Bulletin 48 / Mai 2013

La descendance d'un illustre inconnu Jean Blanc, heimatlos intégré dans la commune de Grand Bayard en 1863

par Germain Hausmann

Lorsque je préparais mon exposé sur les heimatlos, un certain Jean Blanc attira mon attention. Contrairement à ses collègues, sa fiche ne comportait aucun renseignement biographique. Sa date de naissance, sa filiation, la cause de son heimatlosat, rien n’était explicité. La seule chose qui était indiquée, était son intégration dans la commune du Grand Bayard.

Pour compléter ma base de données, je recourus au fichier des Archives de l’Etat de Neuchâtel, fort complet au demeurant. Eh bien non ! rien sur notre personnage. Il y avait bien quelques Jean Blanc, mais tous étaient des Traversins pourvus d’une commune, et aucun ne vivait à l’époque concernée. Voilà un personnage bien mystérieux, mais sans renseignement probant, je dus m’incliner et accepter ma défaite. Jean Blanc resta pendnat bien longtemps pour moi un fantôme.

Jusqu’au jour où en menant des recherches sur les naturalisations, je découvris que Jean Blanc s’appelait aussi Jean Létondal. Mais c’est bien sûr ! … tout s’éclaire désormais ! … Pas pour vous ? … Mais oui, voyons ! … Je vous encourage à lire ce qui suit pour vous convaincre que Jean Blanc est un personnage connu, surtout, je vous l’accorde, par des gens d’un certain âge. Mais à la fin du XIXe siècle, qui n’en avait pas entendu parler parmi les Neuchâtelois. Aucun !

La descendance d’une telle star se devait d’être connue. J’ai essayé dans la mesure du possible dans les lignes qui suivent d’en suivre tous les rameaux. Ce ne fut pas toujours possible. Nous vous donnons ci-dessous qu’une ébauche de recherches que nous nous sommes efforcé de compléter depuis plusieurs années. La dernière Assemblée générale de notre société m’a rappelé que j’avais cet article en souffrance et qu’il était temps de le publier, malgré ses inévitables faiblesses.

Pour des raisons de confidentialité, j’arrêterai mon étude en 1912 pour les naissances (il y a 100 ans) et en 1929 pour les mariages (instauration des registres de familles).

Première génération

Jeanne Létondal : des Gras, des terres de l’abbaye de Montbenoît. En 1807 elle est bergère [sous le nom de Jeanne Claude Létondal] chez M. Daniel Henri Meuron, à Roche Bulon. Ce dernier l’a mise à la porte le 1er mai 1806, car il s’est aperçu qu’elle dévastait son logement et qu’elle ne pouvait rendre compte de la disparition de quelques moutons. Elle fut alors engagée comme bergère des chèvres pour le reste de l’an 1806, elle vit à Saint-Sulpice avec son fils. Le 22 janvier 1807, le maire du Vautravers, M. de Vatel, proposa qu’elle soit expulsée de Saint-Sulpice où on ne voulait pas qu’elle continue sa résidence. « Nous avons assez de pauvres sans ceux du dehors », nous dit cet éminent humaniste, mais au vu de la rigueur du temps (nous sommes le 22 janvier), il proposa qu’on lui accorde un répit jusqu’aux beaux jours. Chassée en 1807, elle est revenue en 1811 aux Jeannins chez Jean Henri Giroud, conseiller de commune, et chez Samuel David Rosselet. En 1812, elle vit aux Parcs chez la veuve de M. Chédel, l’ancien pasteur de Môtiers, puis dans une maison louée par Petitpierre, boucher à Fleurier, pour y garder des bêtes. Comme elle n’avait pas cru bon d’obtenir un permis d’habitation, le maire du Vautravers, de Vattel, proposa qu’elle soit condamnée à trois jours et trois nuits de prisons. « C’est un mauvais sujet », dit-il.

Elle a eut un fils, Jean Claude, qui suit.

