Bulletin 25 / 2005

Un mariage unissant Bourguignons et Neuchâtelois juste avant la Réforme

Généalogie tirée de l’ouvrage « La famille Perrinjaquet, de Travers, livre de raison, chronique de famille » par P.-Arnold Borel

Girard Petitpierre fils de Jaquet, de Couvet, bourgeois de Neuchâtel, épouse, le 3 mars 1476, par traité de mariage Jehanne Baillod fille de Perrod, de Môtiers; riche héritière, elle transmettra à Claude son fils d’importants biens à condition qu’il porte le nom de Baillods donc mariage matronyme et matrilocal.

Claude Baillods alias Petitpierre fils de Jehanne; châtelain du Vaulxtravers, bourgeois de Neuchâtel; notaire à Môtiers, homme influent, anobli par la comtesse Jehanne de Hochberg dame de Neuchâtel. Dès le 13 du mois de mars 1538, Claude occupe le poste de conseiller d’Etat. Sa résidence à Môtiers est la maison des Mascarons, qualifiée, à l’époque, de « maison de la chapelle de noble Claude Baillods », il y loge aussi son vicaire. Comme « ..aultre résidence, il vit dans sa propriété du prieuré de Cormondrèche, maison, jardin, vignes… » Héritier universel de son oncle Anthoyne Baillod, il lui reprend le nom et les armes.

Claude épouse par traité de mariage daté du 7 décembre 1511 damoiselle Jehanne Franchet, de Pontarlier, richement dotée de 300 florins d’or de monaye de Bourgogne, y ajoutant un legs de 200 florins d’or. Tandis que son mari adhère à la Réforme, triomphante au comté de Neuchâtel, Jehanne reste secrètement catholique.

Pour éviter la destruction des statues de saints de la chapelle Baillods de l’église de Môtiers, un membre de la famille les emporta et les cacha dans un recoin de la maison de famille. Il semblerait que Jehanne les fit emporter discrètement par la suite à Pontarlier.

Jehan Franchet dit le Vieux, est le père de Jehanne; il est fils de Matthieu. Adjudicateur d’herbe pour le compte de la ville de Pontarlier et de Joux, de 1469 à 1476. Hôtelier public en ladite ville. Echevin en 1509; propriétaire du Val des Rondes et du maix des Rondes Chaux; notable, homme aisé; dit feu avant 1536. Son épouse Estevenette Petitmaire, d’Ornans, lui donne:

  • Claude il reçoit, le 14 novembre 1551, de Charles Quint, une lettre patente d’anoblissement.
  • Jehan le jeune épouse Anne Grenier fille de Nycolas, de Besançon, et de Ginette de La Perrière.
  • Jehanne épouse Claude Baillods, de Mostiers en la chastellenie du Vaulxtravers comté de Neufchastel en Suisse.
  • Grégoire est cité en 1497
  • Jaques sera prestre
  • Catherine épouse Claude Tissot, de Pontarlier
  • Marguerite épouse Guillaume Mareschal, de Vuillafans, qui est fils d’Aymonin, et de Sybille Gérard; Guillaume est négociant à Besançon.
  • Jaquette
  • Danielle épouse Jean Cecile, de Frasne, fils de noble Philibert Cecile.

Matthieu Franchet est fils d’Outhenin, de Pontarlier. Ses fils sont:

  • Jehan dit le vieux ligne directe
  • Claude prêtre et châpelain de Saint-Bénigne à Pontarlier; curé de Saint-Georges en 1484.
  • Jehan dit le jeune ira vivre en Hollande
  • Huguenin porte le titre d’Honorable; marchand à Besançon; il teste en 1497. Son épouse, Jehanne Doulx fille de Jean, de Leyde en Hollande, lui laisse trois enfants.

Outhenin Franchet est fils d’Estevin, de Pontarlier. Echevin de la ville; est quelquefois prénommé Jaques. Sa fille épouse le seigneur de Grandcourt au Pays de Vaud, probablement encore terres du comte de Savoie, devenues en 1477 bailliage de LL.EE.de Berne en Suisse, après la chute de Charles le Téméraire.

Estevin Franchet est fils de Guillaume. Ecuyer, le 22 aoust 1432, se présente à Dijon pour y être nommé curateur; il teste à Pontarlier en 1435. 

Guillaume Franchet fils d’Esprit. Cité en 1367. Guillaume est chevalier. La devise concédée à la famille Franchet par Charles Quint est:

« Libertate nom fren ».