Bulletin 33 / Décembre 2007

Familles du Cerneux-Péquignot

par Germain Hausmann, 12 décembre 2007

Nul n’ignore dans le canton de Neuchâtel que la commune du Cerneux-Péquignot a appartenu à la France (héritière de la Franche-Comté) jusqu’à l’issue des guerres napoléoniennes et n’a été rattachée à la principauté qu’ensuite.

On connaît cependant mal les détails de l’affaire, en particulier en ce qui concerne les familles qui ont été intégrées à cette occasion. Ce point, occulté par toutes les sources imprimées, m’avait toujours intrigué, et c’est par hasard que j’ai trouvé la ou les précieuses listes des personnes qui ont été agrégées au canton de Neuchâtel à la suite de ce changement de frontières. Cette source se trouve dans la série “Cartons bleus” dans les dossiers consacrés aux limites de notre État. J’ai découvert ensuite que le Conseil d’État avait approuvé cette liste et en donnait le contenu (Manuel du Conseil d’État, CP 33/169, p. 824-826).

Mais, avant tout, mettons tout cela en perspective: lorsque la défaite de Napoléon fut incontestable, les Alliés se réunirent à Paris avec le nouveau gouvernement royaliste. Leur projet était de faire de l’Helvétie un État neutre qui défendrait lui-même ses frontières.  Dans ce dessein, il fallait lui donner des limites faciles à tenir militairement. En conséquence, la France devait lui accorder quelques territoires aux endroits stratégiquement faibles.

À l’époque, le Conseil d’État du canton de Neuchâtel rêvait d’étendre ses possessions sur le district vaudois de Grandson et sur les terres alors sans maître de La Neuveville, du plateau de Diesse et du vallon de Saint-Imier. Par contre, l’extension du côté français (jusqu’au Doubs) ne l’intéressait que fort peu. Cette région, peuplée de catholiques et fort pauvre, n’avait guère d’attrait pour lui. Il ne fut donc pas capable de profiter de l’état de faiblesse du gouvernement français à l’époque pour obtenir le maximum.

Voilà pourquoi le premier traité de Paris du 30 mai 1814 ne nous accordait qu’une rectification minimale de frontière.

Mais par la suite, le Conseil d’État reconnut son erreur et demanda avec insistance qu’on établisse la frontière sur le Doubs. Mais c’était trop tard. Le gouvernement français avait repris de l’assurance et ne voulait plus rien céder, arguant du fait que la clause du  premier traité de Paris n’avait pas été contestée lors de sa signature par les autorités neuchâteloises.

C’est ainsi que le deuxième Traité de Paris du 20 novembre 1815 reprit presque intégralement la formulation de son prédécesseur de 1814. Restait donc à définir sur le terrain la ligne qui allait désormais séparer les deux États. Les commissaires qui furent chargés de cette tâche ne se pressèrent pas pour terminer leur travail. Il faut dire que les deux traités de Paris avaient été rédigés par des personnes qui ne connaissaient pas exactement la géographie locale et que la formulation qu’ils avaient adoptée ne correspondait pas tout à fait aux réalités locales. En outre, le Roi gouvernait désormais une grande puissance européenne et ses représentants au niveau local montrèrent bien que le temps des accommodements était terminé. La négociation fut donc difficile et les nouvelles bornes ne furent mises en place qu’en 1819. Ainsi, le premier février 1819, les autorités françaises (en fait le maire de Montlebon) avisèrent les habitants de la région cédée qu’ils ne faisaient plus partie de la France.