ETH-BIB-Les Bayards-LBS H1-013722

Deuxième génération

Jean Claude Blanc ou Létondal : considéré comme heimatlos, puis reconnu par la France en 1827, naturalisé neuchâtelois le 24 mars 1841, intégré dans la commune du Grand Bayard le 10 juillet 1863, fils illégitime de Jeanne. Il se dit fils de Charles Blanc et de Jeanne née Létondal, d’où le nom de Blanc qu’il portait habituellement, mais la France l’a reconnu sous le nom de Létondal, baptisé aux Verrières de Joux le 3 mars 1789. Alors que sa mère était catholique, il fut instruit dans les dogmes protestants, catéchumène aux Bayards le 25 décembre 1812 (25) [sous le nom de Jean-Baptiste Létondal]. Pendant son enfance, il suivit sa mère sur les hauts de Couvet, Boveresse et Saint-Sulpice. En 1812, il habitait aux Parcs dans la ferme louée par Petitpierre, boucher à Fleurier sans autorisation. Il a fait un enfant à une fille des Bayards, qui venait à peine de ratifier ses voeux, et … qui deviendra sa femme. Il a ensuite toujours habité au Petit Bayard, dans l’une des deux fermes du creux (maison Reymond en 1969). Son origine française lui fit redouter que son fils soit soumis à la conscription. Voilà pourquoi il entreprit des démarches pour se faire naturaliser neuchâtelois en 1841. C’est un royaliste convaincu, chose d’autant plus remarquable qu’il vit au milieu d’une population (au Petit Bayard) qui ne manifestait par le même attachement au Roi. [Sous le nom de Jean Blanc]. Il exerçait le métier de fabriquant de paniers (d’où son surnom de Jean des Paniers). Ces paniers, étaient tressés par groupe de 3 ou 4 brins reproduisant le même dessin. A titre d’oiseleur, il vendait en cage des oiseaux de la région. C’était enfin un ménétrier qui avait coutume de jouer dans les mariages ou au cours des mals. Il pratiquait la clarinette (déposée au musée de Fleurier). On ne le connaissait pas pour la justesse des sons qui sortaient de son instrument, mais pour sons sens du rythme et, surtout, pour son souffle inépuisable. Sa robuste constitution lui permettait de jouer sans s’arrêter pendant des soirées entières. Il rentrait chez lui souvent fort tard. Un soir d’hiver, au cours de son retour, il eut la désagréable impression d’être suivi. C’était un loup. Il voulut tout d’abord l’amadouer par des bricelets qu’il avait dans sa poche, mais sa poche était petite et l’appétit d’Isengrin insatiable. Notre voyageur voyait arriver le temps où il servirait lui-même de repas. A bout de ressources, il ajusta sa clarinette, prit son souffle et émit un « COUAAAC » particulièrement sonore. A l’audition de celui-ci, le loup, sans doute un mélomane, se coucha par terre, les oreilles rabattues. Voyant l’effet produit, notre musicien renouvela l’expérience. Le son fut tellement épouvantable que notre carnassier ne put en supporter d’avantage et s’enfuit piteusement. Etais-ce la réalité ? Nul ne le sut. En tous cas, Jean Blanc dit Létondal s’en vantait et racontait cette aventure à tout venant. Cette histoire fit le tour des Verrières, d’où elle arriva aux oreilles du docteur Guillaume, contemporain du ménétrier. Celui-ci en parla à son ami Louis Favre, qui écrivit à partir de cette anecdote un ouvrage qui connut son heure de gloire. Cet original, homme calme et d’abord agréable, est mort [Jean Blanc, fils de Charles Blanc et de Jeanne Létondal] au Petit Bayard, au quartier des Chédel, le 2 mai 1856 à 16 heures, et fut inhumé aux Bayards le 5 mai 1856 (38).

Il épousa aux Bayards [sous le nom de Jean-Claude Létondal dit Blanc] le 2 octobre 1813 (69), Charlotte Sophie BARBEZAT, du Grand Bayard, fille de Jean Frédéric et de Rose Marguerite Reymond, née aux Bayards le 30 mars 1791. Ayant à peine confirmé son baptême, elle tomba amoureuse de son futur mari et eut de lui un enfant naturel. Elle exerçait le métier de denteleuse. Sans être méchante, cette femme était vive et n’hésitait pas à dire son mot à ceux qui ne lui plaisaient pas. C’était elle, plus que son mari, qui était viscéralement attachée à la royauté. Comme il arrive souvent pour les originaux dans les villages, elle servait de souffre douleur aux garnements du village. Ces enfants avaient l’habitude de « caillouter » la maison de Jean des Paniers et ce qui provoquait des colères restées célèbres chez Mme Létondal, morte au Petit Bayard, quartier des Chédel, le 1 septembre 1856 à 18 heures (24).

Enfants :

  • Julie Sophie : [dite la Grosse Julie] née le 17 juin 1811, baptisée aux Bayards le 30 juin 1811 (109), qui suit.
  • Louis Constant : né le 26 décembre 1820, baptisé aux Bayards le 4 février 1821 (142), qui suit.

