Bulletin 47 / Décembre 2012

Visite Eglise du Bizot
Samedi 16 juin 2012

notes de Maurice Frainier

Une dizaine de personnes se sont déplacées au Bizot, à quelques kilomètres de Morteau, pour visiter son église, but de la sortie prévue au programme annuel de la Société de généalogie.

Sur place, nous avons été reçus par Jean-François Chopard, historien de la région, qui voue une passion particulière à cet édifice. Nous avons immédiatement été conquis par l’amour qu’il porte à cet édifice qu’il a longuement étudié, jusqu’à construire une miniature pour démontrer qu’il a bien été construit avec le principe de la « corde à treize nœuds [1] ».

L’église du Bizot existait déjà en 1331, dédiée à Saint-Georges et servait de lieu de culte à toute la région. Elle est liée à l’histoire du Comté de Neuchâtel. En effet, incendiée en 1476 lors de la guerre des deux Bourgognes, elle fut reconstruite sur l’ordre de Philippe de Hochberg et sera achevée en 1513. Elle est naturellement classée monument historique.

Nous avons apprécié la pureté des lignes architecturales de cet édifice. Les boiseries actuelles datent de 1739 et les orgues ont été installées en 1835. Le blason de Philippe de Hochberg figure à la croisée d’un des ogives de l’église. Une parmi les pierres tombales qui se trouvent devant le chœur est des plus anciennes de la région. Le toit est impressionnant, recouvert de laves, pierres plates superposées, d’une épaisseur de 30 centimètres et qui sont soutenues par une charpente en forme de vaisseau retourné, vraiment costaude avec ses 100 mètres cube de bois de sapin, pour soutenir un poids de pierres de près de 460 tonnes…

Un retable magnifique a attiré notre attention, tout particulièrement par le fait que notre guide nous rendu attentifs aux messages symboliques de cette œuvre qui a été réalisée sur la base des nombres d’or. Encore un trésor qui est à notre disposition dans une modeste église de notre région…

Une visite du village s’imposait pour situer ce joyau architectural. Surprise ! Nous apprenons qu’il jouxte la maison de justice et même, il existe encore la fenêtre de laquelle les jugements rendus étaient communiqués à la population. Comme quoi, comme toujours, le pouvoir et la religion faisaient bon ménage…

La matinée s’est terminée par un repas en commun dans une auberge du Russey, au cours duquel Jean-François Chopard nous a ébloui par sa connaissance de son coin de pays. La présidente de la section de Morteau du Centre d’entraide généalogique de Franche-Comté, Jacqueline Receveur nous a fait le plaisir de passer ces moments avec nous.

Encore une belle et cordiale sortie dans le cadre de notre programme annuel.

Notes

  1. La corde à treize noeuds ou Corde des druides est un des outils du bâtisseur du Moyen Age qui pouvait ainsi transmettre ses ordres de construction même aux ouvriers ne possédant que peu de connaissances dans les domaines de la lecture et du calcul. (Wikipedia)