Bulletin 54 / Août 2016

Les horlogers... Les grands changements du XVIIIème siècle...
L'aventure MEGEVAND

par Martine Prenot-Guinard et Françoise Galliou

Cet intéressant article sur les premiers horlogers de notre région a été publié dans la revue « Généalogie Franc-Comtoise No 145 » publié avec leur autorisation.

Les conditions de travail des horlogers

Sans équivoque, on peut dire qu’au XVIIIème siècle, à la montagne, les horlogers travaillaient chez eux. La plupart d’entre eux avaient du bétail et des terres. L’hiver était consacré à l’horlogerie et l’été aux champs. Un horloger fabriquait lui-même tous les composants du mouvement de son horloge et la finissait selon la demande et la mode de l’époque. Dans un atelier, ils devaient avoir un foyer pour travailler le métal, protégé, pour ne pas risquer de mettre le feu à l’atelier et une fenêtre pour donner le plus de lumière possible.  Beaucoup de fermes ont à présent disparu. Elles ont brûlé ou ont été transformées, mais on peut encore trouver des traces de l’activité horlogère dans notre région. Il existe encore aux Grangettes une ferme bâtie en 1738 par Antoine Denis BARTHET, qui a conservé un atelier dans son état d’origine. Il se trouve contre la grange, au niveau du sol qui est recouvert par un vieux plancher. Le foyer dans un coin de l’atelier est protégé du reste de la pièce par un mur de pierre et on y accède par une arche en pierre également. Entre le foyer et cette arche il y a une cheminée au plafond. Le foyer lui-même est fermé par une porte. Un rebord assez large permet de poser un outil pour travailler une pièce. A l’opposé se trouve une fenêtre, plus grande qu’elles ne l’étaient généralement à l’époque et qui comporte une grille. L’horloger utilisait des métaux précieux et fabriquait des objets convoités. Il devait travailler seul ou avec un apprenti. La pièce est trop exiguë pour plusieurs personnes. Un peu plus tard dans le siècle, les horlogers ne font plus les travaux des champs. Dans les ateliers d’horlogerie, le travail a changé. Le maître horloger confie une tâche précise à chaque employé. De nouveaux métiers commencent à apparaître. Les ouvriers sont plus nombreux et les ateliers s’agrandissent. Comme on recherche la lumière pour travailler, ils sont désormais à l’étage de la ferme qui comporte plusieurs fenêtres accolées. 

Ces fermes horlogères sont faciles à repérer grâce à ces fenêtres. Si elles ont été souvent modernisées autour de chez nous, il suffit de passer la frontière et d’aller aux Verrières suisses ou dans la vallée de Joux pour voir des fermes horlogères préservées.

Autour du lac Saint-Point, à l’époque de ces nouveaux ateliers, l’horlogerie est déjà moins présente. Beaucoup d’horlogers sont partis, leurs biens au pays ont été vendus et leurs descendants sont restés dans des villes. La réussite de la plupart aurait pu faire des envieux, mais ça n’a pas été le cas, certains mouraient très jeunes.

La maladie des doreurs

Au XVIIIème siècle, seuls les gens aisés peuvent s’offrir de belles pendules. D’autant que les amateurs demandent des pendules très richement décorées. Ecaille de tortue, argent et surtout or composent les décors des pendules Louis XV et Louis XVI. Les boîtes, les parties de montres et les pendules étaient dorées selon la technique de l’amalgame : l’or est trituré et chauffé avec huit fois son poids de mercure, puis appliqué sur les pièces préalablement dérochées à l’eau forte. Les pièces sont alors posées sur une grille chauffée au charbon. Le mercure s’évapore pendant que le doreur polit l’or qui s’y est fixé. L’opération peut être répétée plusieurs fois pour obtenir la dorure demandée. Pour finir, on lave la pièce dans un bain d’eau acidulée avec du vinaigre. On la nettoie en la frottant avec une 
brosse, il faut ensuite la rincer et la sécher dans la sciure de bois, puis la nettoyer à la brosse ou avec un linge propre. Si cette dorure reste inégalée en termes de qualité et de rendu, le procédé est d’une grande toxicité. Les horlogers les plus touchés sont ceux qui  travaillent seuls, fabriquent des pendules et des montres dorées, les employés qui sont chargés de la dorure ne sont pas épargnés par la maladie. 