Ce territoire renfermait 61 familles et 300 habitants, dont 262 Français, 16 Neuchâtelois, 11 Bernois et 11 Fribourgeois (il s’agit de familles installées depuis fort longtemps en Franche-Comté. Elles gardaient le souvenir de leur origine fribourgeoise, mais ne  pouvaient pas la prouver). Il y avait 273 catholiques et 27 protestants. D’un point de vue géographique, cet espace comptait 2 maisons au Maix Lidor, une au Maix Baillod, une au Maix Rochat, 4 au Bas Bellin, une au Gigot, 4 au Bas du Cerneux, 11 au Cerneux-Péquignot, 7 aux Étages, une aux Meuthes, une à La Loge, une au Creux, 2 à la Porte des Chaux, une à Calirou, une aux Gillottes, une aux Feuves, 7 au Bétaud, 1 au Prévout, 1 au Haut des Roussottes et 9 aux Roussottes. Ce territoire s’étend sur 1538 hectares.  Comme industries, il n’y a que l’agriculture, le commerce du bois et … la contrebande. Les femmes filent le chanvre, font des étoupes pour de la toile de ménage ou tricotent des bas de laines. La majorité vit très modestement, se contentant de peu. Les hommes sont peu instruits car on vient seulement d’y introduire un instituteur.

Le Conseil d’État neuchâtelois nomma alors son représentant auprès des habitants de ce nouveau territoire. Il s’agissait du sieur David Guillaume Huguenin, maire de La Brévine. Sa première tâche fut d’en faire le recensement.

Mais, cette liste ne donnait pas encore le nom des futurs ressortissants du Cerneux, car le Roi de France avait stipulé que les personnes ainsi cédées à un État étranger avaient six ans pour accepter leur nouvelle nationalité. S’ils voulaient rester Français, ils devaient vendre leurs terres, quitter leur lieu de domicile et aller “se réfugier” du côté français. Toute la question était de savoir quand commençait cette période de six ans. Le 5 avril 1819, le Conseil d’État décida que ce laps de temps avait débuté lors de la signature du  deuxième traité de Paris, soit en 1815, et que par conséquent, les nouveaux ressortissants ne seraient définitivement agrégés à notre canton qu’en 1821.

Ainsi, les habitants du Cerneux furent régis pendant sept ans (de 1814 à 1821) par un droit assez flou. Ils commencèrent par être Français en attente de « suissitude », continuèrent par ne plus être Français, sans être Suisses, ils finirent par être Suisses à titre provisoire, puis à titre définitif. Sur le plan des impôts, ils n’en payèrent aucun à la France, avec la perspective – peu réjouissante d’ailleurs – de payer en une fois six ou sept ans d’arrérages, lors de leur intégration définitive.

En 1819, le Conseil d’État nomma à titre provisoire Antoine Pierre Martin président du Cerneux-Péquignot.

Si sur le plan profane, tout était apparemment en ordre, il restait à régler l’organisation ecclésiastique: dès le 1er janvier 1819, le curé du Cerneux-Péquignot cesse d’être payé par l’État français. Suit une période intermédiaire jusqu’au 13 février 1820, date à laquelle l’évêque de Lausanne prend officiellement possession de cette paroisse par l’intermédiaire de son représentant à Neuchâtel, le doyen Joseph Aebischer.

Entre 1819 et 1821, le Conseil d’État va définir les conditions que doivent remplir les naturalisables: il décide, dès 1819, que les enfants illégitimes nés avant la réunion feront partie de la commune du Cerneux, moyennant certaines formalités qui seront réglées en temps et lieu. Une fois l’intégration accomplie, on se conformera à l’usage neuchâtelois; ainsi les enfants naturels ne seront que sujets de l’État, non plus originaires d’une commune en particulier. Cet état de fait durera jusqu’en 1863.

Nous arrivons donc en 1821. Alors, les habitants du Cerneux se constituent en communauté. Ils rédigent, sous la dictée du maire Huguenin, un règlement. Celui-ci est approuvé avec quelques modifications de peu d’importance le 22 janvier 1821 par le Conseil d’État. Maintenant qu’une communauté s’est constituée, qu’un territoire lui a été attribué, on peut la doter de ressortissants.

On en fait deux listes: la première constituée des personnes présentes dès 1819 et séjournant toujours en ces lieux en 1821. Ce sont ceux dont l’appartenance à la communauté du Cerneux ne pose pas de difficultés. Sur la seconde liste, sont recensés tous les habitants dont la naturalisation n’est pas assurée. Ces deux listes sont soumises au Conseil d’État le 7 mai 1821.

