Bulletin 6-7 / Avril 1997

La famille Bille - Branche du peintre-verrier

Errata et addenda

Sur demande de Monsieur René Pierre Bille, cet article a été corrigé et complété dans le bulletin 8-9 d'août 1997

Correction

Branche du peintre-verrier

I. Ernest Edmond BILLE, né le 24 janvier 1878 à Valangin ; mort le 8 mars 1959 à Sierre (VS). Fils d’ERNEST. Enfance à Valangin puis à Cernier. Adolescence à Dombresson ; sera artiste-peintre. De 1894 à 1895, étudiant à Paris puis à Genève. De 1897 à 1899, fréquents séjours à Brienzwiler (BE). En 1899, stage à Chandolin (VS) ; nombreux voyages en 1902. En 1905 il s’installe à Sierre (VS), au «Paradou». En 1906, il est honoré du prix Calame (peintre) par la classe des Beaux-Arts de Genève. Fondateur du journal satirique «L’Arbalète» en 1916-1917. Voyages en Scandinavie en 1928. Va s’installer au Portugal en 1935. En 1945, il crée les Editions de l’Arbalète. De 1948 à 1951, c’est lui qui réalise les vitraux de Saint-Pierre-de-Clages, de Martigny et de Saint-Maurice (VS).

En 1904, il a épousé Elise MAYOR, de Clarens, d’origine vaudoise ; elle meurt en couches avec son enfant en 1911. En 1912, Ernest Edmond se remarie avec Catherine TAPPAREL, Valaisanne de Corin.

Enfants du premier lit :

Jean qui naît en 1904 ; il épouse Eléonore de M., sans enfant

Anne Marie née en 1907, épouse Maurice MARTENET, ingénieur, dont deux enfants :

Catherine MARTENET

Martine MARTENET épouse Michel CAMPICHE dont :

Hélène

Antoine

Anne

Jacques né en 1908 ; représentant de maison d’horlogerie, voyageant à l’étranger ; mort en mer en 1927 à l’âge de 19 ans, victime du « Principessa Malfada ».

Claude né en 1911 ; décède bébé.

Enfants du second lit :

Stéphanie Corinne née en 1912

René Pierre né en 1915

André né en 1916

Stéphanie décédera en 1979. Elle se marie avec Maurice CHAPPAZ, écrivain né en 1916. Stéphanie Corinne, de son nom de femme de lettres Corinna BILLE, a donné comme titres à ses romans : Theodora, Sabot de Venus, Les Invités de Moscou et à ses récits : Florilège alpestre ou A pied, du Rhône à La Maggia. Ses nouvelles, Le Grand Tourment, Douleurs paysannes, Le Bal double, L’Enfant aveugle, La Fraise noire et La Demoiselle sauvage, ses poèmes, Printemps, Le Pays secret, etc, ou encore ses récits pour enfants comme L’Ours rose, etc.

Son mari l’écrivain Maurice CHAPPAZ, pour couronner l’œuvre monumentale de sa femme (plus de 5000 pages), écrit Sa Biographie – Son Journal (annoncé dans le quotidien 24-Heures du 10 déc. 1996 ).

Les enfants de Maurice CHAPPAZ et de Corinna BILLE sont :

Blaise CHAPPAZ

Achille CHAPPAZ

Marie Noëlle CHAPPAZ

Deuxième enfant du second lit d’Edmond, avec Catherine :

René Pierre né en 1915, cinéaste, épouse en 1932 THERESE LEPERS, dont :

Sylvain, né en 1954

Geneviève, née en 1955 ; elle épouse Olivier GRANDJEAN, bourgeois de Juriens (VD), fils de Gilbert GRANDJEAN et de Claudine CUENEZ, de Bofflens (VD), dont:

Frédéric, né en 1983

Joanes, né en 1985

Alexandre, né en 1989

Olivier, fils d’agriculteur, habite Juriens, village où Guillaume GRANDJEAN, de Buttes au Vaux Travers, s’établit au XVIIe siècle. Il est cadre bancaire à Lausanne.