On sait depuis l’antiquité que le mercure est nocif sous toutes ses formes. Pourtant on peut lire en 1777 dans un « Essai sur les maladies des artisans » de RAMAZZINI, (écrit en 1700 et traduit par M. de FOURCROY) une annotation de ce dernier qui fait froid dans le dos : «Il est bien étonnant que le mercure qui passe pour un si bon anthelmintique [antiparasitaire], et qu’on donne aux enfants pour tuer leurs vers ou infusé, ou bouilli dans l’eau, ou mêlé avec une conserve quelconque soit si pernicieux lorsque les fumées et les  exhalaisons sont reçues par la bouche et le nez.» Si la prise de conscience de la gravité de ces empoisonnements est longue à se faire en France, l’italien, RAMAZZINI (1633-1704) est le premier à préconiser des mesures pour éviter les accidents du travail et à parler de pathologies liées à l’exercice d’une profession. La traduction de son ouvrage et sa diffusion ont pu aider à changer les mentalités à cet égard [2]. Pour aider ces artisans, L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert conseille en 1772 aux doreurs, de travailler dans une  chambre aérée et de mettre «dans leur bouche, une pièce d’or appliquée au palais», censée attirer à elle le mercure ou bien même «d’avaler de l’or.». L’affaire va devenir importante, aussi bien en France qu’en Suisse. La dorure est à la mode et la plupart des artisans qui pratiquent la dorure donnent des signes de maladie. «Les vapeurs de mercure rendent les doreurs sujets aux vertiges, à l’asthme, à la paralysie, et leur donnent un aspect morne et la pâleur de la mort. Il y a très peu d’ouvriers qui vieillissent dans leur métier et s’ils résistent quelque temps, leur état devient si malheureux que la mort leur paraît préférable, et qu’ils la désirent avec empressement.» On réfléchit au problème: «Lorsque la cheminée d’une forge de doreur tire mal, ou ce qui arrive souvent, lorsqu’il s’établit un courant descendant, l’atelier devient un tombeau pour les ouvriers qui y travaillent.» Un prix annuel est créé par l’Académie royale des sciences de Paris en 1783 et le genevois Henri Albert GOSSE, pharmacien, naturaliste et chimiste remporte le prix en rédigeant un mémoire «Sur la nature et les causes des maladies auxquelles sont exposés les doreurs sur métaux et sur les moyens de les en préserver.»

Dans les ateliers, les ouvriers ne lisent pas et les habitudes ne changent pas, la maladie continue ses ravages. En 1816, un nouveau prix est créé. M. d’ARCET le remporte. Il apporte une solution concrète: «Ce moyen qui n’entraîne presque aucune dépense, qui ne gêne en rien l’ouvrier, consiste à augmenter le tirage des cheminées des fourneaux de travail. Il fait construire dans l’atelier un fourneau d’appel qui, en déterminant un tirage très rapide entraîne toutes les vapeurs. » Ce procédé prouve son efficacité et certains ateliers l’utilisent.

Mais la maladie continuera à faire des dégâts jusqu’à l’utilisation des procédés galvaniques [5]. Chez nos horlogers, il n’est pas toujours facile de savoir s’ils étaient malades de cette maladie précisément, et il est impossible d’affirmer la cause de leur décès. Certains malades intoxiqués au mercure résistaient à la maladie et mouraient âgés.

Chez les BARTHELET dit ROY, Jean Claude BARTHELET fut maître horloger à Besançon, après avoir travaillé chez Jacques-Antoine LARESCHE. Il s’installa dans un atelier 197 Grande rue, mais il tombe rapidement malade et finit sa vie assis dans un fauteuil au coin d’une fenêtre, incapable de travailler. Il avait 38 ans. Environ 4 ans après, son frère Poncet installe son atelier à Nancy, il se fait reconduire à Saint Point pour y mourir, il n’a que 29 ans. Jean-Denis reste au village et meurt à l’âge de 37 ans. Pierre-Claude décède à 46 ans. A Saint Point toujours, Pierre-Claude GIRARD décède à 53 ans. Son frère Jean-Claude décède à 66 ans et son épouse à 56 ans, mais sur neuf enfants 7 meurent en bas âge. Son gendre Jean-Baptiste qui passe pourtant du temps au plein air, à la pêche, décède à
57 ans. Ils n’étaient peut-être pas tous touchés par la maladie, mais ils travaillaient tous bien enfermés chez eux et à l’époque où il exerçaient leur métier, ils faisaient tous de la dorure, ce que ne faisaient pas ou très peu les horlogers des générations précédentes.  Malgré la maladie, l’horlogerie va prendre un essor très important et devenir industrielle. A la fin de ce siècle des lumières, la science du temps et de l’exactitude passionne. 

