ligne directe.

 

Ouvrages à consulter:

  • « Le Procureur général Georges de Rougemont – l’homme privé, l’homme public, 1817 – 1821 » par Anne Jeanneret – de Rougemont, 1988.
  • « Le Musée neuchâtelois année 1920 »
  • « Le Message boiteux de Neuchâtel 1920 »
  • « Historique du rattachement de la principauté de Neuchâtel à la Confédération » par Pierre de Rougemont, dans l’Annuaire de la Société suisse d’Etudes généalogiques, année 1979.

François-Antoine III de Rougemont

François-Antoine III de Rougemont fils de François-Antoine II. Né à Neuchâtel le 1er août 1713; mort à Saint-Aubin le 9 juin 1788; gentilhomme campagnard, dirige son domaine viticole et agricole de Saint-Aubin. Conseiller d’Etat depuis 1758; Receveur des Quatre-Mairies; membre de la Chambre des Comptes. Le 25 avril 1739, il épouse Henriette de Montmollin fille de Jean Henry, et de Barbe d’ Osterwald la fille de Jean-Frédéric pasteur dit « le Grand Osterwald ». Elle est née le 22 février 1719 à Neuchâtel; mourra à Saint-Aubin le 23 novembre 1788; leurs enfants sont baptisés à Neuchâtel:

  • Barbe-Elisabeth 1740 – 1820; célibataire.
  • Henriette 1741, morte en bas âge
  • Marianne 1742 – 1743
  • Salomé 1743 – 1812; a épousé Philibert Perroud bourgeois de Neuchâtel, officier au service du roi de France.
  • Henriette 1745 – 1748
  • Charlotte 1747 – 1748
  • Déodate-Françoise 1748 – 1814; célibataire
  • François Antoine IV 1751-1792; époux d’Elisabeth Martin, de Genève. Banquier à Londres; sans descendance.
  • Catherine dite Cathon 1753 – 1838; célibataire.
  • Marianne 1754 – 1794; célibataire
  • Henriette 1756 – 1758
  • Jean – Henry 1757 – 1805. Etabli à Londres, il épouse Frances Mary Rachel Rivaz; d’eux descend la branche anglaise.
  • Georges 1758 – 1824 ligne directe
  • Charlotte 1762 – 1833; elle épouse Jean-Frédéric Petitpierre; négociant à Couvet; fils de Simon Petitpierre pasteur. Charlotte et Jean-Frédéric ont un fils Georges-Frédéric qui est créé comte de Wesdehlen en 1832 à l’occasion de son mariage avec Hermine fille du comte von Waldburg-Truchsess-Capustigall, et de la princesse Antoinette von Hohenzollern-Hechingen.

 

Documents:

  • Au sujet  » du Grand Osterwald » grand père côté maternel d’Henriette de Montmollin: Jean-Frédéric pasteur à Neuchâtel, 1663 – 1747, c’est lui qui fit publier sa traduction de la Sainte Bible en français d’alors comprenant ses « Réflexions et Commentaires » année 1703.
  • « Souvenirs de Magdeleine de Perregaux née de Montmollin 1838 – 1919, Imprimerie Chabloz S.A. Tolochenaz 1988.
  • « Mémoires sur le Comté de Neuchâtel en Suisse » par le chancelier de Montmollin; en 2 tomes; Imprimerie Petitpierre et Prince, Neuchâtel 1831.
  • « Les Planches et Jean et Sophie de Montmollin-Pourtalès » par Paul Du Pasquier; août 1994, brochure.
  •  » Tempora mutantur  » brochure par Ernest de Montmollin.
  • « La maison Montmollin à la Place du Marché, Neuchâtel 1686 – 1986 » par Dominique Favarger; éditions Gilles Attinger 1986.
  • « Chronique et quartiers de famille Montmollin » par J. et P.-A. Borel

François Antoine II Rougemont

François Antoine II Rougemont est fils de Jean. Bourgeois de Neuchâtel; né le 3 novembre 1675 à Saint-Aubin; au dit village il meurt le 9 mars 1761. Comme ses prédécesseurs, en plus de l’administration des domaines viticoles et agricoles, il prend part à la vie politique de la principauté et y occupe de nombreuses charges publiques: receveur de Thielle et de Fontaine-André, juge aux audiences de Saint-Aubin, contrôleur des finances, receveur des sels, conseiller d’Etat. Pour ne pas détourner ses fils du commerce il refuse la confirmation de ses lettres de noblesse, mais, en 1784, ses descendants recevront cette lettre de confirmation.

