Bulletin 29 / Septembre 2006

Quelques précisions sur la fondation de Nova Friburgo

par Germain Hausmann

La vie d’un archiviste est souvent longue et fastidieuse. Cependant, il est des moments de découvertes qui éclairent un quotidien quelques fois morne et répétitif.

C’est ainsi que nous avons découvert aux archives de l’abbaye de Saint-Maurice sous la cote ABB 86/10/1 un document concernant la colonisation de Nova Friburgo au Brésil, mais, fait rare en pays valaisan profondément catholique, cette lettre était écrite par un Neuchâtelois à un pasteur des Ponts-de-Martel. Que l’on ne se méprenne pas, le facteur des temps jadis ne s’est pas trompé de destinataire et n’a pas apporté à un abbé ultramontain une missive adressée à un ministre que nous imaginons austère. Non ! Simplement le supérieur du monastère agaunois a émis le vœu de connaître ce qu’il était advenu à une partie de ses ouailles de Salvan, de Bagnes ou d’ailleurs partis outre mer en ces temps de disette. On avait ainsi copié pour lui une lettre racontant les péripéties du voyage et c’est ce récit qui a été conservé. Nous ne savons pas s’il est inédit, mais il nous a paru intéressant de l’insérer dans notre modeste revue et de le mettre ainsi à disposition de notre lectorat. 

Notre correspondant tient ce que nous pourrions appeler un discours “colon” typique. Il s’étonne des animaux qu’il rencontre. Il décrit bien les inconvénients de la société esclavagiste qu’il rencontre. Paresse des maîtres qui ne s’astreignent à aucun effort tout le travail pose sur leur domesticité, et indolence des esclaves peu motivés à enrichir leur maître sans espoir d’améliorer leur quotidien.

Il montre un certain mépris sur les “autochtones”, leur incompétence technique et pense que les colons vont enfin pouvoir développer le pays par leurs compétences techniques et leur goût du travail; mais il méconnaît les conditions locales. Notre émigrant est en outre optimiste. Il croit qu’un homme de métier peut facilement faire fortune. Nous sommes dans la première phase de la colonisation; celle où l’on croit que tout sera facile et que l’avenir est radieux.

Mais la réalité va bientôt le rattraper. Chacun sait que l’expédition de Nova Friburgo, mal préparée, fut un échec partiel. Les conditions climatiques brésiliennes n’ont rien à voir à celles qu’ils avaient quittées en Europe. Ce n’est qu’avec beaucoup de travail, grâce à une acclimatation lente et une grande patience que les émigrants arrivèrent peu à peu à surmonter les difficultés des premières années.

Germain Hausmann

Lettre de Rio Janeiro écrite par Jean Louis Andrié à M. son cousin Jean Daniel Andrié, ministre du Saint-Evangile aux Ponts-de-Martel près du Locle, canton de Neuchâtel en Suisse, en date du 20 janvier 1820.

Notre voyage n’a rien de remarquable : je m’embarquai à s’-Grasendeel [1] en Hollande le 12 septembre 1819 sur le navire américain “Debby & Eliza” [2], du poit de 300 tonneaux portant 230 personnes. Nous entrâmes dans la Manche 3 jours après par un bon vent. Chacun fut tenu du mal de mer pendant 2 à 3 jours. Nous vîmes l’isle de Madère et les Canaries et nous passâmes la ligne 50. Et quelques jours après notre départ [sic , il faut sans doute comprendre après notre passage de l’équateur], nous eumes un ouragan lorsque nous n’étions plus qu’à 200 lieues des côtes du Brésil qui nous fit reculer de 5 degrés. Nous vîmes le Cap Frio [3] 8 jours avant notre arrivée (il n’est éloigné qu’une journée de Rio-Janeiro). Nous eumes le plaisir de voir la terre pendant 8 jours sans pouvoir y arriver. Vous ne sauriez vous imaginer l’ennui qu’on éprouve dans un pareil moment.