Au vu des difficultés rencontrées, l’autorité cantonale détermine les règles qui seront suivies: premièrement, il n’y a lieu de mettre dans ces listes que les chefs de lignée, non leurs descendants; les femmes divorcées suivent le sort de leur mari; les enfants illégitimes suivent la condition de leur mère ou de leur père s’ils sont reconnus. Les Neuchâtelois ou les Suisses qui habitent au Cerneux ne peuvent faire partie de cette nouvelle communauté. Enfin, la nationalité provient du domicile des impétrants dans le territoire cédé par la France, mais ne concerne pas les natifs du Cerneux-Péquignot résidant à l’extérieur.

C’est en se basant sur ces directives qu’une liste définitive est élaborée par le maire Huguenin. Soumise au Conseil d’État, cette dernière est approuvée le 16 octobre 1821. Elle donne donc le nom de tous les chefs de famille qui sont naturalisés à cette occasion et qui forment la première communauté suisse du Cerneux-Péquignot.

Nous l’éditons ci-dessous, non pas telle quelle, mais en l’adaptant. Seuls, y apparaissent les têtes de lignées, soit le nom de l’adulte mâle ou femelle le plus vieux, en oubliant de donner le nom de ses descendants. Par rapport à la liste approuvée par le Conseil d’État, nous éliminons les enfants naturels, si leur mère y est citée. En outre, nous regroupons les familles par ordre alphabétique, pour en faciliter la consultation.

Mais, cette liste est bien austère, car elle ne nous donne que des noms et des filiations paternelles. Pour la rendre plus vivante, nous avons extrait du recensement des habitants fait en 1819 d’autres renseignements (plus bas inscrits en italique), comme le nom de l’épouse, le nombre d’enfants, la date de naissance, le domicile, le numéro d’ordre, etc. Notons pour terminer que les familles éteintes aujourd’hui sont précédées d’une ✞.

Pour terminer, signalons que, le 3 août 1841, les ressortissants du Cerneux-Péquignot devinrent bourgeois de Valangin. Il s’agit des familles Berger, Bonnet, Boillod, Boucard, Jolybournot, Cuénot, Duchet-Suchaud, Faivre, Fussier, Gauthier-Jaques, Girardot, Grandpierre, Martin, Mercier, Orsat, Prenel, Rognon, Thiébaud-Boillod, Vaugne, Vermot-Gaud, Vermot-Petit-Outhenin, Simon-Vermot, Vuillemin et Vuillemez. En outre, deux ecclésiastiques complètent cette liste, le doyen Aebischer, représentant de l’évêque de Lausanne auprès des autorités neuchâteloises, et le nouveau curé du Cerneux-Péquignot, l’abbé Coquet..

Liste des premiers communiers du Cerneux-Péquignot en 1821

Nous marquons plus bas par le mot “Valangin 1841” les familles qui connurent cette promotion.

Famille Berger (4 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Claude Antoine, fils de feu Jean-Baptiste Berger, habitant en 1819 aux Étages, né vers 1770, paysan, fermier, veuf, et ses 3 enfants. (n° 127-130).

Famille Boillod (12 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Charles Joseph, fils de Pierre Joseph Boillod, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1792, paysan, fermier, sa femme, Marie Sylvie Vuillemin, et leurs deux enfants (n° 245-248).
  • Jean (Claude) Thiébaud, fils de Bernardine Polentiene Boillod, habite en 1819 aux Roussottes, né vers 1797, sans profession, célibataire (n° 272).
  • Jeanne Françoise Picon, veuve de Claude François Boillod, habitant en 1819 aux Roussottes, née vers 1750, paysanne, propriétaire, et ses 5 enfants (n° 292-297).

Famille Bonnet (NB.: On dit que cette famille est d’origine fribourgeoise, mais établie depuis plusieurs générations au Cerneux-Péquignot) (14 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Louis Joseph, fils de feu Claude Joseph Bonet, habitant en 1819 au Bas Bellin chez son beau-père, Jean François Faivre, né vers 1784, paysan, sa femme, Jeanne Adélaïde Faivre, et leurs deux enfants (n° 45-48).