A Neuchâtel, le 11 septembre 1702, il a épousé Béatrix d’Osterwald fille de Jean-Jaques, et de Judith Purry; les deux de famille bourgeoise neuchâteloise; Béatrix et François Antoine ont:

  • Marianne 1703 – 1703.
  • Jean-Jaques 1705-1762; banquier à Paris; à la rue des Petits-Champs-Saint-Martin, dans sa campagne hors de ville son somptueux hôtel disparaît lors de l’agrandissement de Paris par Haussmann; actuellement la rue Rougemont barre d’un grand trait le lieu de son domicile mais y laisse tout de même son nom. Ses descendants ont conservé des liens avec la Suisse: il y a, à Thoune, le château de La Schadau, construit vers 1850; la maison de campagne des environs de Morat, le château du Löwenberg, XVIIème siècle; et à  Neuchâtel, le palais Rougemont, bâti par Alexandre Du Peyrou en 1771. Jean-Jaques, en 1736, a épousé Esther Purry. Veuf, il se marie en secondes noces, avec Marie Purry en 1756.
  • Josué 1709 – 1769; fondateur d’une banque à Londres.
  • François-Antoine 1713 – 1788 ligne directe
  • Abram 1717 – 1787, célibataire; Fondateur de la Caisse de famille en 1765.
  • Judith 1722 – 1737
  • Béatrix née en 1726; elle épouse Jaques François de Rognon châtelain de la seigneurie de Gorgier.

 

Ouvrages:

  • « La famille Osterwald » revue du Musée neuchâtelois année 1947 pages 145 à 194 avec généalogie de la famille Osterwald.
  • « Les familles bourgeoises de Neuchâtel » pages 162 à 169 par Edouard Quartier la Tente, éditions Attinger frères Neuchâtel 1903.
  • « La famille Pury » par Hugues Jéquier, Jacques Henriod et Monique de Pury par la Caisse de famille Pury Neuchâtel 1972

Jean II Rougemont

Jean II Rougemont fils de François Antoine I. Né le 8 février 1643 à Saint-Aubin; baptisé le 19 du même mois à la collégiale de Valangin, son père étant diacre de cette paroisse. Meurt le 5 septembre 1702, enterré dans le temple de Saint-Aubin. Il a été lieutenant de Justice aux assises de la Seigneurie de Gorgier. Il a reçu sa lettre de Bourgeoisie de Neufchastel pour la somme de 1600 livres faible monnaye or, plus 75 livres pour le mousquet, la bandollière et le seau de cuir. En 1688, il assiste Dame Salomé Guy d’Audanger, sa belle-mère, dans une cession d’obligation. Il est aussi juge aux assises de Saint-Aubin-le-Lac. En 1671, selon le bon usage et coutume du comté, Jean épouse Damoiselle Anne Marie de Merveilleux fille d’Isaac bourgeois de Neuchâtel. Elle meurt le 10 décembre 1718 et on l’inhume à Donneloye au Pays de Vaud sur les terres de LL. EE. de Berne.

Ils ont:

  • Marguerite Esther née en 1672; en 1693 elle se marie avec Charles Louis Petitpierre communier de Couvet et bourgeois externe de Neuchâtel, châtelain de Donneloye.
  • François-Antoine II lui est baptisé le 1er décembre 1675 au temple de Saint-Aubin par le pasteur Rougemont son grand-père. ligne directe

 

Ouvrages:

  • « Les Merveilleux bourgeois de Neuchâtel avant 1451 » dans « Les familles bourgeoises de Neuchâtel » par Edouard Quartier la Tente, pages 141 à 149, Ed. Attinger frères Neuchâtel 1904.