Les débuts de l’horlogerie à Besançon

Les horloges et les montres vont attirer les bourgeois. Les descendants de nos horlogers se sont fait un nom, créent des montres et des pendules qu’on admire encore de nos jours. La France doit importer 120’000 montres par an de Suisse. La conclusion est évidente, la France manque d’horlogers. La Révolution arrive, mais la demande ne faiblit pas. En 1792, un Suisse originaire de Genève, Laurent MÉGEVAND, adresse un mémoire à l’administration du département du Doubs qui proposait d’établir à Besançon une fabrique  d’horlogerie. Il a des entrevues à Morteau avec des délégués de Besançon. Le conseil examine chaque proposition en présence du citoyen MÉGEVAND accompagné de plusieurs artistes horlogers. La création de la fabrique est accordée. C’est une délocalisation qui devrait éviter d’importer et donnerait par la suite du travail aux apprentis de la fabrique devenus horlogers à leur tour. « L’état français accordait à chaque nouvel arrivant un logement gratuit pour huit ans: Mégevand et ses employés étaient remboursés des frais de déplacement jusqu’au moment de leur activité professionnelle. Les « artistes » et leurs familles touchaient une indemnité journalière. Ils pouvaient devenir Français avec exemption de la milice contre rachat. L’État consentait des avances en espèces ou en matières premières.

Laurent MÉGEVAND, associé à des Genevois du nom de TROTT père et fils, et SANDOZ, obtint l’avance d’une somme de 5000 marcs d’argent (40’000livres): la vente après estimation de la maison (religieuse) de Beaupré par arrêté du 11 novembre 1793.  L’association MÉGEVAND-TROTT et compagnie recevait 350’000 livres d’argent métal, remboursable à terme.

Laurent MEGEVAND

Né en 1754 à Genève, Laurent MEGEVAND est le fils de Jean Barthélémy et de ? GRADET (renseignements provenant de son acte de décès). Placé à 12 ans chez un monteur de boites, il s’installe modestement à son compte après cinq ans et demi d’apprentissage.  Mais les jurés de la corporation des orfèvres trouvent chez lui de l’or à 17 carats (de moindre qualité) et il est puni d’une amende de 100 florins. L’année suivante, les jurés repèrent à nouveau chez lui des ouvrages de sa fabrication à titre bas et il est condamné le 18 décembre 1778 à faire amende honorable à genoux. Cassé de la maîtrise, il est suspendu de la bourgeoisie et banni de Genève. On le retrouve au Locle le 11 novembre 1780, lors de son mariage avec Marianne-Charlotte BREGUET la fille du pasteur du Locle. Il est
alors négociant en montres. Il fait fabriquer des montres qu’il va vendre à l’étranger. On signale son passage à Francfort, Genève, Paris. Jacobin exalté, il fait la connaissance de Mirabeau, Clavière, Condorcet etc.

C’est à ce moment que commence sa grande aventure bisontine.

Le 16 novembre, le Comité de Salut Public, sous la signature de Carnot, Barrère, Robespierre, Billaud-Varenne « approuvait l’établissement d’une manufacture d’horlogerie dans la ville de Besançon, où pourront être admis les artistes étrangers dont les talents et le patriotisme seront reconnus. »
Dès la création de l’entreprise, les montres importées sont frappées d’un droit de 10% de leur valeur. Le 21 août 1793, 80 Suisses étaient arrivés à Besançon, tous chefs d’atelier.
Le 1er novembre, la colonie comptait 400 personnes. Après l’arrêté du 5 pluviôse, le nombre des horlogers, tant Suisses que Français, atteignait 2450. « MÉGEVAND était l’administrateur et TROTT père s’occupait des ouvriers. TROTT fils tenait les écritures, MÉGEVAND cadet s’occupait de la Maison de Paris ».
MÉGEVAND et TROTT faisaient de l’horlogerie courante. Les Genevois AUZIÈRE et LEMAIRE s’occupaient de « l’horlogerie finie » (soignée). AUZIÈRE avait travaillé dans la fabrique de Voltaire à Ferney dans l’Ain. Ils étaient installés dans la maison des ci-devant Bénédictins.
Les affaires semblent prospères. Pour recruter des employés, CALÈS prolonge les avantages accordés aux horlogers jusqu’au 22 septembre 1794. La fabrique vend bien et exporte même sa marchandise.