Famille Boucard (19 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Basile, fils de feu Joseph Boucard ou Landry-Boucard, habitant en 1819 à la Meuthie (aux Meuthes), paysan, fermier des sœurs Sylvestre et Hélène Simon-Vermot, né vers 1765, sa femme, Marie Hélène Molier, et leurs 6 enfants (n° 156-163).
  • Claude Alexandre, fils de François Joseph Boucard (Il s’agit sans doute du personnage nommé simplement François Joseph Boucard, en 1819, il réside au Bas Bellin, né vers 1794, paysan, propriétaire, sa femme, Marie Angélique Ris, avec leur enfant).
  • Guillaume Joseph, fils de feu Pierre Louis Boucard, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1763, paysan, fermier, sa femme, Marie Félicité Faivre, et leur fils (n° 114-116).
  • Marie Thérèse, fille d’Alexis Boucard, habite en 1819 aux Roussottes chez son beau-fils Louis Orsat, née vers 1765, veuve (n° 256).

Famille Cuenot (5 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Jean François, fils de Guillaume François Cuénot, habitant en 1819 au Bas du Cerneux, paysan, propriétaire, né vers 1787, sa femme, Anne Marie Mayence Fréchot, et ses deux enfants. (n° 64-68).

✞ Famille Duchet-Suchaud (9 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Jean Sigismond, fils de feu François-Xavier Duchet-Suchaud, habite en 1819 aux Roussottes, né vers 1761, paysan, laboureur, sa femme, Marie Philippine Bobilier, et ses 10 enfants (n° 301-313).

✞ Famille Dornier (2 personnes en 1819):

  • François-Xavier, fils de feu Pierre Dornier, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1754, prêtre et curé du Cerneux-Péquignot, célibataire, originaire du Sauget. (n° 108).

✞ Famille Dumont (5 personnes en 1819):

  • Honoré Félix, fils de feu Jean Étienne Dumont, habite en 1819 aux Roussottes, née vers 1782, paysan, fermier, célibataire (n° 278).
  • Jeanne Claude Rose, fille de feu Jean Étienne Dumont, habite en 1819 aux Roussottes, née vers 1779, paysanne, fermière, célibataire, et sa fille illégitime (n° 275-276).
  • Marie Célestine, fille de feu Jean Étienne Dumont, habite en 1819 aux Roussottes, née vers 1786, paysanne, fermière, célibataire (n° 277).

Famille Faivre (14 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Claude Catherine, fille de Claude Joseph Faivre, habitante en 1819 du Bas Bellin, née vers 1749, célibataire (n° 42).
  • François Melchior, fils de Jean Ignace Faivre, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1781, fermier, sa femme, Marie Geneviève Vuillemé, et leurs 7 enfants (n° 263-271).
  • Jean François, fils de feu Claude Joseph Faivre, habitant en 1819 au Bas Bellin, paysan, propriétaire, né vers 1757, sa femme, Geneviève Bobilier, et leur fils. NB.: Deux de ses fils adultes eurent le malheur de “faire le saut du Doubs” et d’y périr le 20 février 1819 [Les jeunes gens avaient sans doute alors la mauvaise habitude de faire un plongeon depuis le sommet du Saut du Doubs] (n° 39-41).

Famille Fussier (6 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • François Joseph, fils de Jean-Baptiste Fussier, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1780, fait des tricotages, très pauvre, sa femme, Marie Gasparine Mercier, et leurs 4 enfants (n° 282-287).

Famille Gauthier-Jaques (5 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Marie Célestine, fille de Jean-Baptiste Gauthier-Jaques, habitant en 1819 aux Étages, née vers 1781, servante chez Claude Antoine Berger, et son fils illégitime (n° 131-132).
  • Marie Josèphe, fille de feu Jean-Baptiste Gauthier-Jaques, habitant en 1819 aux Étages, née vers 1772, sans profession, et son fils illégitime (n° 133-134).

✞ Famille Girardier:

  • Jeanne Victoire, fille de Jacques Girardier (NB. S’est installée au Cerneux-Péquignot entre 1819 et 1821).