Troisième génération

Moïse Auguste MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, bourgeois de Valangin, fils de Jonas Pierre et de Marie Marguerite Borel, baptisé à La Brévine, le 27 janvier 1809 (139), domicilié aux Bayards lors de son mariage, maréchal-ferrant, puis journalier, mort à La Brévine, à L’Harmont, le 4 juillet 1873 à 16 heures (76)

épouse au Locle le 23 février 1833 (413)

Julie Sophie LETONDAL dit Blanc [dite la Grosse Julie] : heimatlos, fille de Jean-Claude et de Charlotte Sophie Barbezat, reconnue par le mariage subséquent de ses parents, née le 17 juin 1811, baptisée aux Bayards le 30 juin 1811 (109), catéchumène aux Bayards le 25 décembre 1828 (35), morte au Locle le 7 juillet 1884 à 2 heures (B, 13)

Enfants :

Eugénie Victorine : née au Grand Bayard le 18 juillet 1833, baptisée aux Bayards le 1 septembre 1833 (61), alliée von Känel, qui suit.

Auguste Alfred : né au Grand Bayard le 15 juillet 1834, baptisé aux Bayards le 6 septembre 1834 (67), mort au Grand Bayard le 16 octobre 1836 (36)

François Edouard : né aux Bayards le 29 décembre 1835, baptisé aux Bayards le 27 février 1836 (80), catéchumène à La Brévine le 23 décembre 1853 (114), journalier, mort à la Brévine, à L’Harmont, le 7 février 1873, à 22 heures 15 (68).

Louise Julie : née à La Brévine le 23 janvier 1838, baptisée à La Brévine le 4 mars 1838 (256), allée Matthey-Jonais, qui suit.

Elise Eugénie : née à La Brévine le 16 juin 1839, baptisée à La Brévine le 14 septembre 1839 (283), alliée Matthey, qui suit.

Cécile Adèle : née à La Brévine le 9 juin 1841, baptisée à La Brévine le 31 juillet 1841 (331).

Lydie Pauline : née à La Brévine le 15 novembre 1843, baptisée à La Brévine le 7 janvier 1844 (396).

Frédéric Auguste : né à La Brévine le 19 juillet 1845, baptisé à La Brévine le 14 septembre 1845 (443), horloger, allié Matthey-Jonais, qui suit.

Paul Emile : né à La Brévine le 6 novembre 1847, baptisé à La Brévine le 2 janvier 1848 (23), domestique, réside lors de son recrutement à La Brévine, fait son école de recrue à Colombier du 3 juin au 1 juillet 1867, intégré comme fusilier dans la première compagnie du bataillon 23, parti on ne sait où en août 1869, réside aux Verrières dès juillet 1870, (Département militaire, n° 281, matricule n° 21694), employé aux chemins de fer, mort aux Verrières, à son domicile, quartier de la Croix-Blanche, le 30 décembre 1871 à minuit.

Doline Hortense : née à La Brévine le 26 novembre 1849, baptisée à La Brévine le 16 février 1850 (56), horlogère, morte à La Brévine, à L’Harmont, le 19 janvier 1872 à 3 heures 45 (45).

Louis Constant Létondal dit Blanc : [dit Bibi Blanc] du Grand Bayard, fils de Jean-Claude et de Charlotte Sophie Barbezat, né le 26 décembre 1820, baptisé aux Bayards le 4 février 1821 (142), catéchumène aux Bayards le 28 décembre 1838 (101), faiseur de paniers et crieur public, mais ne sachant pratiquement pas lire, il apprenait les textes par coeur (sans oublier de les arranger à sa façon et de commettre bévues et contresens) ou il se faisait accompagner d’un lecteur, mort au Grand Bayard, aux Places, le 6 avril 1873 à 5 heures, inhumé aux Bayards le 8 avril 1873 (39).

Il épouse aux Verrières le 7 décembre 1850 (190)

Louise Adèle ROSSELET, du Grand Bayard, fille d’Henri Louis et de Marie Louise Berthoud, née à Saint-Blaise le 28 septembre 1818, morte aux Bayards, à l’Endroit, le 22 mai 1852 des suites de couches, inhumée aux Bayards le 24 mai 1852 (88) [elle avait épousé en premières noces aux Verrières le 21 avril 1838 (84) Charles Henri Etienne, du Grand Bourgeau, fils d’Abraham DAvid et de Marianne Émelie Landry, né aux Verrières le 1 juin 1808, résidant aux Champs Berthoud].

Il épouse aux Bayards, en secondes noces, le 11 juillet 1857 (30)

Christine KURZ, de Wahlern BE, fille de Christ et d’Anna Rothen, née à Schwarzenburg BE le 30 mars 1824, morte au Grand Bayard le 9 février 1883 à minuit trente d’un cancer de la matrice (11), elle a épousé en deuxièmes noces aux Bayards le 20 mars 1874 (113) Paul Gustave Fatton, du Grand Bourgeau, fils de Jonas Henri et de Zélie Barbezat, né aux Places, le Grand Bayard, le 10 mars 1835, journalier, demeurant aux Places.