Nous eumes le temps de regarder les combats des oiseaux et des poissons qui sont si nombreux. Quand on a passé la Ligne du soleil, vous en voyés de toutes sortes d’espèces, les uns ayant la tête toute ronde, les autres l’ayant faite comme celle d’un porc (les  marsoins), les autres plats (comme les dauphins). Nous en prîmes beaucoup. Les meilleurs à manger à mon goût sont les dauphins et les poissons volans qui sont en si grande quantité. C’est une chose comique que les voir voler par bandes pour échaper aux poissons qui les poursuivent. Quelques fois, vous voyez tout autour de vous des infinités de ces poissons volans qui nagent tranquillement; tout à coup, des dauphins s’élancent sur eux; ils volent et une troupe d’oiseaux alors fondent sur eux. Il en réchappe peu. Ils sont de la grosseur d’un petit brochet, d’environ 1 pied. Ils ont des ailes, qui leur servent aussi de nageoirs, tous près de la tête. Ils volent très bas et ne vont que tout au plus 2 minutes.

Il y a aussi dans la mer un espèce de lézard d’environ 1 1/2 pied de long. Ils sont assez singuliers. Ils sont couleur de chair, leur queue pends perpendiculairement dans l’eau. Sur leur tête qui surnage, s’élève une espèce de membrane blanche très mince qui leur sert de voiles et qui les font avancer; aussi les appelles-t-on “Frégatte portugaise“. Les matelots nous ont dits qu’ils étoient venimeux, qu’il faudrait couper la main de la personne qui les auroit toucher.

Un autre espèces d’animaux, c’est les “Bonieles”, nom que leur donnent les Anglais, coquillage qui s’attache par millards à la quille des vaisseau qui ne sont pas doublés en cuivre, ce qui arrête beaucoup la marche. ils ressemblent à des champignons [4].

Nous jettames l’ancre le 26 novembre dans la rade de Rio Janeiro. Là nous apprîmes que nous étions le second navire de la colonie arrivé, le 1er étant arrivé 3 semaines avant nous. Les colons s’étoient déjà [installés] à la Nouvelle Fribourg. Nous fumes très bien reçu par le Roi qui nous fit envoyer beaucoup d’oranges à bord pour nous rafraîchir. Et le lendemain, nous fûmes embarqués sur des canots menés par des Nègres pour la Nouvelle Fribourg. Je ne sais pas si l’on avoit choisi exprès ces Nègres pour nous faire peur, mais ils étoient abominables. Depuis lors, jamais je n’en ai vu d’aussi laids.

On nous laissa reposer 5 jours à une plantation distante de 10 lieues de la capitale. C’est là que nous mimes pieds à terre. Vous pouvez vous imaginer quel plaisir cela nous fit. Le Roi [5] (ou plutôt l’Inspecteur de la colonie – seigneur portugais nommé par lui) avoit fait préparé l’endroit pour nous loger. Nous fumes très bien reçus et nourris parfaitement. Le second jour que nous y fumes, Monseigneur fit chercher 2 chars de canes à sucre pour les colons. Les oranges, bananes, goyaves y étoient à discrétion. 

De là, nous partîmes pour Merro Quemado [6], lieu où la Nouvelle Fribourg se bâtit. Le pays où la colonie est peut être distant de 30 lieues de Rio Janeiro, mais facile à faire en trois jours parce que on peut faire la moitié sur l’eau. Il y a peu de plaines, mais les montagnes sont très fertiles. Le café y prospérera parfaitement. Le climat est sain, beaucoup plus sain qu’à Rio Janeiro. L’eau est excellente et abonde partout, il y a 3 rivières. Le pays ressemble tout à fait à la Suisse. C’est à présent la saison des pluyes, aussi il y en tombe tous les jours, ce qui fait que les nuits sont fraîches.