François Anthoyne I Rougemont

François Anthoyne I Rougemont est fils de Jehan bourgeois de Neuchâtel. Né à Saint-Aubin en 1613; le 21 septembre 1694 il meurt dans son village natal, village d’origine de sa famille. Il a atteint, alors, l’âge de huitante et un an. Il est, en 1636, à Genève, y faisant des études pastorales. En 1637 c’est sa Consécration au Saint Ministère. Après avoir occupé un poste de diacre à Lausanne, puis à Valangin de 1638 à 1640, il va à Travers, y fonde une famille. Puis, de 1644 à 1655, il est le conducteur spirituel des paroissiens de Cornaux. Dès 1655, il se retire définitivement à Saint-Aubin. En 1672 François Anthoyne réside dans la maison de la rue de La Reusière; ses initiales figurent bien en vue sous le toit; la maison date du XVème siècle. Le 12 novembre 1651, l’honorable communauté de Sauges le reçoit, lui et sa famille, comme communiers. Personnage aisé, il reconnaît, en 1672, posséder des biens fonciers très étendus. … le 24 septembre 1694 le vénérable pasteur Rougemont a esté enterré dans le temple de Saint Aubin après avoir exercé le Saint Ministère trente six ans dans cette église. Mort le vendredy matin devant jour après que moy François Antoine Rognon son successeur et son remué de germain ust faict la prière et après avoir faict tous mes efforts pour le réveiller d’une apoplexie qui l’avoit frapé tout d’un coup et qui l’avoit y osté la parole François Anthoyne I avait épousé, à Travers, le 7 juillet 1640, Susanne Perrinjaquet fille de Pierre homme de franche condition de la seigneurie de Travers, sujet de Noble François de Bonstetten bourgeois de Berne, descendant par les femmes de la branche noble des comtes de Neuchâtel. Susanne ayant pour mère Pernette Clerc, de Môtiers en la chastellenie du Vaulx Travers. Susanne est née à Travers, elle y est baptisée le 2 mars 1623. Elle mourra le 12 février 1672. C’est son mari le pasteur qui inscrit dans le registre d’église: « …..le 13 février 1672.. est ensevelie.. dans le temple de Saint-Aubin… » Ils avaient eu:

  • Jean qui était né en 1643, ligne directe
  • Anne Marie elle est née à Cornaux en 1645 et meurt à Saint-Blaise en 1655. 
  • Magdelaine née à Cornaux en 1648 et y meurt en 1653.
  • Esther née en 1650 à Cornaux; elle meurt à Lausanne en 1687; elle a épousé Jaques fils d’Elie Bugnot. Veuve, elle se marie en secondes noces avec le pasteur de Provence en Pays de Vaud Jean Gonin, ceci en 1672. De nouveau veuve, elle épouse François Roux fils de Jean Jaques bourgeois de Lausanne; elle a été reçue au sein des communiers de Sauges pour 225 livres de taxe.

 

Ouvrages:

  • « La famille Perrinjaquet, de Travers, livre de raison et quartiers de famille » par P.-Arnold Borel 1979.
  • « Perrinjaquet ancienne famille de la seigneurie de Travers » par J. et P.-A.Borel 1999.
  • « Famille Perrinjaquet, branche de La Prise » par P.-Arnold Borel 1996.
  • « Recherches sur la famille Perrinjaquet » par Arnold Perrinjaquet 1991.