Enfant :

Louise Adèle​ : née aux Bayards le 14 mai 1852, morte au Petit Bayard le 5 avril 1853 (90).

Quatrième génération

Jacob von KÄNEL : de Reichenbach im Kandertal BE, fils de Pierre et de Catherine Eymonann, né à Reichenbach le 18 décembre 1824, horloger, demeurant aux Bayards lors de son mariage, il passe aux Verrières en juin 1861, déménage à La Côte-aux-Fées en juillet 1866 pour revenir aux Verrières en avril 1867, c’est à titre d’artilleur qu’il a fait la guerre du Sonderbund dans les troupes bernoises en 1847 (Militaire, 260, n° 737). Son épouse

Eugénie Victorine MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fille de Moïse Auguste et de Julie Sophie Létondal dit Blanc, née au Grand Bayard le 18 juillet 1833, baptisée aux Bayards le 1 septembre 1833 (61), catéchumène à La Brévine le 27 décembre 1850 (68).

Enfants

Guillaume Tell : né aux Bayards le 9 mars 1854 à 14 heures (1), horloger (échappements), demeurant aux Verrières lors de son recrutement en 1874, part à Fleurier en octobre de la même année, puis à Saint-Imier en 1878, il est réformé à la suite d’une carie d’un métacarpe de la main droite (Militaire, 290, n° 30826).

Dolie Isabelle : née aux Bayards le 13 août 1855 (24).

Tell Arnold : né aux Bayards le 9 janvier 1857 (52), horloger, demeurant aux Verrières lors de son recrutement en 1878, on perd ensuite sa trace (Militaire, 302, n° 42293), est témoin de son frère Jérôme en 1883.

Jérôme Arthur : né aux Bayards le 16 juillet 1858 (77), allié Kocher, qui suit.

Jacques Ali MATTHEY-JONAIS : du Locle et de La Brévine, fils de Frédéric Marcelin et d’Henriette Cécile Perrenoud, né à La Brévine le 29 mai 1838, horloger, demeurant aux Bayards lors de son mariage. Il épouse aux Bayards, le 14 novembre 1857 (32)

Louise Julie MATTHEY-DORET, du Locle et de la Brévine, bourgeois de Valangin, fille de Moïse Auguste et de Julie Sophie Létondal dit Blanc, née à La Brévine le 23 janvier 1838, baptisée à La Brévine le 4 mars 1838 (256).

Jean François MATTEY : du Locle et de La Brévine, fils de François Louis et de Jeanne Françoise Delaporte, né à Arzier VD le 15 mars 1826, horloger, mort à La Chaux-du-Milieu, Jacots 121, le 21 mai 1893 à midi 15 (B 30).
Il épouse en premières noces Sophie GROSSEN, morte à La Brévine le 30 janvier 1854.
Il épouse en secondes noces à La Brévine le 14 avril 1855 (30), Adèle PERROUD, originaire de Belleperche, fille de Jonas et de Susette Humbert, née à La Brévine le 27 septembre 1832, horlogère, morte à La Brévine le 19 juin 1861.
Il épouse en troisièmes noces à La Brévine le 20 octobre 1862 (106)

Elise Eugénie MATTHEY-DORET, du Locle et de La Brévine, fille de Moïse Auguste et de Julie Sophie Létondal dit Blanc, née à La Brévine le 16 juin 1839, horlogère, morte à La Chaux-du-Milieu le 6 juillet 1908 à 17 heures (60).

Enfants (3e lit) :

Léa Mina : née à La Brévine le 4 mars 1863 à 17 heures (s.p.), allié Haldimann, qui suit.

Elise Hulda : née à La Brévine le 6 juillet 1864 à 1 heures (1), polisseuse de boîte, morte à La Chaux-du-Milieu le 28 décembre 1893 à midi 15 (B 2).

Walter : né le 15 décembre 1865, horloger, mort à Bienne, Fantasiestrasse 37, le 23 novembre 1918 à 3 heures 30 (Pièces annexes)

Mort-né : de sexe féminin, né et mort à La Brévine le 28 août 1868 à 21 heures (142).

Edouard : né à La Brévine le 17 octobre 1869 à 23 heures (193), allié Dupan, qui suit.

Léon : né à La Brévine le 23 octobre 1871 à 14 heures (61), allié Matthey-de-l’Endroit, qui suit.

Jean Marc : horloger à La Chaux-du-Milieu, cité lors du décès de sa mère.