André né en 1916 ; décédé en 1984. Il a épousé Simone GRÜTTER, née en 1915, dont :

Cosette

Jacques

Alain

Grâce à l’amabilité de Geneviève GRANDJEAN née BILLE, nous avons pu établir la descendance d’Edmond BILLE, son grand-père.

Voir aussi :

  • Edmond Bille, jeunesse d’un peintre, mémoires présentés par Corinna BILLE (Bibliotheca vallesiana, 1962)
  • Edmond Bille 1878-1902, catalogue de l’exposition au Manoir de Martigny en 1979.

Après des études sérieuses à Genève, Paris et Florence, BILLE se lance dans l’art pictural avec courage et originalité. L’inventaire de ses oeuvres prouve la somme incroyable de recherches et de travail dans cet art où l’artiste s’est investi entièrement et avec passion. Sa renommée dépasse nos frontières car il participe à d’importantes manifestations à l’étranger où la présence suisse s’affirme. Ses toiles sont exposées à Rome, Venise, Paris, Munich et même Pittsburgh, en plus des expositions au pays.


BILLE est reconnu comme l’un des meilleurs peintres et verriers de son temps. Décorateur d’églises, il laisse plus de cent-vingt fenêtres imagées dans la première moitié du XXe siècle.

On le dit personnage turbulent, avant-gardiste, s’exprimant sans aucune gêne ; ce Neuchâtelois protestant surprit quelque peu les Valaisans conservateurs. Pendant plusieurs années, il fût membre de la Commission fédérale des Arts décoratifs. Actuellement la plupart de ses toiles ont disparu des cimaises de nos musées ; elles dorment dans leurs réserves et sortiront peut-être un jour au hasard d’une exposition rétrospective en compagnie d’oeuvres d’autres artistes.

Il faut dire ici que notre peintre a tellement été séduit par la sauvage beauté des paysages valaisans qu’il se fixa définitivement dans ce canton.

C’est déjà en 1904, lors de son premier mariage, qu’Edmond BILLE s’installe à Sierre. Il y mourra le 8 mars 1959, âgé de quatre-vingt-deux ans ; la rue qui conduit à son atelier-château porte désormais son nom.

Lettre d'Edmond Bille à sa mère

Cette lettre, assez naïve et enthousiaste, donne le ton de l’engagement artistique du jeune Edmond BILLE. Sa profession de foi et sa détermination expliquent l’authenticité de sa vocation. Sa riche carrière viendra confirmer ces déclarations (extrait du catalogue de l’exposition au Manoir de Martigny en 1979, par Bernard Wyder).

Brienzwyler, ce 18 nov. 1897

Ma chère Maman, cette fois c’est dans l’atelier que je t’écris ; il est terminé depuis midi et nous y serons la plupart du temps. Nous y travaillerons et nous y prendrons les repas depuis demain ; cet atelier est assez grand pour nous trois. Afin d’éviter les reflets du bois blanc nous avons verni au brou de noix les parois et le plafond et maintenant tout ce bois est d’une belle couleur brun chaud… Qu’il y a de belles choses à faire ! Je ne peux pas me figurer qu’il existe des gens qui ne veulent pas croire qu’on peut faire de l’art et apprendre quelque chose dans un petit village ; « après Paris, les ateliers et les professeurs, il n’y a plus rien » nous dit-on volontiers. Bêtise ! On ne fait des progrès, on travaille avec fruit que dans un milieu où l’on se plaît et où l’on se sent soutenu par tout ce que l’on a sous les yeux; j’aime notre nature grandiose, je la comprends et je voudrais la rendre comme je la sens. Pour travailler dans ce but, ne suis-je pas mille fois mieux ici qu’à Paris ? Non pas que je croie qu’un peintre doit vivre sans cesse à Brienzwyler ou au Val-de-Ruz, il faut voir de temps en temps du nouveau, aller se retremper souvent vers les vieux maîtres qui nous apprennent tant de choses. Je compte bien revoir le Louvre souvent ; j’espère faire quelques voyages, plus tard…