✞ Famille Girardot (2 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Marie Françoise, fille de Claude François Girardot, habitant en 1819 à La Loge chez Eugène Richet, née vers 1793, célibataire, et son fils naturel (n° 168).
  • Marie Véronique, fille de Claude François Girardot, habitant en 1819 à La Loge chez Eugène Richet, née vers 1795, célibataire (n° 169).

✞ Famille Grandpierre (3 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Claude Pierrette, fille de feu François-Xavier Grand-Pierre, célibataire, et sa fille naturelle (née en ce lieu, elle ne résidait pas au Cerneux-Péquignot en 1819).
  • Marie Bernardine, fille de feu Jean André Grand-Pierre (native ne résidant pas au Cerneux-Péquignot en 1819).
  • Pierre Louis, fils de feu Jean André Grand-Pierre, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1755, paysan, propriétaire, sa femme Claude Agnès Courtois, et leur fille (n° 124-126) [NB.: il a deux fils, Olivier et Joseph, qui sont partis aux armées depuis longtemps et dont on n’est sans nouvelle].
  • Timothée, fils de François-Xavier Grand-Pierre (ne résidait pas au Cerneux-Péquignot en 1819).

✞ Famille Guyot (9 personnes en 1819):

  • Pierre Théodore, fils de Claude Ignace Guyot, habite en 1819 aux Étages, né vers 1780, fermier, sa femme, Baptiste Mercier, et leur fille (n° 138-140).
  • François Joseph, fils de Jean Claude Guyot, habitant en 1819 au Haut des Roussottes, né vers 1783, paysan, fermier, sa femme Marie Victoire Billod, et ses 4 enfants (n° 239-244).

✞ Famille Joly-Bournot (9 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Jean-Baptiste, fils de Pierre Claude Joly-Bournot, habitant en 1819 au Petoud (au Bécaud), né vers 1800, propriétaire, célibataire (n° 215).
  • Jean Noël, fils de Pierre Claude Joly-Bournot, habitant en 1819 au Petoud (au Bécaud), né vers 1800, frère jumeau du précédent, propriétaire, célibataire (n° 216).
  • Marie Françoise, fille de Pierre Claude Joly-Bournot, habitant en 1819 au Petoud (au Bécaud), né vers 1778, propriétaire, célibataire, et sa fille illégitime (n° 217-218).
  • Pierre Louis, fils de Pierre Claude Joly-Bournot, habitant en 1819 aux Étages, né vers 1763, charpentier, propriétaire, tient une scierie à vent, sa femme, Marie Ursule Vermin, et ses 3 fils habitent eux au Cerneux-Péquignot (n°155, 104-107).

✞ Famille Journot (1 personne en 1819):

  • Marie Françoise, fille de feu André Journot, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, née vers 1769, servante du curé, célibataire.

✞ Famille Martin (14 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Anne Françoise Coeurdâne, veuve de Pierre François Martin, habitante en 1819 au Gigot, née vers 1751,, et ses deux enfants, ainsi que deux petits-enfants illégitimes. (NB.: son mari était en 1819 maréchal-ferrant et possédait un moulin et une scierie, malheureusement pas en état de fonctionner) (n° 50-54).
  • Antoine Pierre, fils de feu Claude François Martin, habitant en 1819 au Petoud (aux Bétaud), né vers 1749, veuf, son fils, sa belle-fille et ses 4 petits-enfants (n° 203-209).
  • François Joseph, fils de Marie Hélène Martin, habite en 1819 au Bas du Cerneux, né vers 1797, domestique, célibataire (n° 76). 

Famille Mercier (17 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Éloi, fils de Jean Claude Mercier-Susanne, habitant en 1819 au Bas du Cerneux, paysan, fermier de sa belle-mère, né vers 1780, sa femme, Marie Alexandrine Vuillemé, et leur 3 enfants. (n° 72-76).
  • François Eléonor, fils de feu François Alexis Mercier-Susanne, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1774, paysan, propriétaire, sa femme, Marie Adélaïde Glazer, et leur 3 enfants (n° 88-92).
  • Jean Claude, fils de feu Jean Nicolas Mercier-Susanne, habitant en 1819 aux Étages, né vers 1764, fermier d’Antoine Germain Simon-Vermot, célibataire (n° 150).
  • Joseph Désiré, fils de feu Jean Nicolas Mercier-Susanne, habitant en 1819 aux Étages, né vers 1775, paysan, fermier de Claude François Simon-Vermot, sa femme, Marie Sylvie Mercier, et leur fils (n° 151-153).
  • Marie Silvie, fille de Jean Claude Mercier-Susanne, habitant en 1819 au Calirou chez sa sœur, née vers 1794, sans profession, célibataire (n° 191).