En 1795, MÉGEVAND ne paie pas ce qu’il doit à l’Etat [10]. En mai 1796, il est menacé de poursuites [11]: Il a utilisé l’argent du gouvernement pour spéculer sur les sucres et les cafés. A l’automne 1798, il doit 40’673 francs à ses ouvriers qui réclament en haut lieu. La faillite est déclarée. Sommé de rendre des comptes, il en est incapable. On lui retire le titre et les fonctions de chef de la manufacture et l’actif est séquestré. Peu après, ses biens sont vendus par un arrêté de l’an XI du 1er consul Bonaparte ; sa femme doit trouver une place de servante.
Il meurt à l’hôpital, d’une balle perdue, lors du siège de Besançon, le 31 janvier 1814.

TROTT s’enfuit en emportant les meubles et les fournitures de la fabrique de mouvements bruts. AUZIÈRE, quant à lui, avait spéculé sur les biens nationaux. Incapable de payer l’Etat, il est exproprié et sa fabrique disparaît. Une partie des horlogers suisses repartent alors dans leur pays, mais tous ceux qui restent à Besançon travaillent comme horlogers.

La fabrique d’horlogerie

La fabrique d’horlogerie ne disparaît pas pour autant. L’annuaire du Doubs de 1832 parle de « la manufacture d’horlogerie importée de Suisse depuis trente cinq ans. » En 1831, on apprend de la même source, qu’il se confectionne à Besançon 50’000 montres annuellement dans la fabrique d’horlogerie du département. Malgré la faillite désastreuse de MÉGEVAND, Besançon est devenue, grâce à lui, une importante ville horlogère. La réussite rapide de l’implantation de la fabrique de Besançon eut pour résultat la création d’un établissement semblable à Versailles par décret du 25 juin 1795.

Montres de la Manufacture horlogère de Besançon à l’époque de Mégevand

Les deux horlogers appelés pour être directeurs arrivent de Besançon. L’un est LEMAIRE, qui avait travaillé chez VOLTAIRE et chez JACQUET-DROZ, l’autre est un horloger de Lyon, réputé, GLAESNER. La manufacture entre en activité pendant l’été 1796. Elle comptait 18 apprentis et une trentaine d’horlogers. Elle connaît dès le départ de grandes difficultés par manque de fonds. L’annexion de Genève à la France le 26 juillet 1798 lui enlève encore du travail. En 1800 la faillite est complète.

Pendant l’année 1795, François FLAISSIÈRE, horloger genevois, encouragé lui aussi par l’exemple de Besançon, cherche à délocaliser son entreprise à Grenoble, ce qui lui est accordé le 25 octobre. FLAISSIÈRE est d’une ancienne famille française protestante qui a
dû quitter la France, ce qui joue en sa faveur. Il est certes attiré par la France, mais surtout par les conditions faites aux horlogers à Besançon et à Versailles. La fabrique ouvre fin 1796. Elle doit produire des montres communes en argent. La production ne va durer qu’environ six mois. Une loi sur l’exemption des droits de douane sur les pièces et les mouvements importés de Genève achève la manufacture qui avait par ailleurs des débuts difficiles.

Le 8 mars 1801, un décret supprime les manufactures de Versailles et de Grenoble.

Le cahier de recensement des «Suisses de Mégevand»

Ce cahier est tenu avec un soin qu’on ne peut en aucun cas qualifier d’irréprochable et l’encre en est très pâle. On y trouve Laurent MEGEVAND (40 ans) sa femme Marie Anne Charlotte BREGUET (27 ans) et ses deux filles Louise (13 ans née à Genève en 1782 – + à Besançon le 24 brumaire an IX) et Marianne (12 ans, née au Locle en 1783). Laurent est Maître horloger et la famille est domiciliée 1324 rue J.-J. Rousseau à Besançon (actuelle rue de a Préfecture). A la même adresse réside François (32 ans) frère de Laurent, également maître-horloger en provenance de Genève et accompagné de son épouse Charlotte (pas de patronyme) âgée de 23 ans et de sa fille âgée de 1 an.