Histoire d'un tableau peint par Edmond Bille

« LE SPHINX », quelques lignes tirées de JEUNESSE D’UN PEINTRE, par lui-même :

«… pour Monsieur Frédéric de Rougemont, pasteur à Dombresson, les grandes cimes semblaient des sommets redoutables mais peu attirants, aussi c’était au Cervin qu’il revenait toujours. Ah ! le Sphinx, murmurait-il, l’étrange Sphinx de ces pyramides ; il y en a de plus hautes, mais cette étonnante borne les écrase toutes. »

Ce matin-là, écrit Bille, M. de Rougemont et moi avons grimpé très haut et nous nous reposions, dans un paysage désertique, impressionnant comme un décor des premiers âges.

Mon vénérable compagnon se tourna vers moi : « tu vas me quitter tout à l’heure. J’ai une idée… quelque chose à te proposer. Tu en feras ce que tu voudras.
– Je vous écoute, dis-je, pressentant un sermon paternel…
– Edmond, je te propose de ne pas quitter cette vallée avant d’avoir vu Chandolin. Tu monteras à deux cents, trois cents mètres plus haut que les derniers aroles, au-dessus du village. De là, tu verras le Cervin, tel qu’il m’est apparu vers la fin d’un beau jour comme aujourd’hui. II ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Tu ne verras que lui ; c’est un sphinx accroupi au milieu d’un cirque de cimes et de glace, un roi des neiges. Prends ton temps. Essaie défaire un croquis de ce fond du Val d’Anniviers. Ce sera du jamais vu. Avant l’hiver, à ton retour, tu me feras voir ce que tu a rapporté de là-haut.

Il ne me restait plus qu’à tenir ma promesse, grimper à trois cents mètres, même un peu plus haut pour admirer ce fond de vallée qui avait fait vibrer le cœur de mon vieil ami et mécène. Je fis sans grand plaisir le croquis proposé.

« Le Sphinx » fut exposé selon le désir de son mécène. Il ne trouva pas d’amateur, ni pour dix mille francs, ni même pour les deux mille que j’eusse rendus avec joie à mon généreux prêteur. Par contre, le pasteur de Dombresson, qui m’avait fait partager sa passion pour le Sphinx vu de Chandolin, avait fait beaucoup plus et mieux que d’accepter le parrainage de cette première œuvre. D’un doigt paternel, il avait tracé ma voie, mais il ne se doutait pas alors que cette voie n’était autre que celle de ma destinée…

Edmond BILLE avait fait son instruction religieuse à Dombresson où son père dirigeait l’institution Borel; cela explique qu’il ait été catéchumène du pasteur de Rougemont.

"Le Village dans la Montagne" oeuvre conjointe de Charles-Ferdinand RAMUZ et d'Edmond BILLE

Lors d’un séjour à Chandolin durant l’hiver 1901-1902, Edmond Bille, déjà imprégné de la vie rude des montagnards valaisans, mûrit le projet d’illustrer le livre que lui écrirait un poète. En automne 1906, Bille entre en relation avec l’éditeur lausannois Payot, ceci pour une parution sur le hautes Alpes. A partir de là, Bille dresse une liste des activités des gens de Chandolin, les tourmentes de l’hiver, les outils, les veillées ; il fixe un plan et envoie à Charles-Ferdinand Ramuz sa demande de collaboration. Ramuz s’y intéresse et fait un bref séjour à Chandolin. Durant l’été 1907, l’écrivain-poète s’est suffisamment pénétré de l’âme valaisanne pour accepter d’écrire conjointement aux dessins d’Edmond Bille pour leur livre Village dans la Montagne mais Ramuz ne doit pas écrire des légendes pour les illustrations de Bille et, de son côté Bille ne doit pas accompagner de dessins les pages écrites par Ramuz. Par leur existence et leur esprit propre, leurs deux arts doivent se compléter. L’œuvre paraît en décembre 1908. L’accueil est favorable. Les critiques insistent sur la complémentarité du texte et de l’image, précisant combien l’un et l’autre ont leur existence propre ; Bille et Ramuz ont réussi leur collaboration.

