Bulletin 38 / Septembre 2009

Les JEQUIER de Fleurier

rapporté par Françoise Favre, secrétaire

Famille présentée par Paul Favre,
le vendredi 24 avril 2009 à 19 h 30 au Café de l'Union à Fontainemelon avec la présence d'une délégation de la famille Jequier

Les JEQUIER sont présents à Fleurier dès le 12e siècle.

Des JEQUIER deviennent bourgeois de Neuchâtel en 1787. Certains seront citoyens de Genève dès 1815. D’autres achèteront la bourgeoise de Corsier s/Vevey en 1956.

L’orthographe du nom a fluctué au fil des temps : JEQUIER, JACQUIER, JECQUIER, JÉQUIER [1]…

Depuis 1951, une branche porte officiellement le nom de JÉQUIER (avec accent). Une branche de la famille est dite JEQUIER-dit-PAPE sans qu’on connaisse l’origine du surnom (aujourd’hui, le surnom est oublié).

On trouve des JEQUIER en Suisse, mais aussi en France, en Angleterre, en Espagne, au Chili, en Argentine, aux Etats-Unis… et tous font partis de la même famille. Seule la branche d’Argentine n’a pas encore pu être reliée à l’arbre.

A l’origine de la famille, Aymonet JEQUIER, avant 1500, et ses trois fils : Pierre dit le Vieil, Jean et Pierre dit le Jeune.

Le 16 février 1553 à Fleurier, Pierre Jacquier le Jeune reconnaît ses biens. Au même moment Claude, fils de Pierre Jacquier le Vieil, Georges, Pierre, Jaques et Jeanneret, fils de Jean Jequier reconnaissent aussi leurs biens

La plus ancienne armoirie des Jequier

Les JEQUIER de Neuchâtel

Jonas JEQUIER (1723-1800) notaire, justicier et ancien d’Eglise, gouverneur de Fleurier devient bourgeois de Neuchâtel le 15 janvier 1787.

Charles Gustave JEQUIER (1789-1859), son petit-fils, est lieutenant colonel à l’armée, chef du IVe arrondissement militaire, député au Corps législatif et associé à la maison d’indiennes Bovet et Cie de Boudry.

Les JEQUIER de Genève

Henri Louis JEQUIER (1768-1844) est né à Fleurier. Il va s’installer comme maçon à Genève où il est naturalisé le 14 janvier 1815. N’ayant pas de descendants mâles, l’origine se perd.

Jean « Louis » JEQUIER (1808- 1876) est le neveu d’Henri Louis. Lui aussi est né à Fleurier et va aller s’installer à Genève où il recevra la citoyenneté genevoise le 8 août 1848. Cette branche subsiste encore.

Entrepreneur, il s’associe d’abord avec son frère fondant l’entreprise « Jequier Frères » puis, après le décès de celui-ci, en 1859, avec son fils Édouard, fondant l’entreprise « Jequier & Fils ». 

Ils emportent le marché de la construction des bâtiments académiques, qu’Édouard ne verra pas, car il meurt avant le début des travaux. Les imprévus et une vision trop optimiste provoqueront la faillite de l’entreprise avant qu’elle ait pu mener à terme la construction [2].

Quelques personnalités parmi les JEQUIER

Jules Samuel JEQUIER (1834-1898) originaire du Val-de-Travers, fait des études d’ingénieur architecte à Genève. mais très vite, il abandonne la profession pour se consacrer à la peinture. Après sa mort, sa famille organise une exposition de ses œuvres à son domicile à Genève. Très actif dans la vie culturelle genevoise, il fait partie de plusieurs sociétés littéraires et artistiques [3].

Portant les mêmes prénoms, Jules Samuel JEQUIER (1835-1915) est horloger. Avec son épouse Marie THEVENAZ, ils auront 14 enfants : 7 garçons et 7 filles ! Jules Samuel a rédigé à l’intention de ses descendants ses mémoires et l’histoire de sa famille. Son arrière petite-fille, historienne, ayant retrouvé ce manuscrit, l’a repris et enrichie de nombreux documents et photographies. L’ouvrage se lit comme un roman [4].

Jules Édouard JEQUIER-DOGE (1907-1988) professeur de médecine à Genève, est le petit-fils de Jules Samuel et de Marie THEVENAZ. Il obtient son diplôme fédéral de médecine en 1933.

Robert JEQUIER (1899-2002) pasteur, est également un petit-fils de Jules Samuel et de Marie THEVENAZ. Après un séjour en Egypte dans les années vingt, il exercera son ministère au Locle de 1930 à 1966, mais demeurera au Locle jusqu’à sa mort. Il a gagné son pari de vivre sur 3 siècles !

Édouard JEQUIER-BUTTICAZ (1864-1944) est un descendant de la branche genevoise. Médecin lui aussi, après avoir épousé Emma BUTTICAZ, il quitte la Suisse le 16 janvier 1886 pour aller s’établir au Chili où il s’occupera des colons français dans le Sud du pays. Avec son frère John JEQUIER, architecte, ils sont à l’origine d’une nombreuse descendance établie au Chili.

Gustave Louis JÉQUIER (1868-1948) est professeur d’égyptologie à l’Université de Neuchâtel. Il participe à plusieurs campagnes de fouilles en Égypte où il fait une découverte sensationnelle en mettant à jour une grosse pierre noire portant le code d’Hammourabi (qui se trouve au Louvre). Il est officier de la légion d’honneur et correspondant de l’Institut de France. Il a légué au Musée d’ethnographie de Neuchâtel toutes ses archives. Actuellement, un travail de recherche et de valorisation de ces documents est réalisée par une jeune doctorante.

Léon (1905-1996) et Michel (1909-1996) JÉQUIER, fils de Gustave, collaboreront avec leur père pour établir le célèbre Armorial neuchâtelois. Le premier est ingénieur électricien et travaillera en France et en Suisse. Le second est médecin et professeur de  neurologie à l’Université de Lausanne. 

Après cette présentation, les nombreux représentants présents de la familles JEQUIER se sont présentés et la séance s’est terminée sur un riche échange.

Notes

  1. Armoiries citée dans l’Armorial neuchâtelois de Michel et Léon Jéquier
  2. Voir le Journal de Genève : 2 décembre 1871 ; 2 mai 1872 ; 4 septembre 1872
  3. Voir le Journal de Genève du 27 août 1898
  4. « La maison des souvenir », Ariane Brunko-Méautis, Ed. Gilles Attinger – 2008