On y trouve domiciliés au 1322 rue Neuve (actuelle rue Charles Nodier) le maître horloger Jean TROT 60 ans, son fils Pyrame Martin (27 ans) et sa femme la bisontine Marie Anne BOULANGER (21 ans) et leur fils Auguste né à Besançon et âgé d’un an.

A la fin du cahier existe une liste datant du 22 nivôse an VII, (très proprement écrite celle-là), des 148 ouvriers qui ont travaillé pour AUZIERE «d’après le relevé fait sur ses livres». 

Cette liste comprend le nom de l’ouvrier et sa spécialité : monteur de boites, repasseur, finisseur, arrondisseur, cadraturier, doreuse, polisseur, graveur, graveuse de coq, fendeuse de roues, remonteur doré, emboîteur, émailleur, faiseur de roues, de pignons, de charnières, de ressorts, d’ébauches, de verges, d’aiguilles, de quantièmes, de timbres, de rosettes, de calottes, de chaînes, de limes… et même Michel RENAUD préposé au moulin à lavures.

Tous ces renseignements figurent (ou figureront) dans le fichier des horlogers consultable sur le site www.cegfc.net dans l’espace « adhérent »

Sources et bibliographie

  1. Liliane Mottu-Weber, cahier d’histoire du mouvement ouvrier, n°20, p.11, 2004.
  2. Ramazzini, traduit avec notes et additions de M de Fourcroy, Essai sur les maladies des artisans, p.38, Paris,1777.
  3. Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, Diderot et d’Alembert, vol 23, p.782.
  4. Mémoire sur l’art de dorer le Bronze, M. d’Arcet, p 34, Paris 1818.
  5. Liliane Mottu-Weber, cahier d’histoire du mouvement ouvrier,n°20,p.17-18,2004.
  6. ADD/L56-f-184
  7. ADD/L66
  8. Louis Trincano, Les maîtres-Horlogers comtois du XVIIIème siècle Institut d’études comtoises et jurassiennes, p.68, Besançon, 1943.
  9. ADD/L 371
  10. ADD/L68-f 25
  11. ADD/L73-f.246
  12. Louis Trincano, Les Maîtres-Horlogers comtois du XVIIIème siècle Institut d’études comtoises et jurassiennes,p.70-71, Besançon.
  13. Frédéric Barbey : La fabrique d’horlogerie genevoise de Versailles Indicateur de l’histoire suisse n°13/1915.
  14. Robert Chagny Genève Française 1798-1815 . A propos des relations économiques entre la France et Genève, Genève 1998

Courrier des lecteurs, paru dans le bulletin 55

par Françoise Favre, secrétaire de la SNG

L’article sur les horlogers et l’aventure Mégevand paru dans notre Bulletin 54, article repris repris du Bulletin du Cercle d’entraide généalogique de Franche-Comté, a suscité une réaction d’Ariane Maradan. Elle nous fait remarquer que le portrait de Laurent Mégevand illustrant l’article était en réalité celui de Louis Moinet.

Il semble en effet qu’il y ait une confusion quant à ce portrait, confusion entretenue sur internet où l’on trouve ce portrait aussi bien si l’on fait une recherche sur Laurent Mégevand que sur Louis Monet.

Ariane Maradan nous a transmis une version numérisée de ce portrait ajoutant : « Les différentes inscriptions qui figurent sur cette lithographie, produite par l’imprimeur Lemercier à Paris, ne laissent plus de place au doute. ». Sous le portrait, on peut lire : « L. MOINET, horloger, Professeur des Arts, Ancien Président de la Société Chronométrique de Paris, Membre honoraire de la Société de Mathématiques de Hambourg, etc. etc. ». Le timbre est celui des Archives de la Seine, n° 6745 – 1833.

Louis Moinet est né à Bourges en 1768, et mort à Paris le 21 mai 1853. Il est l’inventeur du chronographe. La Marque Louis Moinet est aujourd’hui établie à St-Blaise.

Merci à Ariane Maradan pour cette rectification.