II. Ernest BILLE, fils de Frédéric, communier de Bouvilliers, né à Valangin le 16 avril 1854 ; mort en 1941. Régent d’école à Valangin. Dès 1881, rédacteur du «Réveil» à Cernier. Depuis 1884 directeur de l’institution Borel à Dombresson, puis directeur de l’Ecole cantonale d’Agriculture de Cernier ; juge de paix et président du Tribunal du district du Val-de-Ruz.

Il a épousé Caroline HUGUENIN-DUMITTAN, fille de Julien, du Locle et de La Chaux-du-Milieu, et de Justine MATILE (1841-1920) de La Sagne. Elle seconde son mari à la direction de l’orphelinat Borel de Dombresson ainsi qu’à l’école d’agriculture.

Leurs enfants naissent à Valangin :

Jeanne née en 1876. 

Ernest Edmond né le 24 janvier 1878, mort en 1959 ; ligne directe.

Berthe Charlotte née le 28 novembre 1879.

René né à Cernier en 1882.

III. Frédéric BILLE, fils de Jean Henri, communier de Boudevilliers, bourgeois de Valangin. Né à Boudevilliers le 19 décembre 1821, baptisé le 27 janvier 1822. Mourra en 1895. Il a été agriculteur. Le 6 décembre 1845, il se marie avec Jeanne Julie DUVOISIN, fille de Jean-Louis, bourgeois d’Orges (VD) et de Jeanne Henriette DECOPPET, née en 1825.

Leurs enfants, nés à Boudevilliers, y sont baptisés :

Cécile naît le 2 mars 1846 et est baptisée le 26 avril suivant. Sa marraine est Rosine BILLE, sa tante, épouse de Frédéric L’EPLATTENIER, le parrain.

Mina Adèle née le 2 novembre 1848, baptisée le 28 du même mois. Sa marraine est Adèle BILLE, sa tante, célibataire.

(une fille) morte à la naissance le 22 novembre 1849.

Emma née le 26 novembre 1850, baptisée le 1er janvier 1851.

Ernest né le 16 avril 1854 ; ligne directe.

Frédéric est né le 17 novembre 1856.

IV. Jean Henri III BILLE, fils de Jean Henri II, né le 9 janvier 1784 à Boudevilliers. Laboureur, chasseur en la Compagnie des Canaris du Bataillon de Neuchâtel en 1807. C’est à Boudevilliers que, le 30 avril de l’an 1812, il se marie avec Charlotte ROST, fille de Daniel, d’Unterschlatt (canton de Thurgovie) et de Lydia GIRARDMAIRE.

Leurs enfants naissent à Boudevilliers et y sont baptisés :

Marianne Elise née le 9 novembre 1812, baptisée le 5 décembre suivant

Sophie née le 18 novembre 1814, baptisée le 11 décembre. Elle a épousé, le 19 novembre 1843, Gustave CHALLANDES, fils de Frédéric Louis, de Fontaines.

Marianne Adèle née le 16 février 1817, baptisée le 15 mars suivant.

Rosine née le 19 février 1819, baptisée le 3 avril suivant. Elle épouse Frédéric L’EPPLATENIER.

Frédéric né le 19 décembre 1821, baptisé le 27 janvier 1822; ligne directe.

Emma née le 19 mai 1824, baptisée le 11 juillet de la même année.

Julie née le 16 avril 1826, épouse à Chézard, le 27 octobre 1849, Ulysse FAVRE, fils de Frédéric Auguste.

Isaline née le 22 août 1828, baptisée le 28 septembre de la même année, célibataire.