Frédéric Auguste MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Moïse Auguste et de Julie Sophie Létondal dit Blanc, né à La Brévine le 19 juillet 1845, horloger, mort à La Brévine le 7 août 1876 d’un emphysème (15). Il épouse à La Brévine le 25 avril 1868 (155).

Cécile Adèle MATTHEY-JONAIS, du Locle et de La Brévine, fille de Frédéric Marcelin et de Henriette Cécile Perrenoud, née à La Brévine le 21 novembre 1846, horlogère. Après la mort de son mari, elle épouse en deuxièmes noces à La Brévine le 3 mars 1883 (3) Numa Matthey-de-L’Endroit, du Locle, fils de Philippe Henri et d’Isaline Sutter, né à La Chaux-du-Milieu le 28 mai 1857.

Enfants

Rose Alice : née à La Brévine le 28 avril 1869 à 19 heures (715).

Fritz Ami : né à La Brévine le 4 septembre 1870 à 11 heures (24), allié Montandon-la-Longe, qui suit.

Marie Estelle : née à La Brévine le 2 mars 1872 à 20 heures (75), alliée Brunner, qui suit.

Jean : né à La Brévine le 1 septembre 1873 à 3 heures 15 (126) cité en 1893, allié Fivaz, qui suit.

Luc Edouard : né à La Brévine le 2 mai 1875 à minuit 30 (180), allié Matthey-Jonais, qui suit.

Ruth Hélène : née à La Brévine le 9 janvier 1877 (39), alliée Huguenin-Elie, qui suit.

Cinquième génération

Jérôme Arthur von KÄNEL : de Kien BE, fils de Jacob et d’Eugénie Victorine Matthey-Doret, né aux Bayards le 16 juillet 1858 (77), planteur, puis horloger, demeurant aux Verrières lors de son recrutement en 1878, demeurant au Locle en janvier 1889, à La Brévine le 25 décembre 1890, devenu caporal en juillet 1880 et sergent en septembre 1882, mort en 1900 selon l’avis du bureau des douanes de Lausanne (Militaire, 302, n° 42292). Il épouse aux Verrières le 12 octobre 1883 (24)

Constance Alida KOCHER, d’Aegerten, fille de Jean-Pierre et d’Elisabeth Lehmann, née à La Ferrière le 2 juin 1861.

Enfants :

Louise Alice : née aux Verrières, au Grand Bourgeau, le 16 décembre 1883 à 15 heures (29).

Mathilde Adèle : née aux Verrières, au Grand Bourgeau, le 11 septembre 1885, à 11 heures 30 (84).

Arthur Jérôme : né aux Verrières, au Grand Bourgeau, le 23 juillet 1887 à 21 heures (143).

Fritz Albert : né aux Verrières, au Grand Bourgeau, le 6 décembre 1888 à 22 heures (5).

James HALDIMANN, de Walkringen, fils de Frédéric Auguste et de Mélina Jeanneret, né à La Chaux-du-Milieu le 6 octobre 1860, horloger, domicilié à Bienne lors de son mariage. Il épouse à La Chaux-du-Milieu le 3 décembre 1886 (B, 8)

Léa Mina MATTHEY : du Locle et de la Brévine, fille de Jean François et d’Elise Eugénie Matthey-Doret, née à La Brévine le 4 mars 1863, horlgère, domiciliée à La Chaux-du-Milieu lors de son mariage.

Jules Edouard MATTHEY : du Locle et de La Brévine, fils de Jean François et d’Elise Eugénie Matthey-Doret, né à La Brévine le 17 octobre 1869 à 23 heures (193), graveur. Il épouse à La Chaux-de-Fonds le 18 novembre 1892 (B, 40) Elisa Eugénie DUPAN, de Genève, fille de Charles Marc André et de Laure Adeline Brandt, née à La Chaux-de-Fonds le 6 septembre 1865, horlogère.

Enfants :

Edouard François : né à La Chaux-de-Fonds le 10 mai 1893 à 4 heures 45 (B, 60), mort à La Chaux-de-Fonds le 22 juillet 1898 à 19 heures (B, 8).

Laure Elise : née à La Chaux-de-Fonds le 1 novembre 1895 à 3 heures 30 (B, 39), allié Stäger, qui suit.

Marguerite Louise : née à La Chaux-de-Fonds le 16 novembre 1896 à 8 heures 30 (B, 54), alliée Dürig, qui suit.

Madeleine Eugénie : née à La Chaux-de-Fonds le 26 décembre 1901 à 21 heures (B, 20), alliée Meyer, qui suit.