Famille Orsat (NB.: La famille Orsat se dit originaire du canton de Fribourg, mais installée depuis longtemps en Franche-Comté) (11 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Basile Alexandre, fils de feu Pierre Antoine Orsat, habitant aux Roussottes en 1819, né vers 1759, paysan et charron, propriétaire, sa femme, Marie Angélique Meunier et et leur fils (n° 249-251).
  • Éloi, fils de Claude Orsat, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1751, paysan, propriétaire à la retraite, veuf, sans enfant (n° 95).
  • François-Xavier, fils de Jean Claude Orsat, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1763, paysan, fermier d’Éloi Orsat, sa femme, Marie Françoise Andrez, et leur fille (n° 96-98).
  • Louis Joseph, fils de Jean-Baptiste Orsat, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1786, paysan et charron, fermier, sa femme, Marie Philippine Boucard, et leurs 2 enfants (n° 252-255).

✞ Famille Prenel “Valangin 1841”:

  • Jean Claude, fils de feu Jean Claude Prenel, (ne résidait pas au Cerneux-Péquignot en 1819, habite la maison de son beau-père Jean Claude Vuillemey).

✞ Famille Richet (4 personnes en 1819):

  • Eugène, fils de feu Eugène Richet, né vers 1810 (n° 166).
  • Marie Eugénie, fille de feu Eugène Joseph Richet, née vers 1808 (n° 165).
  • Philippine, fille de feu Eugène Richet, née vers 1812 (n° 167). En 1819, leur père Eugène (n° 166) habitait à la Loge, tailleur d’habits originaire d’Alsace résidant ici depuis 1805 environ, il était veuf.

Famille Rognon (13 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • François Félix, fils de feu Claude Joseph Rognon, habitant en 1819 au Bas Bellin, né vers 1767, paysan, propriétaire, sa femme, Marie Josèphe Prenel, et leurs 5 enfants (n° 28-34).
  • Hugues Jean, fils de feu Claude Joseph Rognon, habitant en 1819 le Cerneux-Péquignot, paysan, propriétaire, né vers 1761, sa femme, Marie Josèphe Vaucheret, et leurs 4 enfants. (n° 79-84).

✞ Famille Sarazin (6 personnes en 1819):

  • Alexandre, fils de Claude Sarazin. En 1819, il est dit fils d’Angélique, habitant alors au Cerneux-Péquignot, né vers 1772, ancien préposé, fermier, sa femme, Marie Elisabeth Chenit, et leurs 3 enfants (n° 117).
  • François-Xavier, fils d’Antoine François Sarazin, habitant en 1819 aux Étages, né vers 1759, charpentier, propriétaire, célibataire (n° 137).
  • Marie Angélique, fille de feu Claude Sarazin, célibataire, et son enfant naturel (habitait Paris en 1819, ne revient qu’en 1820/21 au Cerneux-Péquignot).

Famille Simon-Vermot (37 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Antoine Germain, fils de feu Claude François Simon-Vermot, habite en 1819 aux Étages, né vers 1759, paysan, propriétaire, veuf, son fils, sa belle-fille et leur 6 enfants (n° 141-149).
  • Claude François, fils de feu Claude Hyacinthe Simon-Vermot, habitant en 1819 au Maix Rochat, né vers 1767, paysan, propriétaire de certaines parcelles, fermier d’autres, sa femme, Agnès Françoise Orsat, et ses 5 enfants (n° 20-25, 136).
  • Hélène Françoise, fille de feu Claude François Simon-Vermot, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, née vers 1779, paysanne, propriétaire, célibataire (n° 123).
  • Marie Françoise, fille de feu Claude Hyacinthe Simon-Vermot, habite en 1819 le Bas du Cerneux, née vers 1751, sans profession, célibataire (n° 70).
  • Silvestre Alexandrine, fille de feu Claude François Simon-Vermot, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, née vers 1769, paysanne, propriétaire, célibataire. (n° 122).