Zelim Numa naît le 22 avril 1832 et est baptisé le 20 mai suivant.

V. Jean Henri II BILLE, fils de Jean Henry I. Le 17 mars 1783 il reçoit son brevet de sautier de la seigneurie de Valangin. Le 15 octobre de la même année il se marie à Neuchâtel avec Jeanne Marie SOGUEL-dit-PICARD, fille de Jacob. Elle mourra à l’âge de 42 ans et sera enterré le 9 mai 1795.

Leurs enfants sont nés et ont été baptisés à Boudevilliers, ce sont :

Jean Henry né le 9 janvier 1784 et baptisé le 18 ; ligne directe

Marie Louise née le 3 janvier 1789, baptisée le 24. Sera enterrée le 23 avril 1792.

Jean David né en 1792 ; on l’enterre le 5 juillet 1798.

Marianne Adèle naît un 16 février (année non indiquée).

VI. Jean Henry I BILLE, fils de Daniel, baptisé à Boudevilliers le 21 janvier 1714. Sera laboureur dans ce village et c’est aussi là que, le 10 décembre 1743, il épouse Elisabeth GIRARDBILLE, communière de Boudevilliers et fille d’Abram. Elle a été baptisée le 23 octobre 1712. Elle mourra et sera enterrée le 2 décembre 1783.

Leurs enfants sont nés et ont été baptisés à Boudevilliers, ce sont :

Susanne Marie baptisée le 21 juin 1744 ; sera catéchumène et prendra sa première communion le 4 avril 1760.

Jean Henry baptisé le 23 juillet 1747 ; ligne directe.

Abram David baptisé le 19 octobre 1749 ; il mourra le 12 février 1815. Il épouse, à Neuchâtel, le 27 décembre 1784, Judith GOY, fille de Samuel, communier de Vaulion (VD). Elle meurt le 20 juin 1805 à l’âge de 62 ans et est enterrée le 22.

Daniel Henry baptisé le 26 septembre 1756 ; termine son instruction religieuse et communie pour la première fois à la Noël de 1772.

VII Daniel BILLE, fils de Jean. Communier de Boudevillier(s), laboureur. Il avait fait sa première communion le 24 décembre 1697 et a dû naître vers 1681. Il décédera avant 1730. A Boudevilliers, le 4 octobre 1713, il épouse Sara GRANDGUILLAUME-PERRENOUD, fille de Samuel, communier de La Sagne, bourgeois de Valangin et résidant à Boudevillier(s).

Sara et Daniel font baptiser leurs enfants à Boudevillier(s) :

Jean Henry baptisé le 21 janvier 1714 ; ligne directe.

Daniel baptisé le 14 mars 1717.

Susanne baptisée le 18 octobre 1722. Sera catéchumène et prendra part à la Sainte-Scène pour la première fois le 4 avril 1738.

VIII. Jean BILLE, fils de Pierre. Cité vivant en 1713 ; dit feu avant l’an 1717. Jean achète un champ au lieu-dit « Au Secheron » en 1680. Il est laboureur, propriétaire de ses terres. Le 21 juillet 1684 il achète une maison à Coffrane. Le 10 janvier 1704, il achète à Elisabeth LAHIRE, épouse de Guillaume BERTHOUD, de Boudevillier(s), une maison au village, avec courtil et aisances, pour 750 livres faible monnaie. Il occupera cette maison avec sa famille. Le même jour il vend celle où il habitait alors. Le nom de sa femme ne nous est pas connu.

Ses enfants sont :

Jean qui épousera, le 9 décembre 1709, Marguerite RENAUD, la fille de Joseph, du village de Saint-Martin ; ils auront plusieurs enfants parmi lesquels

Jean, baptisé le 13 septembre 1722

Elisabeth, baptisée le 22 octobre 1724.

Daniel, ligne directe.

Elisabeth baptisée à Coffrane le 28 avril 1679.