Le Roi a fait bâtir 100 maisons où les colons sont logés, en attendant qu’ils aient fait les leurs. La ville qu’ils bâtiront sera assez grande. Elle sera dans une plaine. On bâtira aussi 2 villages sur les montagnes. Le gouvernement désire que l’on essaye dans la colonie la culture de la vigne, du blé et des autres plantes d’Europe. Si elles produisent, ce s[er]a une grande source de richesse, car le pain est excessivement chère, venant de l’étranger. Le bétail est bon marché, les vaches sont aussi belles et aussi grosses qu’en Suisse, mais d’un très petit rapport. Elle ne donnent du lait que pendant qu’elles nourrissent leurs veaux. Aussi le beurre et le fromage sont à des prix très haut. L’on espère dans la colonie qu’en élevant des jeunes bêtes, on pourra les rendre meilleurs et faire alors du beurre et du fromage.

Le Roi veut faire des avantages aux gens de métiers, comme maréchaux, charrons, tanneurs, pour établir de grands ateliers qui puissent travailler pour la colonie et pour la ville. Vous ne sauriez vous faire une idée combien les Portugais sont retardés dans  l’agriculture et dans les métiers. Ils n’ont pas l’esprit de faire un char comme il faut. La 1ère fois que nous vîmes des chars du pays, nous ne pûmes nous empêcher de nous moquer d’eux. Avec un char d’Europe attelé d’un cheval, l’on mettroit ce que 6 boeufs traînent avec beaucoup de peine. Leurs roues sont faites de morceaux de troncs d’arbres rond, large (et larges d’au moins 6 pouces) et non ferrés. Ce n’est pas seulement les roues qui tournent, mais l’essieu entier. Vous entendez un de ces chars d’un quart d’heure de loin, il semble que c’est une troupe de musiciens.

Dans l’agriculture, c’est la même chose. Il n’i a pas encore un jardin aussi bien rangé que celui du moindre paysan de chez nous, pas même celui du Roi. Dans tous, les mauvaises herbes empêchent de distinguer les bonnes. D’ailleurs, ils laissent le soin de tout cela aux Nègres. Ils se croiroient déshonorés (et même ils le seroient par leurs compatriottes) s’ils touchoient un outils d’agriculture. Jamais je n’ai vu de gens aussi paresseux que les Portugais, surtout les femmes, car elles ne s’occupent à rien du tout qu’à chanter et à faire de la musique.

Les Nègres font tout en général à Rio Janeiro. Les Portugais sont surtout tant paresseux qu’ils montrent du doigt les étrangers qui font la moindre chose par les rues, comme de porter un petit paquet. Par contre, les Nègres sont forcés de travailler continuellement. Toutes les rues en sont pleines. Les uns portent des ballots en chantant, d’autres portent l’eau, d’autres qui vendent toutes sortes de choses. Jamais vous ne voyez de Blancs s’occuper de ces choses-là. Les esclaves apprennent tout ce que l’on veut. Il y en a de tous les métiers, les plus difficiles comme des horlogers, des ébénistes, mais on ne peut pas se fier à eux. Ils sont tous traîtres, voleurs ou paresseux quoiqu’ils soyent tous extrêmement vigoureux. Quand leur maître n’est pas derrièr eux avec un fouet, ils ne font rien. J’en ai vu des 12nes endormis à côté de leur ouvrage, un bon domestique de chez nous fera autant d’ouvrage que 2 Nègres.

Rio Janeiro où je suis maintenant pour une 15ne de jours est une très grande ville qui est très peuplée. Elle est bâtie dans une grande plaine au bord de la mer. Les maisons neuves sont assez bien bâties à l’européenne, mais les vieilles sont d’autant plus laides. Les murs sont faits de terre glaize, avec des perches par dedans, et non blanchies. Au lieu de plancher, c’est aussi de la terre glaise. Il n’i a point de plafond. On voit le toit et les murs qui séparent les chambres, elles [sic] ne vont pas jusqu’au haut, en sorte qu’on peut passer par dessus les murs et aller d’une chambre à l’autre. En place de fenêtres, ils ont des grils de bois. Les rues sont droites, mais mal pavées. Il y a de belles et grandes places.