Léon MATTHEY : du Locle et de La Brévine, fils de Jean François et d’Elise Eugénie Matthey-Doret, né à La Brévine le 23 octobre 1871 à 14 heures (61), horloger, planteur d’échappements, mort à Bienne, Fantasiestrasse 37, le 7 avril 1919 à 11 heures 15 (Pièces annexes). Il épouse à La Chaux-du-Milieu le 4 novembre 1892 (B, 39), divorce le 9 février 1895.

Louise Esther MATTHEY-DE-L’ENDROIT, du Locle, fille de Philippe Henri et d’Isaline Zutter, née à La Chaux-du-Milieu le 25 juin 1871, sertisseuse, après son divorce elle épouse à La Chaux-du-Milieu le 15 décembre 1895 (37) Paul Arnold Huguenin-Vuillemin, du Locle et de La Chaux-du-Milieu, fils de Paul Fritz et d’Henriette Sauser, veuf de Marie Emma Aellen, né à La Chaux-du-Milieu le 2 mai 1859, agriculteur.

Il épouse en deuxièmes noces, à La Chaux-de-Fonds le 5 juin 1896 (B, 33), Emma BAUMBERGER, de Koppigen BE, fille de Jakob et d’Elisabeth Christen, née à Nidau le 24 juillet 1862, horlogère.

Enfants :

Gaspard Henri Edgar : né à La Chaux-du-Milieu, au Cachot, le 7 avril 1893 à 3 heures (B, 58), allié Streit, qui suit.

Fritz Ami MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Frédéric Auguste et de Cécile Adèle Matthey-Jonais, né à La Brévine le 4 septembre 1870, planteur d’ancres (horloger). Il épouse à La Brévine le 29 avril 1892 (57),

Hauten Clara MATTHEY-JONAIS, fille de James Henri et de Pauline Henriette née Favre, née à La Chaux-du-Milieu le 11 novembre 1860, pivoteuse, veuve depuis le 9 décembre 1888 de David Arnold Montandon-la-Longe.

Enfants

Lucia Hauten : née à La Brévine le 2 octobre 1892 à 17 heures (57), morte à La Brévine le 2 juin 1893 à 23 heures 15 d’une broncho-pneumonie (21).

Lucia Hauten : née à al Brévine le 26 septembre 1893 à 2 heures 30 (85), alliée Guinand, qui suit.

Nelly Olga : née aux Brenets le 30 décembre 1898 à 3 heures (B, 28).

Arnold BRUNNER, de Hauenstein SO, fils d’Urs Victor et de Louise Haldimann, né à La Chaux-du-Milieu le 22 avril 1861, tailleur de pierres, mort à La Chaux-du-Milieu, Quartier 129, le 14 avril 1914 à 17 heures (40). Il épouse à La Chaux-du-Milieu le 14 juin 1895 (B, 24)

Marie Estelle MATTHEY-DORET, du Locle et de La Brévine, fille de Frédéric Auguste et de Cécile Adèle Matthey-Jonais, née à La Brévine le 2 mars 1872, ménagère, morte à La Chaux-du-Milieu, Quartier 152, le 17 juillet 1927 à 3 heures (12).

Enfants :

Louise Estelle : née à La Chaux-du-Milieu, Quartier 152, le 5 octobre 1895 à midi trente (11).

Lucia Alice : née à La Chaux-du-Milieu, Quartier 129, le 22 novembre 1896 à 17 heures 15 (29), polisseuse de boîte, morte à La Chaux-du-Milieu, Quartier 152, le 24 avril 1912 à 1 heure 30 (30).

Thérèse Ida : née à La Chaux-du-Milieu, Quartier 129, le 15 juillet 1898 à 23 heures (52), morte à La Chaux-du-Milieu, Quartier 152, le 11 juillet (sic, sans doute septembre) 1898 à 22 heures, inhumée le 14 septembre 1898 (16).

Victor Arnold : né à La Chaux-du-Milieu, Quartier 129, le 8 octobre 1900 à midi (100).

Jean MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Frédéric Auguste et de Cécile Adèle Matthey-Jonais, né à La Brévine le 1 septembre 1873 à 3 heures 15 (126), horloger. Il épouse aux Brenets en 1896 (B, 32).

Marie Emma FIVAZ, de Saint-Oyens VD, fille d’Ulysse et de Fanny Anna Dumont, née à La Brévine le 14 mars 1875, horlogère, morte au Locle le 8 mai 1926 à 18 heures 15 (Pièces annexes).