IX. Pierre BILLE, fils de Guillaume. Le 5 juillet 1667, Pierre est hoste à Boudevillier(s) et il reçoit 500 livres or, somme due par Estienne PERRENET. Il est dit absent du pays en 1692 et mourra avant 1704. Sa femme est Judith ROBERT. Celle-ci vend son pré « Au Bugnon », soit à La Sagne Gabers rière le village (Boudevillier), selon acte du 21 novembre 1692.

Leurs enfants connus sont :

Susanne Marguerite citée vivante en 1704.

Jean ligne directe.

X. Guillaume BILLE, fils de Claude, communier de Boudevillier(s), demeurant à Mallevillier (Malvilliers) où il est paysan laboureur. Il décédera avant 1700. Le 25 septembre 1666, suivant la coutume du pays, met à chédal une vache sous poil noir, brenacier et jaillolée, asgée d’environ 5 ans, chez Damian GUYOT.

Il a épousé Susanne COSANDIER, de La Sagne. Dite atteinte de grande vieillesse en 1704.

Leurs enfants connus sont :

Pierre ligne directe.

Susanne Marie elle reçoit de ses parents un champ, « Le Mas de Fer », rière le village (acte not. Sous scel des contracts de Neufchâstel à la date du 21 mai 1692, notaire Jean BELLENOT). Susanne-Marie avait épousé Isaac MARCHAND, de Sonvilier au Val d’Erguël, demeurant aux Convers.

XI Claude BILLE confesse avoir reçeu de noble et prudent Jean de MONTMO(L)IN receveur de son altesse en sa recepte de Vallangin la somme de 10 livre faible monnaye pour son gage de forestier du bois du Vannel appartenant à Son Altesse Madame de Neuchâtel (acte daté de la Sain-Martin 1663 soit le 7 décembre et signé par Daniel TISSOT-VOUGEUX greffier notaire).

« …il soigne la colique avec des zests de noix bien les piler et les tremper dans du vin [ainsi] que la partie bois… prendre un linge le tremper et eschaufer… appliquer sur la partie effencée… »

Le nom de sa femme ne nous est pas connu.

Enfants :

Guillaume ligne directe.

Pierre le 26 mars 1661 remet et laisse parvenir à Abraham son frère une part d’heritaidge soit un demi morcel de champ à La Sagne Junoud sur le territoire de Boudevillier(s) (Jean BELLENOT, notaire).

Abraham habite la Jonchère avec sa femme Eva JEANNERET, la fille de Daniel et de Judith PETREMAND. En 1670 ils s’appensionnent avec Jean Jaques leur fils ; mais, par la suite, le dit Jean Jaques s’engage comme soldat au service de Sa Majesté britannique. Il testa alors avant de partir en faveur d’Abraham son frère. Le 13 février 1702 on apprend qu’il était mort, depuis quelques temps, en Hollande.

« Guillaume et Abraham fils de Claude fiancent au sieur Samuel GAUDOT receveur de la chastelenie de Thiele 32 escus petits pour prest faict à Abraham 15 septembre 1667. »

Le dit Guillaume, au 4 juin 1664, vend une paire de bœufs pour 48 livres et 9 gros (groschen) à son contentement. Le 20 février 1665 achète un coeurlet (en patois neuchâtelois : passoire à trois pieds) et un pot de fer pour 4 batz.

Souche de la famille BILLE communière de Boudevilliers.

On y découvre Antoine et Jaques, laboureurs, hommes francs-commands du seigneur de Valangin en 1536, ainsi que Jaquet fils d’OUTHENIN BILLY dict ROSSEL homme command qui reconnaist les terres qu’il possède à Boudevillier(s) en 1402. Citons encore Jehan dict BILLY en 1402, homme command et sa femme Agnelette. Un Jehan BILLY est cité à Boudevillier en 1421.

Errata et addenda

Sur demande de Monsieur René Pierre Bille, cet article a été corrigé et complété dans le bulletin 8-9 d'août 1997

Correction