Les églises sont riches et belles, ainsi que les couvents qui sont nombreux. Il y a beaucoup de gens qui mendient pour les moines. ils sont habillés singulièrement. Ils ont une grande couverte rayée par dessus eux et un drapeau rouge dans une main. Sur ce drapeau est représenté une colombe. Dans l’autre main, ils tiennent un gobelet où l’on met l’argent. Ils sont suivis par 6 musiciens nègres habillés en rouge, comme des Arlequins. Ils vont ainsi demander de maison en maison en jouant. Tous les Nègres qui passent vont
baiser le Saint Esprit représenté sur ce drapeau.

Ce qu’il y a [de] plus beau à Rio Janeiro, c’est l’arène où se donne le combat de torreaux. C’est un bel édifice. Il y a longtemp qu’on n’a pas fait combattre, parce que la Cour est en deuil. Le palais du Roi est bien situé en face de la mer, mais pour un palais ce n’est pas beau, c’est une belle maison.

Rio Janeiro est une ville très commerçante. Aussi, l’argent y est abondât et roule beaucoup, mais les denrées sont chères. il coûte beaucoup de s’établir, mais ceux qui le sont font quelque chose, surtout les horlogers et les bijoutiers. L’on demande 20 francs pour nétoyer une montre. Jamais l’on n’i fait moins de 6 [francs]. Un verre se vend 2 à 3 francs. Ceux des colons qui ont apportés des montres les ont doublées ou triplées. Monsieur Droz qui vous remettra cette lettre est associé ici avec un jeune homme de 20 à 26 ans qui, depuis 4 ans qu’il est ici, s’est mit très bien à son aise, a une boutique des mieux montées en horlogeries. Les bijoutiers d’ici n’ont pas si peur de l’or que chez nous, car ils laissent perdre toutes leurs limailles.

En général, tous les gens de métier sont sûrs de bien faire leurs affaires. Une mauvaise hache se vend 10 francs, une peau de veau tannée coûte 30 francs. Et si quelqu’un vous demandoit des rensegnemens sur ce pays, vous pouvez leur dire que celui qui veut travailler est sûr de gagner quelque chose, quoi qu’il fasse, soit à la culture, soit au commerce, soit à un métier. celui qui auroit de l’argent pourroit acheter de bonnes montres, de la fausse bijouterie, des pièces de montres comme ressorts, des verres, des chaînes. S’il a un métier, qu’il ne manque pas de prendre beaucoup d’outils, car ils sont très chères et très mauvais. Enfin, qu’il change son argent en marchandises quelconques excepté en étoffes. Il est assuré de gagner beaucoup.

Pour s’embarquer, qu’il s’informe bien du capitaine, si c’est un brave homme, comme il faut, quels vivres il y a à bord. Qu’ils fasse des provisions de vins et qu’il se garde, surtout s’il a une famille, de s’embarquer avec 100 ou 200 personnes; car il s’en repentiroit. Arrivé ici, il est sûr d’avoir de la terre plus qu’il n’en voudra travailler et il est sûr d’être heureux.

Je vous prie, mon cher cousin, d’avoir la bonté d’écrire à mon père de me ramasser des pépins de toutes sortes de poires et de pommes, des noyaux de prunes et de cerises avec une 10ne de noix, noisettes, grains d’orges, d’avoines, anis, fenouil nouveau, grains ou graines de coriandres, mélisse, menthe, hysope, de me faire aussi quelques recettes de vinaigre sans vin, des recettes de liqueurs et de m’écrire comme il croit qu’on pourroit ôter le goût de canne à sucre à l’eau de vie, me faire des recettes de cirages, d’encre et la manière de faire la bierre.

PS. : Je suis sur le point de m’établir avec un Vaudois de la colonie pour cultiver. J’ai acheté quelques marchandises pour y vendre. J’ai envie, s’il est possible, de tenir une petite boutique. Je peux, si je veux, être régent et lecteur des Protestants, je verrois. Je vous écrirai quelque chose de précis, mon genre de vie et mes occupations. Clottu [7], l’un de mes compagnons de voyage, s’est associé avec Sauvin [8], serrurier de Neuchâtel. Il est bien portant, ainsi que les deux autres, Davoine et Kunzy [9]. Nous sommes dans la colonie Neuchâtelois, un Lambelet [10] des Verrières avec sa femme et un enfant, le jeune Mayrat [11] pharmacien qui a été chez M. Eckard Fleury, de La Chaux-de-Fonds, Davoine, Clottu et moi.