Jehan Rougemont

Jehan Rougemont est fils de Guillaume. Il est né à Saint-Aubin en 1588. En 1658 sera enterré aux côtés de sa soeur Magdelaine Rougnon dans le temple de leur village. Comme Juge, en 1630, Jehan participe aux Assises de Saint-Aubin. Par une reconnaissance de biens de ses hoirs de 1664, nous pouvons connaître l’inventaire de ses possessions foncières. Le 28 février 1630 Jehan intente un procès à Jean et à Pierre Gaccon les fils de sa femme. Le 5 octobre 1665 est promulgué un arrêté en faveur de ses enfants qu’il a du deuxième lit. En premières noces, Jehan a épousé la veuve de David Gaccon, Marguerite Gauthier, de Fresens en La Béroche, dont: 

  • François-Antoine I 1613 – 1694 ligne directe
  • Anne elle mourra en 1686; en 1644 elle a épousé Jean Ganoy, de Saint-Blaise; celui-ci décède en 1661, elle se marie alors avec Jean Gaccon fils de Pierre.
  • Annèle elle sera l’épouse de Jehan Caresme mais mourra en 1659.

Jehan Rougemont est, maintenant, veuf. Sa seconde femme, Rose Chastellain, la soeur du sellier Jean Chastellain bourgeois de Neuchâtel, lui donne cinq enfants:

  • Rose elle épouse, en 1655, Franz Verdonnet bourgeois de Boudry, notaire à Môtiers en la chastellenie du Vaulx Travers 
  • Jehan né en 1640
  • Henry François né en 1642
  • David né en 1644, mort en 1649.
  • Daniel né en 1647; juré en l’Honorable Justice de La Béroche en 1686. Sa femme est Jeanne Vuillemoz la fille de Jaques, de Mutrux au Pays de Vaux.

Ici, Jehan Rougemont, de nouveau veuf, prend pour femme Marie Cousandier mais ils n’ont pas d’enfant

Guillaume Rogimont

Guillaume Rogimont est communier de Sainct Aulbin; il est fils de Françoïé. Il est né en 1558 et mourra avant 1627. Paysan, laboureur et vigneron. Il épouse Claudaz Rougnon la fille de Jehan Rognyon communier de Saint-Aubin; Claudaz est dite veuve en 1628. Ils ont:

  • Jehan 1588 – 1658 ligne directe
  • Magdalena elle épouse Béat Jacob Rougnon fils de Pierre mestral de SaintAubin et chastelain de Gorgier. Elle est citée avec sa petite-fille Anne Gélieu fille d’Elisée.

Francoïé ou Françoyé Rogimont est fils de Jaquet communier de Saint Aubin au Lac; il est vigneron et laboureur. C’est lui le père de

  • Guillaume qui est né en 1558 ligne directe

 

Jaquet Rogimont fils de Jehan communier de Saint Albin au Lac, homme de franche condition de Lancelot de Neufchastel seigneur de Gorgier. L’année 1527, la date de la reconnaissance de ses biens. Il est dit feu avant 1546. C’est lui le père de

  • Francoÿé ligne directe

 

Jehan Rogimont est fils de Peronet. Laboureur à Sainct Albin. Est mentionné en 1500 mais décédé avant 1520. Il est père de

  • Jaquet ligne directe

 

Peronet Gascon aultrement Rogimont est fils de Petri. Homme de libre condition du seigneur de Gorgier. Ses fils sont:

  • Petri vivant vers 1490
  • Anthoyne la reconnaissance de ses biens le 26 décembre 1527. Ses descendants, paysans et vignerons, demeurent fidèles à leur sol.
  • Jehan ligne directe

 

Petri Rogimont est fils d’Estevenin. Natif et communier de Provence au Pays de Vaud. S’expatrie sur les terres des comtes de Neufchastel et s’établit comme vigneron à Sainct Albin au Lac. Il y reconnait ses biens, en 1423, pour en payer le cens, en plus que pour ceux qu’il possède encore à Provence, ceci en 1434. Il est juré en l’Honorable Justice de La Béroche. Il épouse une fille, née Gascon, de Fresens. Ils sont les parents de

  • Peronet ligne directe.

 

Estevenin Rugemond prononcé Rudgemont; fils probable de Mermier, de Provence en terres de la maison féodale de Savoie. Il est cité laboureur en 1412. C’est lui le père de

  • Petri dit Petrus

 

Mermier Rugemon est fils de Perodi. Il est cité à Provence en 1363. Il est père de:

  • Estevenin ligne directe