Famille Vaugne (2 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Charles Antoine, fils de François-Xavier Vaugne, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, né vers 1773, cabaretier, propriétaire, sa femme, Sylvie Rognon. (n° 85-86).

Famille Vermot-Gaud (6 personne en 1819) “Valangin 1841”:

  • Marie Françoise, veuve de Claude Joseph Vermot-Gau, habitant en 1819 aux Roussottes, née vers 1771, et ses 4 enfants (n° 87, n° 288-291).

✞ Famille Vermot-Gauchi (2 personnes en 1819):

  • Emmanuel, fils de feu Jean-Baptiste Vermot-Gauchi, habitant en 1819 au Petoud (au Bétaud), né vers 1758, paysan, propriétaire, veuf, et ses deux enfants (n° 222-224) (NB.: Son fils François-Xavier est à l’armée depuis longtemps. On est sans nouvelle de lui).

Famille Vermot-Gros-Huguenin (3 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Henri François, fils de Firmin Hubert Vermot-Gros-Huguenin, habitant en 1819 au Petoud (au Bétaud), né vers 1793, paysan, fermier de son beau-père Emmanuel Vermod-Gauchi, sa femme, Geneviève Gauchi, et leur fils (n° 219-221).

Famille Vermot-Petit-Outhenin (11 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Ambroise, fils de feu Pierre Alexis Vermot-Petit-Othenin, habitant en 1819 au Pétoud (au Bétaud), né vers 1789, paysan, propriétaire, sa femme, Marie Boucard, et ses 2 enfants (n° 233-236).
  • Charles Emmanuel, fils de Guillaume Antoine Vermot-Petit-Othenin, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1780, paysan, propriétaire, célibataire (n° 258).
  • Éloi Modeste, fils de Guillaume Antoine Vermot-Petit-Othenin (S’est domicilié au Cerneux-Péquignot entre 1819 et 1821).
  • Jean Claude (Joseph), fils de Guillaume Antoine Vermot-Petit-Othenin, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1769, fermier, sa femme, Geneviève Lambert, et leur fille (n° 298-300).
  • Victor Félicien, fils de Guillaume Antoine Vermot-Petit-Othenin, habitant en 1819 aux Roussottes, né vers 1774, paysan, propriétaire, sa femme, Marie Silvie Andrez, et leurs 2 enfants (n° 257, 259-261).

Famille Vuillemin (11 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Claude Étienne, fils de feu Nicolas Vuillemin, habitant en 1819 au Creux du Four, lieu dit aussi la Porte des Chaux, né vers 1767, originaire de Montbenoît, sa femme, Jeanne-Baptiste Guinchard, et leur 6 enfants (n° 181-188).

Famille Vuillemez (3 personnes en 1819) “Valangin 1841”:

  • Éloi, fils de feu Jean Claude Vuillemey, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot, paysan, propriétaire, né vers 1779, sa femme, Marie Sylvie Boillot, et leur fils (n° 101-103)
  • Jeanne Françoise, veuve de Claude Antoine Vuillemey, habitant en 1819 au Cerneux-Péquignot sous le nom de Vuillemin, née vers 1762, paysanne, propriétaire, et ses deux filles (n° 111-113).

✞ Famille Weissbrodt (1 personne en 1819):

  • Charles Auguste, fils illégitime de Jean François Faivre et de Marguerite Weissbrodt, habitant en 1819 au Bas Bellin, né vers 1809, célibataire (n° 44).

Sources

AENeuchâtel, Cartons bleus, Limites, dossier 16.

AENeuchâtel, Manuels du Conseil d’État, CP 33/168, CP 33/169.

Robert COMTESSE, “1814, la nouvelle frontière et le Cerneux-Péquignot“, dans Musée neuchâtelois 26, 1899, p. 229-244, 261-275 et 285-295.