Signé : Jean Louis Andrié [12]

Notes

  1. Sans doute s’-Gravendeel, cité au Sud de Rotterdam.
  2. Ce bateau est cité par ailleurs en 1820 et en 1824.
  3. Le Cabo Frio, cap cité à environ 150 km à l’Est de Rio de Janeiro.
  4. Nos faibles connaissances en biologie ne nous ont pas permis de déterminer les espèces d’animaux décrits ici.
  5. Jean VI, fils du roi Pierre III et de la reine Marie I, né en 1767, mort en 1826, régent du Portugal dès 1792, roi de 1816 à 1826, réfugié au Brésil en 1807, il y reste jusqu’en 1821, prince bon, mais faible, surnommé le Clément.
  6. Le site de Nova Friburgo fut implanté à l’endroit où se trouvait une ancienne hacienda nommée Morro Queimado.
  7. Clottu, Siméon, de Cornaux, fils d’André et de Lizette Landry, né à Thielle le 1 mars 1789, baptisé à Cornaux, se marie à Rio en novembre 1828 avec Julie Brandt, mort avant 1846.
  8. Sauvin, Louis Samuel Henri, réfugié huguenot originaire de Mizoën en Dauphiné, fils de Samuel et d’Elisabeth Châtelain, né à Neuchâtel le 23 juin 1794, discussion de ses biens le 11 août 1819, procédure bouclée le 16 décembre 1820, parti pour le Brésil, maître serrurier, à Rio, travaille aux atelier de S.A. le Prince le 19 octobre 1822.
  9. Nous n’avons pu déterminer qui étaient ces personnages.
  10. Lambelet, Abraham Frédéric , fils d’Abraham et de Suzanne Madeleine Piaget, né aux Verrères le 26 février 1777, épouse en premières noces le 24 novembre 1798 aux Verrières Marie Madeleine Guillaume, morte à Genève en 1811, épouse en deuxièmes noces à Lutry en 1813 Marie Françoise Flaction, se marie une troisième fois à Lausanne en 1816 avec Louise Prenleloup, aubergiste de la Fleur de Lys aux Verrières, il a quelques ennuis judiciaires en 1808-1809 pour importation d’eau-de-vie sans avoir payé les droits, il fait faillite en 1810-1811, il quitte alors le canton de Neuchâtel et s’installe dans la région lausannoise, pour ensuite émigrer au Brésil. Il y a de la descendance au Brésil, voir “Les Lambelet, six cents ans d’histoire”, Martigny 2005, p. 113-114 (les Lamblet de Nova Friburgo).
  11. Meyrat, Frédéric Edouard, bourgeois de Neuchâtel, fils de Jean Théobald et de Henriette Dorothée Borel, né à *F le 28 janvier 1798, horloger, établi à Rio, se marie le 31 janvier 1824 avec Charlotte Tissot-Daguette, épouse en secondes noces à Rio de Janeiro le 4 octobre 1834 Marie Angélique Césarine Pinchedez, revenu en Suisse
  12. Jean Louis Andrié, des Hauts-Geneveys, fils de Jérôme Louis et d’Elisabeth Liebengut, né à Neuchâtel le 20 décembre 1801, épouse Marie Eugènie Borel, est en 1837 négociant à Rio de Janeiro. Quant à son cousin, à qui il adresse cette missive, il s’agit de Jean François Louis Andrié, fils de Jean Daniel, né en 1792, consacré le 4 août 1813, pasteur aux Ponts-de-Martel de 1816 à 1830, au Locle de 1830 à 1845, membre de la Commission d’éducation du canton de Neuchâtel le 16 novembre 1836, mort pasteur de l’église française à Berlin en 1866.