Il épouse en deuxièmes noces aux Brenets, le 21 avril 1927, Louise Antoinette FAVRE, de Röthenbach im Emmenthal et de La Chaux-de-Fonds, fille d’Emile et d’Eugénie Amaranthe Brandt, veuve depuis le 26 mars 1926 de Karl Zaugg, née à La Chaux-de-Fonds le 28 juillet 1870.

Enfants

Jean Robert : né aux Brenets le 27 février 1897 à 3 heures (B, 59), allié Pellet, qui suit.

Georges René : né aux Brenets le 11 mai 1899 à 16 heures (B, 34), allié Thiébaud, qui suit.

Luc Edouard MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Frédéric Auguste et de Cécile Adèle Matthey-Jonais, né à La Brévine le 2 mai 1875, acheveur d’ancres (horloger), passe son recrutement en septembre 1894, il réside alors à La Brévine, entre dans la 4e compagnie du bataillon 20 en 1895, est exempté du service pour cause de phtisie pulmonaire en août 1899, déménage à Fleurier le 8 mai 1907, revient à La Brévine le 1 mai 1909 (Département militaire, registre matriculte n° 61660).

Il épouse à La Brévine le 11 octobre 1901 (40), Marthe MATTHEY-JONAIS, fille de James Henri et de Pauline Henriette Favre, veuve depuis le 20 octobre 1900 d’Emile Nieger, de Schattenhalb BE et de La Brévine, née à La Brévine le 30 avril 1867, pivoteuse, morte à La Brévine, Cuches 90, le 2 août 1915 à 20 heures d’un ictère infectieux (19) [NB. : Emile Neiger, de Schaltenhalb BE et de La Brévine, fils de Pierre et de Susanne Gerber, né le 11 août 1856, domestique, mort à La Brévine, maison n° 201, le 20 octobre 1900 (34)].

Il épouse en deuxièmes noces à La Brévine le 29 avril 1920 (93), Blanche HUGUENIN-BERGENAT, du Locle et de la Brévine, fille d’Ulysse Alfred et de Marie Elisabeth Louise Gauthier-Jaques, née au Locle le 17 juin 1878, horlogère.

Enfants

Marcelin Luc : né à La Brévine, Cuches 90, le 18 septembre 1902 à 14 heures 15 (97), allié Matthey-Doret.

Fernand Georges : né à La Brévine, Cuches 90, le 25 juillet 1904 à 17 heures (32).

Wilhelm André : né à La Brévine, Cuches 90, le 2 juin 1906 à 17 heures 30 (68).

Pierre Gaston : né à Fleurier le 4 juin 1908 à 18 heures 20 (B, 24).

Frédéric Ulysse HUGUENIN-ELIE : du Locle, fils de Charles Albert et de Julie Lucie Dubois, horloger. Il épouse au Locle, le 11 mai 1900 (40), 

Ruth Hélène MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fille de Frédéric Auguste et de Cécile Adèle Matthey-Jonais, née à La Brévine le 9 janvier 1877, horlogère.

Sixième génération

Edouard Casimir STÄGER : de Lauterbrunnen BE, fils d’Edouard et de Marianne Laissue, né à Porrentruy le 13 mars 1890, employé postal. Il épouse à La Chaux-de-Fonds le 29 octobre 1920, Laure Elise MATTHEY, du Locle et de La Brévine, fille de Jules Edouard et d’Elisa Eugénie Dupan, née à La Chaux-de-Fonds le 1 novembre 1895, tailleuse.

Charles Albert DÜRIG : de La Scheulte BE, fils de Henri Emile et de Mina Lötscher, né à Renan BE le 16 décembre 1896, magasinier. Il épouse à La Chaux-de-Fonds, le 18 septembre 1925.

Marguerite Louise MATTHEY, du Locle et de La Brévine, fille de Jules Edouard et d’Elisa Eugénie dupan, née à La Chaux-de-Fonds le 16 novembre 1896, polisseuse de boites or.

Joseph Anton MEYER : de Wattwil SG, fils de Johann Moritz et de Maria Fahler, né à Rorschach SG le 27 juin 1894, mécanicien. Il épouse à La Chaux-de-Fonds le 15 février 1928, Madeleine Eugénie MATTHEY, du Locle et de La Brévine, fille de Jules Edouard et d’Elisa Eugénie Dupan, née à La Chaux-de-Fonds le 26 décembre 1901, demoiselle de magasin.

