Nous Jaques de Stavay, Chevalier Seigneur de Mollondin, Mareschal de Camps et Armées e France, gouverneur général es comtez souverains de Neufchastel et Vallangin, pour et au nom de Très Illustre Haut Puissant prince Henry, par la grâce de Dieu, souverain des dicts lieux, duc de Longueville et d’Estouteville, comte de Danois, de St-Pol, Chaumont, Tancerville, Pair de France, gouverneur et lieutenant général pour le Roy et constable héréditaire de la Province de Normandie, savoir faisons que sur la très humble  requeste qui nous a été faite par la lignée et descendance du défunt Othenin Parrel du Locle, nommés Abraham, fils de feu Abraham Parrel demeurant de par à Montbéliard, Abraham, Jean et Josué furent fils de feu Jean Parrel, du Locle, et Daniel, Josué, Pierre et Jean savoir fils de feu Daniel Parrel, tous du dit Locle, à ce qu’il nous plut au nom de son Altesse ratifier leur lettre de bourgeoise de Vallangin d’autre part, afin de la pouvoir inscrire en la reconnaissance et rénovation présente, de quoy les sieurs commissaires modernes font  difficulté tant pour l’usurpation du titre du souverain que nous trouvons que les dits Seigneurs et Dames y dénomméz s’y attribuent au préjudice des droits de son Altesse et de ses très illustres Prédécesseurs à qui ils appartenaient, que pour l’impuissance du vassal à altérer les conditions des sujets par la diminution de son fief, et pour n’avoir le dit comter et comtesse esté paisible possesseur d’Icelle, à raison de quoi la dite lettre n’a pu se subsister, Cependant pour bonnes considérations et pour gratifier les dits Parrel devant nommés, après avoir participé de l’avis de Messieurs du Conseil d’Estat, Nous avons au nom de Sa dite Altesse, conformément à ses ordres précédens et suivans, ceux et et le pouvoir que nous avons receus d’Elle, ratifié et par là ratifions la dite Bourgeoisie, ordonnant aux dits sieurs commissaires de ne faire difficulté de l’insérer aux dits Reconnaissances les qualifians de Bourgeois de Vallangin, ainsy qu’ils y sont nommez pour jouir des bénéfices portés à Icelle, sans que la deffectuoisité susdit leur puisse préjudicier par le temps passé ny pour l’advenir.

Et est-ce moyennant la somme de cent vingt cinq livres, monnaye faible, applicable au profit de Sa dite Altesse, à sa recepte des deniers casuestes?, en outre les droits accoutumez, laquelle ils ont promptement délivré, dont ils en demeurent quittes pour eux et les  leurs, Em témoignage de quoy nous avons signé les présentes de nostre main et à Icelles apposé le cachet de nos Armes.

Fait au chasteau de Neufchastel, le huitième juin mille six cent soixante.

Signé: J. Stavay-Mollondin