Gaspard Henri Edgar MATTHEY : du Locle et de La Brévine, fils de Léon et de Louise Esther Matthey-de-l’Endroit, né à La Chaux-du-Milieu le 7 avril 1893, garçon de course, puis souffleur de verre. Il épouse en premières noces à Berne le 6 août 1917, divorce le 19 janvier 1920, Marie Luise STREIT, de Belp BE, fille de Christian et de Lina Bachmann, née à Berne le 9 avril 1892, servante, puis tricoteuse. Après son divorce, elle épouse en secondes noces à Saint-Gall le 30 septembre 1920 Walter Früh, de Degersheim SG, fils de Johannes Ulrich et d’Anna Frischknecht, né à Degersheim SG le 7 août 1892, compositeur.

Il épouse en deuxièmes noces à Berne le 29 octobre 1927, Anna Hermine ARNOKD, de Schlierbach LU, fille d’Adam et de Anna Maria Lang, née à Herlisberg LU le 20 octobre 1895.

Georges Léon GUINAND : des Brenets et des Planchettes, fils de Georges Henri et de Laure Emma Clémence Maillard, né aux Brenets le 20 juillet 1893, comptable. Il épouse aux Brenets, le 11 mai 1918, Lucia Hauten MATTHEY-DORET, du Locle et de La Brévine, fille de Fritz Ami et de Hauten Clara Matthey-Jonais, née à La Brévine le 26 septembre 1893, horlogère.

Jean Robert MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Jena et de Marie Emma Fivaz, né aux Brenets le 27 février 1897, horloger. Il épouse, aux Brenets le 19 novembre 1926, Jeanne Hélène PELLET, de Bas-Vully FR, fille de Frédéric Albert et de Jeanne Jeanquartier, née à Bienne le 21 août 1900, horlogère, domiciliée à Ouchy VD lors de son mariage.

Georges René MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Jean et de Marie Emma Fivaz, né aux Brenets le 11 mai 1899, horlogre. Il épouse aux Brenets le 21 octobre 1921, Nadine Madeleine THIEBAUD, de Brot-Dessous, fille de Jules Albert et de Louise Binggeli, née aux Brenets le 14 février 1898, horlogère.

Marcelin Luc MATTHEY-DORET : du Locle et de La Brévine, fils de Luc Edouard et de Marthe née Matthey-Jonais, né à La Brévine le 18 septembre 1902, horloger. Il épouse à La Brévine le 9 septembre 1925 (49), Jane Mary MATTHEY-DORET, du Locle et de La Brévine, fille de Jules Ernest et de Marie Sandoz-Longjean, née à La Brévine le 25 décembre 1903, domiciliée lors de son mariage à Yvonand VD.

Petite bibliographie

Voici une liste sommaire des ouvrages qui ont abordé le thème de Jean des Paniers

  • Louis FAVRE, « Jean des Paniers », dans Musée neuchâtelois
    5, 1868, p. 46-53, 67-76, 91-100, 118-131, 181-197, 253-268, 294-400
    6, 1869, 21-30, 47-56, 68-77 et 101-121
  • Jean BOREL, Jean des Paniers, pièce en cinq actes d’après le roman de Louis Favre, adaptation de Jean Borel. Couvet 1938.
  • William GUYE, « Jean des Paniers et sa famille », dans Musée neuchâtelois nouvelle série 12, 1925, p. 200-205.
  • G. D., « L’était un vieux ménétrier qui fut la gloire des Verrières… », dans Feuille d’avis de Neuchâtel, 10 octobre 1969.
  • « Une marche patronnée par la FAN, sur les pas de Jean des Paniers », dans Feuille d’avis de Neuchâtel, 10 octobre 1969.
  • F. G., « Jean des Paniers et sa famille, laissons aux Bayardins celui qui fut à eux de toute intégrité », dans Feuille d’avis de Neuchâtel, 28 octobre 1969.
  • G. D., « Jean des Paniers habitait aux Verrières lorsqu’il vécut le temps du loup », dans Feuille d’avis de Neuchâtel, 10 novembre 1972.

Sources

  • Cartons bleus, Etrangers, dossier 10, Jeanne Claude Létondal.
  • Cartons bleus, Dossiers naturalisations, dossiers 2, Jean Blanc, lettre du maire des Verrières au Département de l’intérieur du 19 février 1841.
  • Etat civil, Les Bayards, N 1824-1854, M 1852-1912
  • Etat civil, La Brévine, N 1846-1875, A 1876-1930, B 176-1928, M 1852-1875, A 1876-1929, B 1876-1928, D 1824-1875, A 1876-1930, B 1876-1928
  • Etat civil, La Chaux-du-Milieu, N 1886-1930, M 1887-1930, D 1887-1930
  • Etat civil, La Chaux-de-Fonds, N 1919-1929
  • Etat civil, Les Verrières, N 1876-1895, M 1876-1890
  • Fichiers personnels (familles Blanc et Létondal)
  • Dossier personnels (Famille Létondal)